Le prix à payer pour le « modèle social français » est terriblement élevé : 4 millions de chômeurs.
Ce chiffre est le seul qui vaille : il traduit notre échec commun, celui de Mitterrand, puis celui de Chirac, deux présidents que nous avons élus.
Il est temps de prendre le problème de façon pragmatique et non de façon idéologique (l’ultra gauche) ou dirigisme-démagogique-usé-jusqu’à-la-corde (Chirac).
Cet article de Philippe Murcia est d’autant plus intéressant que Murcia a un point de vue distant (donc plus synthétique) et éclairé par une autre société.
Hélas, aujourd’hui, à un an de la présidentielle, nous n’avons que peu de présidentiables réellement préparés à cette fonction (Sarkosy, Bayrou), et aucun programmme crédible à gauche. Le débat de la modernisation n’aura donc pas lieu. Nous resterons comme le souligne Murcia sur de vieux schémas.
Nous avons refusé l’Europe, nous allons continué à refuser le monde tel qu’il est. Pourtant nous avons des atouts, quelques secteurs forts (l’énergie et les transports comme souligné plus haut mais aussi la grande distribution), une recherche valable, une université qui bien réorganisée (dotée d’équipes de direction fortes et de mécanismes de sélection à l’entrée) pourrait être un instrument fort de développement.
Soyons pragmatiques ! Quelques années seulement... nous pourrons ensuite nous accorder à nouveau une année ou deux d’idéologie... quand nous aurons redressé notre situation économique.