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L’ignorance (ou l’hypocrisie) crasse de Michel Onfray (et de Jean-François Kahn et consorts)

L’immense trahison à laquelle se livre François Hollande depuis son élection à la présidence de la République soulève la question de la fidélité en politique. « Vaste programme », pourrait-on ajouter, en songeant au Général… C’est dans ce contexte que, récemment, quelques petites vedettes intellectuello-médiatiques étaient invitées à aborder ce sujet dans une émission télévisée. Le débat fut l’occasion d’un très joli feu d’artifice de mensonge et de contrevérités historiques et politiques, qui méritent une petite explication…

Contrairement aux apparences, l’Histoire n’est pas une discipline facile d’accès. C’est parce qu’ils n’ont pas compris cette évidence que beaucoup de gens se croient autorisés à s’aventurer sur ce terrain broussailleux, au risque de dire beaucoup de bêtises. Récemment, Michel Onfray a illustré, à son détriment, ce cruel principe. Il est vrai que nombre de « philosophes », ou prétendus tels, se croient possesseurs d’une science universelle, qui les autorise à parler avec des airs doctes et sûrs de tout et n’importe quoi. Or pas plus que les mathématiques, la plomberie-zinguerie ou encore le saut à la perche (voire le journalisme…), la philosophie ne transforme celui qui s’y entend en historien compétent.

Ainsi, dans l’émission de Franz-Olivier Giesbert, « Les Grandes Questions », le 1er février 2014, sur France 5, on assista à cet échange confondant d’ignorance (ou d’hypocrisie, comme on le verra…) entre Michel Onfray, Jean-François Kahn et Franz-Olivier Giesbert :

 

Michel Onfray : J’ai trouvé votre reportage un peu injuste pour le général de Gaulle qui, lui, justement, était le prototype du personnage fidèle…

Jean-François Kahn : Je suis d’accord avec lui [c’est-à-dire avec Michel Onfray]…

Franz-Olivier Giesbert : Pas trop sur l’Algérie quand même !

Michel Onfray : Ben si, c’est quelqu’un [le général de Gaulle] qui…

Franz-Olivier Giesbert : Ben non, sur l’Algérie, il [le général de Gaulle] dit "je vais la garder", il dit aux Pieds-Noirs "je vous ai compris", et puis bon...

Jean-François Kahn : C’est plus ambigu ! C’est plus ambigu !

Michel Onfray : Non mais, "je vous ai compris", il [le général de Gaulle] n’a pas dit ce qu’il avait compris…

Jean-François Kahn : Oui, ben voilà ! Il [le général de Gaulle] n’a pas dit ce qu’il avait compris… Il [Michel Onfray] a raison !

Franz-Olivier Giesbert : Oui, enfin bon… C’était un petit peu tordu…

 

A la minute 5’55’’ :

https://www.youtube.com/watch?v=T-KISzUMh5A#t=358

 

En réalité, si Franz-Olivier Giesbert fait ici de très pertinentes remarques, il commet en revanche une petite erreur : le 4 juin 1958, à Alger, jour où De Gaulle prononça son fameux « Je vous ai compris », le Général ne s’adressait pas seulement aux Pieds-Noirs, mais aussi aux Arabo-Berbères d’Algérie.

En effet, face à De Gaulle se tenait, ce jour-là, une foule mélangée, comme cela fut d’ailleurs également le cas le surlendemain, à Mostaganem. Car depuis le mois de mai, les manifestations qui soulevaient l’Algérie étaient marquées par de spectaculaires scènes de fraternisation des communautés (dans lesquelles le journaliste Jean Daniel, alors témoin oculaire, crut voir « une nouvelle nuit du 4 août ») soudainement unies, après trois ans et demi de guerre, pour faire sauter le régime de la IVe République qui refusait obstinément de reconnaître les Arabo-Berbères comme des Français à part entière.

Dans les deux cas, à Alger (4 juin) puis à Mostaganem (6 juin), contrairement à ce qu’affirment Michel Onfray et Jean-François Kahn, les discours tenus par le Général ne laissèrent aucunement place à l’ambiguïté, comme pourront s’en convaincre tous ceux qui prendront le temps de (re)lire les discours en question.

