Par principe, je suis contre l’interdit parce que celui ci se passe de toute discussion et de responsabilisation.
Le problème, c’est que la société incite à l’irresponsabilité et à la marchandisation du vivant, dans ce contexte il est difficile de tracer des limites, non pas imposé de l’extérieur, mais celles que l’on s’impose à soi même et qui est la clé de voûte de la liberté individuelle. Celle qui s’interdit de se laisser aller à un acte sexuel, alors qu’on sait qu’il a de très gros risque de donner un enfant, mais qu’on se permet par la sécurité de l’IVG.
Ces problèmes d’éthiques posent donc bien la question du sens de la responsabilité (équilibre entre droits et devoirs), mais cela participe d’une refonte des relations sociales. Bref, partout où on regarde on retrouve la même problématique, celle de la responsabilisation des personnes face à leurs actes, non sur la base de la carotte et du bâton, mais sur la base de la conscience.
Les chiffres que vous donnez montre bien qu’effectivement on n’est plus dans le domaine de la responsabilité face à l’acte de l’avortement, mais de l’enfant qui s’en remet toujours à ses parents pour corriger ses fautes. Mais encore une fois, l’IVG n’est qu’un élément du problème général lié au déni de responsabilité. Très bien d’ailleurs résumé par la fameuse phrase "responsable, mais pas coupable ! Autrement dit, d’accord pour les droits, mais pas pour les devoirs... Or, ce genre de phrase est le plus utilisés par ceux là même qui prétendent aux plus grandes responsabilités publiques, tel un président de la république responsable politiquement mais totalement irresponsable juridiquement. Après cela, allez donc faire la morale sur quoi que ce soit !!!!