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Commentaire de Oceane

sur « 12 Years a Slave », le film sur l'esclavage qu'on ne peut oublier


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Oceane 28 janvier 2014 13:36

RalphN,

L’hitlérisme n’était-il donc pas ce que l’on entend, lit et voit à la TV et au cinéma ? L’hitlérisme était-il donc « généralement beaucoup moins cruel et féroce qu’on ne le montre dans l’imagerie d’Epinal »démocratique« pour que »plus jamais ça« n’arrive ? Attention, le Crif et son célèbre avocat pourraient vous attaquer en justice.

Les complices de Hitler ont bel et bien existé, pourtant, les »résistants« à cette »bonté« hitlérienne sont donnés en exemple aux nouvelles générations.

Par contre, il ne faut surtout pas montrer que des Africains luttèrent pour leur Liberté. Et pour cela on va même jusqu’à montrer la bonté de l’esclavagiste et son descendant colonialiste envers celui qu’il prive de liberté par les attaques italiennes contre l’Ethiopie en omettant de rappeler que Mussolini s’allia ensuite à Hitler pour être »moins cruel« avec les Européens. Même si toute privation de liberté, quelque soit l’endroit du monde, le peuple concerné, appelle à une réaction inverse.

 

 »L’esclavage a toujours existé, partout et sous toutes les latitudes« , dites-vous : n’en parlons donc plus. 

Ou plutôt, s’il faut en parler, démontrons que les Africains adorent la servitude et ne peuvent s’en passer. Pour ce faire, montrons que « soudain libérés » des camps de concentration, les anciens esclaves de Hitler ne furent pas le moins du monde « effrayés de cette liberté » ou « peureux » et « tremblants », mais « déchaînés » de joie ; montrons qu’à l’inverse et »À deux reprises au moins, au cours de l’Histoire, on a connu la réaction d’esclaves, soudain libérés, effrayés de cette liberté. Lors de la Guerre de Sécession, après la proclamation par les nordistes de la libération des esclaves du Sud, on a de nombreux témoignages qui nous montrent les esclaves non pas heureux et déchainés, mais peureux, tremblant, revenant vers leurs anciens maîtres pour reprendre leur place. Même chose lorsque l’Italie, victorieuse en Éthiopie, a proclamé la liberté des esclaves traditionnellement maintenus dans les tribus. »

 Ne montrons surtout pas que si l’Ethiopie fut vaincue lors de sa seconde agression par l’un des membre de la SDN, il y eut avant, une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens du négus Ménélik, à Adoua, le 1er mars 1896. Les Africains ne doivent pas le savoir, cela risquerait de donner des idées à certains mal intentionnés d’entre eux pour tenir tête aux héritiers de Mussolini et Hitler. Car ça conforte les descendants de leurs agresseurs dans leur ego surdimensionné de membre de la « race supérieure » ayant des devoirs envers les « races inférieures ».

Aussi, malgré les démentis cinglants de l’Histoire il existera toujours des gens pour affirmer qu’un gouvernement étranger a pour vocation à « proclame[r] la liberté des esclaves traditionnellement maintenus dans [leurs] tribus », à leur apporter la « démocratie », même « au bazooka » en détruisant leur pays.

Les Irakiens, les Afghans, les Libyens, les Syriens, ne montrent-ils pas leur reconnaissance à leurs « sauveurs » ? Non, eux, que des ingrats et les Africains reconnaissants, d’où ce besoin vital d’aliéner leur liberté en se soumettant à la « race des Seigneurs »

De la servitude volontaire chez les Humains, seuls deux exemples « au moins » émergent de l’esprit et on ne peut les retrouver que chez les Africains comme ailleurs on trouve la répudiation dans le Coran.

 

Prendre les effets pour la cause.

