La mobilité dans l’emploi est quelque chose que nous devons (re)trouver au plus vite effectivement.
Le monde évolue constamment, et même si au cours des siècles passés un emploi à vie dans la même entreprise était la règle, et même un besoin, ce n’est absolument plus le cas aujourd’hui. Autres temps, autres modèles, notre organisation doit évoluer en parallèle de nos besoins, au nous en arrivons à des situations catastrophiques, comme celle de la France aujourd’hui.
Un pays crispé, figé, cramponné sur des vieux modèles, dans le déni total de la réalité, où, au nom de la sauvegarde des emplois, on empêche d’autres personnes d’y accéder, et on se refuse à utiliser des nouvelles technologies qui pourraient apporter un réel bénéfice à toute la population.
Dès qu’on veut changer quelque chose dans ce pays, on a une levée de boucliers d’une corporation ou d’une autre, et on finit par ne rien faire, ou plutôt on subit le changement , au lieu de l’accompagner pour en profiter au mieux, on pâtit de ses mauvais côtés.
Si vous voulez des exemples, j’en ai à la pelle :
-libération des chauffeurs de véhicules de tourisme empêchée par les conducteurs de taxis. Résultats : pas assez de taxis, des tarifs élevés, des chômeurs qui restent au chômage, et d’autres qui font le boulot au noir, sans payer leur part à la société, et autres abus.
-les photographes qui ont empêché la mise en place des appareils photo numériques au sein des mairies pour les photos d’état civil. Résultat : on fait la queue, on paie 5 euros pour des photos qui ne sont même pas toujours utilisables etc.
-les pharmaciens qui bloquent la libéralisation de la vente de médicament
-les ophtalmos contre la vente de lunettes en ligne
-les lois de protection des petits libraires versus amazon qui font qu’on paie tous nos livres plus chers (voire même on n’achète même plus de livres)
Et encore, tout ça n’est rien quand on y réfléchit de plus près ; car la part de travail administratif qui pourrait être automatisée, dans un pays comme le notre est juste phénoménal. La quasi-totalité de notre administration (celle de l’état comme celle des entreprises) est obsolète, leur boulot pourrait être effectué par des machines.
Seulement voilà, ça met les gens au « chômage » ça « détruit des emplois »
Je ne blâme pas les travailleurs du bas de l’échelle d’avoir peur de ces changements, leur tort est plutôt de ne pas chercher à comprendre ce qui est en train de se produire, et de camper sur une position défensive et nostalgique, « c’était mieux avant » et rétrograde « toutes ces nouveautés sont diaboliques »
Le vrai tort revient à tous ces gens en haut de la pyramide, qui essaient de nous faire croire que « vacances » et « chômage » ne sont pas deux mots synonymes, alors qu’en fait ils le sont. Nous (humains) sommes une grande famille, comme dans toute famille, il y a des tâches à effectuer, si il y a des gens au « chômage », alors c’est que tout le travail est accompli, que chacun a un toit au dessus de sa tête, à manger dans ses placards, et que notre milieu de vie est propre et sain. Or, ce n’est pas du tout le cas. Ils veulent qu’on soit mobiles, et oui c’est une priorité pour nous de le devenir, mais pour augmenter la mobilité, il faut un vrai filet de sécurité, surtout sachant les montagnes de richesses à notre disposition ; si tous les travailleurs avaient la garantie d’avoir au moins le minimum pour vivre, ils seraient certainement prêts à bouger un peu plus, changer de boulot pour apprendre quelque chose de neuf, prendre quelques risques et monter leur propre entreprise...
Les torts sont partagés, ils ont le pouvoir et l’argent, et le laissent croupir dans les coffres au lieu de le faire circuler pour nous permettre de nous activer à des tâches réellement utiles. Et nous, en bas de l’échelle, on voudrait simplement qu’ils partagent leurs richesses pour qu’on puisse glander, continuer à tourner en rond avec nos occupations minables (pas tous heureusement), remuer de la paperasse à longueur de journée, mettre des antivols sur des fringues et les enlever pour recommencer le lendemain.
Il est temps que les 1% répandent leur manne sur toute la planète, surtout pas pour qu’on se repose sur nos lauriers, mais pour réaliser quelque chose de vraiment grand et beau : apprendre à ressusciter une planète en fin de vie, avant d’aller en coloniser une autre.