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Commentaire de Michel Brasparts

sur Destinée de la colonisation


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Michel Brasparts 7 février 2014 02:14
Cher César,

 Je salue votre connaissance de l’histoire, et j’adhère pleinement à votre conclusion :
 
 « Tel est l’esprit du temps, et il est de gauche. C’est quelque chose que généralement on ignore. »
 
Nous sommes au XIXe siècle : La gauche, en effet, a pour totem « le progrès », dont le symbole culminant est la statue de la « liberté guidant le monde ». Cette idole, selon la gauche, nul n’a le droit d’en contester la primauté, même pas « la droite », cette faction réactionnaire qui veut faire de « la parole divine » la norme du bien et du mal (précisons au passage que le mot « droite » n’a plus aujourd’hui de sens précis, car le socle des valeurs dites « de droite » est le même que celui de la gauche, la seule différence étant une légère divergence dans l’idéologie de la fiscalité).
 
 Or, le progrès a besoin du racisme pour s’imposer au monde entier : Si les races étrangères n’y adhèrent pas, c’est qu’elles sont « inférieures », et cela justifie qu’on les soumette par la force jusqu’à ce qu’elles aient appris à souscrire d’elles-mêmes à la doctrine « sacrée » du progrès.
 
 Ce combat « gauche-droite » n’est pas nouveau, il date en fait de la Renaissance, racine du protestantisme, lui-même source du matérialisme maçonnique, et on en retrouve la trace dans la bulle Sublimis Deus publiée par Paul III en 1537, qui accuse Satan d’avoir inspiré à certains chrétiens l’idée d’asservir les races étrangères :
 
 « L’Ennemi du genre humain (...) inspira ses auxiliaires qui, pour lui plaire, n’ont pas hésité à publier à l’étranger que les Indiens de l’Occident et du Sud, et d’autres peuples dont Nous avons eu récemment connaissance, devraient être traités comme des bêtes de somme créées pour nous servir, prétendant qu’ils sont incapables de recevoir la Foi Catholique. »
 
 On le voit, dès 1537, Paul III condamne déjà le racisme, qui sert à justifier la réhabilitation de l’esclavage que l’Eglise avait aboli dès le haut moyen-âge. Pour ses ennemis, les races étrangères tombent à point pour fournir la force colossale nécessaire au défrichement du nouveau monde, et il serait trop bête de se priver de les asservir sous prétexte de considérations morales...

Il est consternant de constater que les matérialistes d’aujourd’hui, héritiers de la gauche triomphante du XIXe siècle, s’acharnent aujourd’hui à vouloir se persuader eux-mêmes que le racisme était le fait des religieux chrétiens, ce qui est un absurde contresens historique.

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