Je reformule : historiquement, toutes les nations de toutes les époques disposent de système de protection sociale, bénéficiant aux plus pauvres, sous la forme d’impératif moraux ou religieux. L’europe continentale a choisi à partir du XIXieme siècle et jusqu’à la fin du XX de nationaliser ces systèmes bien plus que d’autres pays, absorbant ou détruisant le réseau social privé qui assurait cette fonction, et au passage on a incorporé à la comptabilité nationale cette fonction caritative. Aux USA ce mouvement a eu lieu, certes, mais moins loin.
Regarder « l’effort public » en faisant abstraction de « l’effort privé » introduit un biais dans la mesure de la pauvreté, car je doute fortement qu’on incorpore les secours divers dans les revenus des pauvres.
Si on veut travailler correctement la question de la pauvreté, il faut au moins 3 indicateurs
* pauvreté apparente : celle dont tu parles
* pauvreté apparente corrigée des secours public en nature (type : HLM ou « food stamps »)
* pauvreté après secours privé
Rappellons que, pour ramener 20 % de la population au niveau de 50 % du revenu des autres, il suffit de taxer 10% du revenu de ceux-ci.
Les asiatiques (et les « hispaniques ») ont souffert d’axactement le même racisme que les noirs. A l’arrivée les résultats sont fort différents. La victimologie n’explique pas tout, elle n’explique même rien du tout ; la culture ou la génétique des noirs (toutes deux fortement touchées par la période d’esclavage) semblent plus pertinentes.