Réformer le travail pour résorber le chômage
En annoncant son pacte de responsabilité le 14/01/14, François Hollande se doutait bien que la courbe du chômage ne s'inverserait pas. Sinon pourquoi baisser les charges sociales en faveurs des entreprises, baisser le coût du travail dans la perspective de relancer l'offre et permettre la création d'emplois ?
Si on peut estimer les demandeurs d'emplois de manière fidèle en se basant sur les chiffres de Pole Emploi, on ne pourra pas estimer avec sérieux le nombre de création obtenu suite au « Pacte de Responsabilité ». C'est l'erreur d'une vision socialiste déterministe et planificatrice de l'économie. Il n'y a pas d'équation pour répondre à cette question.
Pour autant c'est un pari audacieux et sensé. Le gouvernement se confronte à la réalité : ce sont les entreprises qui crée des emplois. Et la baisse de ces charges en leur faveur, si elles aboutissent concrètement avec en corollaire une baisse de la dépense publique (et nous espérerons une baisse sensée et ciblée) devra aussi concerner les salariés actuels et futurs. Oui, j'apprécierais bien que l’État renvoie la balle aux salariés en leur remboursant une part de leurs charges sociales (payés par l'employeur).
Sur cet acte de bonne volonté, les syndicats salariaux et patronaux vont se saisir du pacte. Ce sera un dialogue social tripartite puisque le gouvernement en l'initiant ne pourra en être écarté. Ce sera contrat moral qui ne devra pas tomber dans le piège du déterminisme. Nous ne saurons pas combien d'emplois seront crées suite à cela. Ce qui devra être discuté, c'est comment ces marges vont être réemployé pour les entreprises actuelles et comment elles pourront sécuriser leurs activités. Il nous faudra aussi penser à comment cela va encourager la création d'entreprises qui elles-mêmes créeront les emplois, à commencer par celui de l'entrepreneur, l'initiateur du projet.
Le Social-démocrate François Hollande avec cet acte social-libéral nous donne l'espoir d'une refonte de la MENTALITE DU TRAVAIL. Notre rapport au travail, à l'économie de marché, à notre place dans la société civile reste malsain, malheureux, fataliste. Nous voulons travailler, entreprendre, dans l'épanouissement, comment traduire ça dans le Code du Travail ? Ou plutôt comment se débarrasser de toutes ces entraves idiotes, de ces barrières dangereuses pour les travailleurs. Et par travailleurs j'entends salariés ET entrepreneurs.
La Puissance publique n'a pas les moyens de mener une politique Keynesienne. Et les circonstances n'y sont pas favorables. Cessons cette politique dirigiste et planificatrice. Par contre son rôle doit être de légiférer pour un environnement économique propice à la croissance, l'emploi et l'entreprenariat. C'est un fait, nous vivons dans l'incertitude, c'est effrayant mais aussi excitant. Nous devons regagner notre liberté économique.
Les Français accordent de l'importance au travail et veulent changer cet état d'esprit. Mais à croire ceux qui nous représentent, partis politiques, syndicats, médias et autres comédiens d e la scène médiato-politique (du moins une grande partie d'entre eux) nous vivons une lutte de classes où il devrait avoir un vainqueur et un vaincu. Reprenons nos vies en mains, nous ne sommes jamais si bien servi que par soi-même. Ils nous faudra, nous tous concernés, nous saisir du problème de la manière la plus démocratique et la plus ferme qui soit et faire pression pour que ce soit engagé de véritables réformes :
De la législation du travail : oui aux cycles de création/destruction d'emplois, (mieux vaut perdre 10 fois son emploi en retrouver un 11 fois plutôt que de le perdre 1 fois mais pour de bon.) Flexicurité ! Il nous faudra trouver l'audacieuse formule du compromis entre flexibilité et sécurité . Que l'on redonne un nouveau souffle à la formation professionnelle continue à destination des adultes (les 26ans et +). Pole Emploi doit être un trampoline sur lequel rebondir vers de nouvelles aventures et non un piège à éviter à tout prix. Sortons de l'immobilisme et du carcan juridique pour lui substituer plus de convention collective et de dialogue social.
De la fiscalité : cessons d'être punis dès lors qu'on travaille, on consomme, on réussit. Cessons aussi l'hypocrisie, le clientèlisme, la magouille des niches fiscales. Quelques impôts, clairs, réellement progressifs mais plafonnés, imposables à tous. De l’Égalité et de la Justice fiscale. Moins de ponction fiscales, c'est moins de dépenses publiques, c'est moins de gaspillages et de superflus.
De la protection sociale : financé par notre travail (salariés et entrepreneurs). Il nous faut la réformer si nous voulons préserver son essence essentiel. Car en ne changeant rien, on l’anémie doucement mais sûrement. Il nous faut un régime de protection équilibré, ni boulimique, ni anorexique qui engage tout le monde à en être responsable. Nous devrions même avoir le choix de souscrire et bénéficier à ce système de protection social. Oui, la confronter à la concurrence, c'est garantir son efficacité. Sans parler de ces emplois crées par le secteur privé concurrentiel.
Jean Marc Ayrault, sûrement inspiré par les J.O. à venir, l'a dit ce 27/01/2014, « il faut aller plus loin, plus vite et plus fort. » Et bien prenons au mot le 1er ministre ! Actons pour plus loin pour d'avantages de réformes, plus vite pour rattraper notre retard et plus fort dans la réduction des dépenses publiques !
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