L’ennui avec l’emploi aujourd’hui, c’est que contrairement aux idées reçues largement propagées, il s’oppose largement au progrès. De même que l’économie monétaire dans son ensemble.
N’en déplaise au discours bien-pensant. N’en déplaise aux idéaux de croissance infinie et d’emploi pour tous.
Aujourd’hui, nous avons un potentiel énorme, mais ce potentiel est complètement bridé par les facteurs mentionnés ci-dessus.
L’exemple le plus criant en la matière est l’automatisation des tâches. Nous entrons dans une ère de la robotique où il devient possible de s’affranchir de certaines tâches répétitives et ardues, on n’admet qu’une partielle automatisation.
D’un côté on félicite le progrès technique et on l’encourage. On se plait à imaginer un avenir libéré des chaines du travail.
De l’autre, on crie au chômage et l’on dénonce la supression des postes, la perte de l’emploi...
Cette façon skyzophrénique de fonctionner trahit une attitude réfractaire au changement réel. Je ne parle pas de mettre un impôt ici ou là. J’parle pas exactement de faire du bricolage à base de taxe.
Il faudrait se rendre compte que nous avons les moyens techniques d’apporter au monde entier un niveau de vie confortable sans pour autant tirer sur l’opulence.
Une technologie fait son entrée en ce moment qui permettrait de démocratiser l’artisanat, c’est l’usinage 3D. Ses prousses montrent que l’on pourrait imprimer une maison grandeur nature en quelques heures, sans avoir recours à la main d’œuvre humaine.Bientôt, plus besoin de se déplacer au magasin pour vous imprimer une assiette, une fourchette, une pizza. Vous aurez seulement besoin de matières premières.
Alors que s’empresse-t-on de faire ? Breveter, imposer des droits d’auteurs sur tout.
Le fric, le fric, toujours le fric. La condition sine qua none qui prétend créer de l’égalité mais n’est rien de plus qu’une entrave à cette même chose. Une économie chiffrée ne peut être qu’inégale dans l’absolu.
Je vous propose de vous intéresser à l’idée d’une économie entièrement basée sur la gestion raisonnée des ressources naturelles ; considérant que la monnaie et le productivisme effrené qui en découle (gaspillage compris) n’est plus représentative de notre environnement et ne répond qu’aux désirs mégalomanes d’accumulation de pouvoirs et de (faux) prestiges.
Pour résumer : aujourd’hui on ne produit pas la nourriture par besoin, mais pour ne pas avoir un bilan déficitaire. Le gaspillage ? La destruction de notre seul habitat connu ? On n’en n’a que faire. Visons encore et toujours la croissance. La corne d’abondance. L’El Dorado. Réveillez-vous... S’il vous plait. Le rêve est terminé. Les trente glorieuses sont mortes.
Pour que le chômage baisse ? Il faudrait faire en sorte que le travail ne soit plus aussi sacré. Il existe une multitude de façon d’être en dehors du travail rémunéré qui s’avère aussi utile, sinon plus utile.
Cessons de couper les têtes de l’hydre et considérons le nouveau climat social, ou nous serons dépassés et incapable de nous adapter.