Par son « Je vous ai compris », de Gaulle signifia à la foule qui l’acclamait qu’il avait compris que les populations d’Algérie souhaitaient, pour en finir avec la guerre, une révolution institutionnelle conforme à l’esprit de la République et de la France, révolution consistant à donner (enfin !) l’égalité politique à tous les habitants des départements algériens. C’est-à-dire accorder la citoyenneté française pleine et entière (et non une sous-citoyenneté, comme c’était le cas jusque-là) à tous les Arabo-Berbères. C’est d’ailleurs ce qui fut fait, à la faveur de la nouvelle constitution (celle de la Ve République, approuvée par référendum par le peuple français, le 28 septembre 1958). C’est ainsi qu’aux élections législatives de novembre 1958, les populations arabo-berbères votèrent en tant que citoyens français à plein titre, et que quarante-six députés arabo-berbères prirent place au Palais Bourbon, fait inédit dans l’Histoire.

Alors, pourquoi Michel Onfray soutient-il une contrevérité, en invoquant une prétendue « ambiguïté » du discours d’Alger de juin 1958 ? Et pourquoi Jean-François Kahn l’appuie-t-il dans cette grossière erreur ?

Pour au moins trois raisons.

1/ D’abord, parce que l’idée selon laquelle le « Je vous ai compris » de De Gaulle était « ambigu » ou « équivoque » est le mensonge systématiquement servi par les gaullistes et leurs alliés depuis l’époque, stratagème visant à enfouir l’incroyable trahison des engagements pris devant les populations d’Algérie, trahison à laquelle se livra patiemment le Général durant les années suivantes (depuis le largage de l’Afrique noire, en 1960, jusqu’à celui de l’Algérie, en 1962).

Car De Gaulle, s’il avait besoin de se réclamer du projet de l’intégration (c’est-à-dire de l’égalité et de la fraternité dans l’ensemble franco-africain, par delà les races et les religions) pour justifier renversement du régime et prendre le pouvoir, le même De Gaulle ne voulait en réalité à aucun prix de cette égalité qui, à ses yeux, aurait conduit à la « bougnoulisation » et à l’islamisation de la France. Cette vision, d’inspiration barrésienne (l’expression « Je me suis toujours fait une certaines idée de la France » est empruntée à l’auteur de La Terre et les Morts), guida sa politique de « dégagement » d’Algérie et d’Afrique pendant la période. Cette volonté de dégagement, officiellement pour des raisons financières mais plus fondamentalement pour des raisons civilisationnelles (et religieuses…), le Général l’avoua d’ailleurs dans ses Mémoires d’Espoir (Plon, 1970), mais aussi, notamment, à Alain Peyrefitte qui livra des verbatim très éclairants à ce sujet dans C’était De Gaulle (Fayard, 1994).

2/ Ensuite, parce que Michel Onfray est, sur le fond, parfaitement d’accord avec les choix de De Gaulle concernant l’Algérie voire l’Afrique noire. En effet, j’ai eu l’occasion, l’année dernière, d’échanger, par email, avec Michel Onfray. Celui-ci ne m’a pas caché ce qu’il pense, à savoir que le projet de l’intégration, c’est-à-dire l’octroi de l’égalité aux populations arabo-berbères, ou si l’on préfère, musulmanes d’Algérie, était une folie ou plutôt, pour reprendre ses termes, relevait d’un « irénisme total  ».

En d’autres termes, Michel Onfray pense, comme Charles de Gaulle, que le projet d’unir dans une République fraternelle et égalitaire « Européens » et « Arabo-Berbères », chrétiens et musulmans, relevait d’un rêve naïf et impossible (voire périlleux…). Un rêve qui, comme je l’ai montré dans mes travaux (notamment Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, L’Harmattan, 2006, et La République inversée, L’Harmattan, 2011), fut conçu en particulier par Claude Lévi-Strauss et Jacques Soustelle, qui formaient, à l’époque, l’avant-garde de l’école anthropologique française. Ces deux hommes, ethnologues d’envergure internationale, furent en effet les véritables cerveaux de la Révolution de 1958 dont de Gaulle tira les ficelles et fit mine de vouloir prendre la tête, afin de mieux la trahir… Dans ses confidences à Peyrefitte, De Gaulle livra d’ailleurs le fond de sa pensée : « Ceux qui prônent l’intégration [en Algérie] ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants ! » Lévi-Strauss et Soustelle comptant, on le comprend, parmi les « cervelles de colibri » en question…

