Quand on parle de conscience, il est question de quoi ? De la définition du dictionnaire « Sentiment, perception que l’être humain a de lui-même, de sa propre existence, ainsi que du monde extérieure » ou d’autres définitions que je ne me hasarderai pas à définir comme l’esprit, l’âme, la conscience individuelle parcelle de la grande conscience cosmique etc. etc.
Pour appréhender le monde extérieur et le monde intérieur - c’est la même chose mais bon certain aiment la classification ou la dualité - il nous faut utiliser les outils qui sont à notre portée, dont nous disposons réellement sinon nous risquons de donner dans l’imaginaire ou le romantisme, donc il est prudent de s’en tenir à la définition académique et dans ce cas la, tout est simple : la conscience est un contenu, notre contenu et donc ce contenu est puisé en fait dans notre mémoire, que nous nous intéressions à un sujet trivial ou à un sujet « transcendant », ce que nous avons de présent en pensée constitue notre conscience, EST notre conscience, maintenant nous avons parfaitement le droit de croire que la conscience est ceci ou cela, que l’on peut la développer, l’élargir, l’ouvrir au divin - je dis cela avec respect, il ne m’appartient pas de juger - mais le mouvement qui s’opère dans ce cheminement qui est la pensée, constitue la conscience. Sans contenu pas de contenant, c’est tellement simple que la majorité des qq. personnes qui liront ma réaction, passera à côté de l’évidence : la conscience et son contenu sont une seule et même chose, la conscience EST ce que la pensée pense,extirpée de notre mémoire.
Le cheminement est simple : une expérience ou un évènement survient, une émotion ou un sentiment surgit, la pensée qui se met en branle et notre banque de données qui est sollicitée, l’analyse quasiment automatique qui s’opère et la réaction qui suit - Ah oui ! La conscience c’est ... et hop, nous donnons la définition que nous connaissons c’est à dire celle de monsieur X, par contre nous ne pouvons pas donner la définition de monsieur Y car nous ne l’avons pas dans notre savoir (un autre nom que l’on peut donner à la mémoire), si nous suivons très attentivement le cheminement dans son déroulement, la pensée est avant la prise de conscience que ça pense mais surgit une entité qui est le penseur qui dit « je pense » et ainsi nous en déduisons qu’il y a un penseur et que son activité c’est de penser, mais le penseur et la pensée sont une seule et même chose , sans pensée pas de penseur qui est un artefact, une illusion qui construit sans trêve et sans relache notre personnalité, notre moi ou notre ego comme il vous plaira de l’appeler.
Et c’est avec « cette folle du logis » que nous voulons mener nos affaire, ce n’est pas sérieux, nous sommes des êtres irrationnels, névrosés vivant en permanence dans l’irréalité. Ainsi va le monde.