Monsieur Mourot,
Olivier Todd, dans Albert Camus, une vie (Gallimard, 1999), note que le Général aurait répondu à l’auteur de L’Etranger qui réclamait une politique de justice et de démocratie en Algérie : « Nous aurions cinquante bougnoules à la Chambre ». Dans La Tragédie du Général (Plon, 1967), J. R. Tournoux explique : « De Gaulle en tombe bien d’accord : quelque 45 millions de Français ne peuvent absorber dix millions d’Infidèles. Sous les effets conjugués de la démographie galopante des Musulmans et des conséquences de l’intégration, la France ne serait plus la France. "Voulez-vous être bougnoulisés ?" interroge de Gaulle. Au député Raymond Dronne – le capitaine Dronne qui entra, le premier dans Paris, en août 1944, à la tête de ses chars – le Général lancera bientôt, en défi, la question : "Vous, donneriez-vous votre fille à marier à un Bougnoul ? » Toujours selon JR Tournoux, cette fois face au député Léon Delbecque, De Gaulle interroge : « Vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? » Dans C’était de Gaulle (Ed. Fayard, 1994), Alain Peyrefitte rapporte ces propos du Général : « Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Elysée ? » « Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain, seront vingt millions et après-demain quarante ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » Jacques Foccart, dans ses mémoires, Tous les soirs avec De Gaulle. Journal de l’Elysée, 1965-1967 (Fayard, 1997), se rappelle cette sortie exaspérée du Général : « Vous savez, cela suffit comme cela avec vos Nègres, vous me gagnez à la main : alors, on ne voit plus qu’eux. Il y a des Nègres à l’Elysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de Nègres ici (…) Cela fait très mauvais effet à l’extérieur. On ne voit que des Nègres tous les jours à l’Elysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. » Enfin, concernant les Pieds-Noirs, cet échange avec J. R. Tournoux, au sujet du général Jouhaud : « C’est un imbécile. Et puis, ce n’est pas un Français. » Et comme Tournoux s’étonne : « Mon Général... », de Gaulle réplique : « Je veux dire : ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un pied-noir »,(La Tragédie du Général, Plon, 1967).
Si d’aventure vous répondez, M. Mourot, merci de ne plus déformer mes propos.
Bonne soirée,
Alexandre Gerbi
08/02 13:52 - Alexandre Gerbi
M. Mourot, En quoi les qualificatifs que j’ai employés au sujet des remarques de Michel (...)
08/02 13:43 - Alexandre Gerbi
@CN46400 Ferhat Abbas, premier président du GPRA, qui connaissait les Pieds-Noirs environ (...)
08/02 10:42 - Jean J. MOUROT
@ M.Gerbi « Quant aux insultes que j’aurais, selon vous, proférées à l’encontre de (...)
08/02 08:39 - CN46400
La nationalité française était alors très facile à obtenir en Algérie si.... vous (...)
07/02 21:07 - Alexandre Gerbi
Monsieur Mourot, Cet échange prend un tour déplaisant, puisque vous me faites dire ce que je (...)
07/02 19:32 - Jean J. MOUROT
Bien belle page dont je ne mets pas en cause la véracité. Elle émane d’un militaire de (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération