Bonjour, Mortargent.
Il m’arrive assez souvent de prendre le RER A et je ne fais pas le même constat que vous : aux heures creuses, la régularité et les horaires sont respectés, sauf incident ; aux heures de pointe, il arrive effectivement que des retards importants puissent être constatés, le plus souvent par cumul à la suite d’un incident plus ou moins grave : problème technique (par exemple sabot de frein bloqué ou panne locale de signalétique), déclenchement malveillant de signal d’alarme, bagarre ou agression dans une rame, individu sur les voies (une plaie en augmentation !), colis suspect, suicide, etc.
Il n’y a pas de volonté délibérée de la direction de la RATP de perturber le trafic. Si tel était le cas, les syndicats (j’en connais quelques responsables) seraient d’ailleurs vent debout contre cette politique et ne se priveraient pas de dénoncer ce scandale. Je crois d’ailleurs savoir que le taux de régularité de la ligne avoisine les 86 %, ce qui est insuffisant en regard des objectifs fixés par le STIF (autorité organisatrice), mais loin des griefs trop souvent mis en avant. Or, il faut savoir que lorsque l’objectif contractuel fixé par le STIF (grosso modo l’état, la région et les départements) n’est pas atteint, l’entreprise RATP subit d’importantes pénalités financières. Son intérêt est donc de tout faire pour que les horaires soient respectés le mieux possible, et cela malgré tous les incidents auxquels elle doit faire face.
Pour ce qui est du « droit de retrait », je suis d’accord avec vous qu’il doit être impérativement maintenu, et cela tombe bien : personne n’envisage de le supprimer, et c’est heureux, tant les agressions de cheminots sont inacceptables. Ce que Pépy propose, c’est d’en réduire la durée, avec l’accord des syndicats, en le rendant plus visible et plus efficace en termes de revendications. Si c’est sincère, les syndicats joueront le jeu ; si c’est du pipeau, les syndicats rejetteront cette proposition, voilà tout !