 

Pourquoi ne pas chercher à comprendre le processus observé après cette guerre de Sécession, c’est-à-dire, ce besoin de l’esclave de préférer sa condition servile à sa liberté ? Tous les anciens esclaves préférèrent-ils retourner à leur servitude ou y en eut-il pour la refuser ? Pour les besoins de son idéologie, Ralph pense que non.

Quels comportements adopte-t-on après des siècles de soumission d’un peuple à un autre si, seulement après quelques années de soumission l’hitlérisme a eu des complices au sein de ses victimes ? Quel peuple au monde ne présenterait pas le même de désir de servitude volontaire ? Les peuples d’Europe, bien évidemment ! Et avec l’aide des peuples sous leur domination. Comme quoi, il existe des peuples faits pour la soumission et d’autres pour leur domination.

 

 

Face à l’agression italienne sur un pays membre de la SDN, les autres membres de cette Société restèrent muets. Une entente tacite entre gens de bonne compagnie, partageant la même idée d’eux-mêmes sûrement. « En France, les partis de gauche comme de droite se refusent à sanctionner une violation du droit international pour complaire à « un amalgame de tribus incultes » (sic). » « Une pléiade d’intellectuels et d’académiciens (Thierry Maulnier, Pierre Gaxotte, Marcel Aymé...) dénoncent la « fureur d’égaliser » et des sanctions qui « n’hésiteraient pas à déchaîner une guerre universelle, à coaliser toutes les anarchies, tous les désordres, contre une nation [l’Italie] où se sont affirmées, relevées, organisées, fortifiées depuis quinze ans quelques-unes des vertus essentielles de haute humanité ».

"En Italie, la condamnation de la SDN a l’effet paradoxal de souder la population autour du Duce [dans le film selon l’auteur, les autres esclaves sont tellement pénétrés par leur condition servile qu’ils ne s’identifient plus à l’un des leurs, mais à leurs bourreaux. Les enfants jouent comme si de rien n’était -. Le vieux pape Pie XI (78 ans) commet lui-même l’erreur de visiter une exposition consacrée à la conquête et de saluer l’expansion italienne (aux dépens de l’Éthiopie chrétienne !). Son Secrétaire d’État, Eugenio Pacelli, futur Pie XII, tente de minimiser la portée de sa déclaration (*) » Pourtant, les Africains sont l’une des plus importantes communautés chrétiennes au monde. Comme quoi, avoir la servitude héritage a du bon, c’est un placement sûr pour ceux qui bénéficient de cette servitude devenue au fil des siècles volontaire.

« Peu après l’occupation de l’Éthiopie, le négus Haïlé Sélassié vient plaider la cause de son pays à Genève, devant les délégués de la SDN. Le 30 juin 1936, le petit homme frêle tout de blanc vêtu fait une grande impression sur les délégués et sur l’opinion publique mais n’entraîne aucune décision en sa faveur. Au contraire, inquiète pour la paix en Europe, la SDN lève les sanctions contre l’Italie le 4 juillet 1936. Trop tard. Mussolini est déjà en voie de se rapprocher de Hitler  »

Oui, RalphN, entre gens de bonne compagnie, on pense la même chose d’un « amalgame de tribus » dont on trouve la prétention à défendre sa liberté mal venue. Et entre gens de bonne compagnie toujours, on oublie vite l’Histoire : Jusqu’au jour où cela nous tombe dessus. Avez-vous lu le « Discours sur le colonialisme » ? On dirait une répétition.

Je crois que les Africains d’aujourd’hui ont plus que jamais, face aux héritiers idéologiques des Mussolini, Maulnier, Gaxotte, Aymé prêts à leur remettre les chaînes de l’esclavage physique, l’impératif devoir de plonger au plus profond de leur passé pour ne plus se laisser abuser et décident enfin que « plus jamais ça » ne se produise.

Ne devriez-vous pas vous demander pourquoi, à chaque fois qu’il s’agit des Africains, certains ne trouvent rien d’autre à faire qu’à minimiser, ridiculiser ?


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