3/ Quant à Jean-François Kahn, jeune journaliste à l’époque de la trahison gaullienne (1959-1962), il approuva la politique du Général. Et depuis un demi-siècle, comme tant d’autres (notamment le cas Max Gallo, particulièrement carabiné…), il s’est fait le complice des mensonges qui permirent à De Gaulle de masquer l’ampleur de sa trahison et de son crime. En attendant la retraite, ou l’arrêt de l’arbitre, Jean-François Kahn perpétue les menteries qui lui permettent, sans doute, de ménager sa bonne conscience dans le miroir, et son image devant la galerie…

En guise d’épilogue, Michel Onfray, ne reculant devant aucune audace, osera dans la suite de l’échange se réclamer de la « Vérité », « le boulot du philosophe » selon ses termes, après avoir asséné (sans rire…) cette énormité : « Je trouve que si on a vraiment un prototype d’homme fidèle en politique, ça a vraiment été De Gaulle. Les autres, en revanche, pas du tout. Ceux qui ont tout dit et le contraire de tout pour arriver au pouvoir, pour s’y maintenir, pour être réélus, c’est devenu une profession. »

On ne saurait trop conseiller à Michel Onfray, lui qui se vante volontiers de tout lire avant d’écrire et de parler, de (re)lire mot-à-mot les discours d’Alger et de Mostaganem, d’étudier sérieusement la période 1958-1962 (sa saillie sur la paix des braves refusée par le FLN franchit le « mur du çon », quand on sait que ledit FLN fut écrasé militairement entre 1959 et 1961, avec le plan Challe…), de se pencher sur l’Affaire gabonaise (violation de l’article 76 de la Constitution) et la Loi 60-525 (quadruple violation de la Constitution). Ou bien de changer de lunettes. Ou encore, plus simplement encore, d’arrêter de se réclamer de la « Vérité » comme il le fait, tel le Tartuffe. Et, surtout, de ne plus s’aventurer sur les terrains broussailleux de l’Histoire que sur la pointe des pieds, et avec un peu plus d’humilité. Ou d’honnêteté…

 

Alexandre Gerbi


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48 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 5 février 2014 10:18

    D’accord avec le contenu de l’article.

    Le FLN était effectivement battu militairement mais l’époque et les étasuniens poussaient à la décolonisation.

    Un historien n’est pas obligatoirement un politologue compétent, si je puis me permettre.

    Le terme « trahison » appliqué à la politique de Hollande est excessif. Il soutient le climat d’hystérique entretenu par la droite conservatrice et des médias complices. Cet épiphénomène est certes remarquable mais pas original puisque copié sur la stratégie du Tea Party aux US, dont on voit déjà les limites.

    Il était clair dès le départ que Hollande ne changerait pas de politique européenne et par conséquent de politique économique. Le fait qu’il ait obtenu de rétablir un équilibre entre la rigueur et la croissance, aussi nécessaire l’une que l’autre est plutôt positif.

    Hollande est un social-démocrate, comme Ayrault. Seuls le naïf peuvent être surpris par sa politique soit de centre droit.

    N’oublions pas que la dette et surtout, les intérêts de la dette sont un danger mortel pour notre économie. 


    • Buddha Hotah 5 février 2014 10:20

      Bon tout ça pour dire que de Gaulle etait un salopard......si j’ai compris car je trouve le propos vague....donc très politique..

      euh et pour aujourd’hui, on fait quoi ???


      • Gabriel Gabriel 5 février 2014 10:23

        Monsieur, écrire l’histoire ce n’est pas forcement la vivre ou la faire. Concernant l’honnêteté du Général De Gaulle, Par rapport à tous ceux qui l’ont suivi par la suite en tant que président (Et là Michel Onfray à raison) elle est exemplaire. L’épineux problème Algérien que l’ont ne cesse de nous remettre sur le tapis n’était pas évident à trancher et plutôt que de continuer le massacre, l’indépendance semblait être la meilleur solution. Maintenant, que vous n’appréciez pas Michel Onfray et ses prises de positions cela est votre droit et il n’est pas critiquable par contre, mettre en cause son savoir, son intégrité et sa probité me fait sourire car, je vous souhaite vivement d’avoir les mêmes.


        • OuVaton OuVaton 5 février 2014 19:44

          Oui, je crois aussi qu’avant de s’aventurer à critiquer Onfray, l’auteur ferait bien de prendre un peu de recul pour ne pas se couvrir de ridicule.


        • non667 5 février 2014 11:03

          témoignage d’’un capitaine du fln .
          en 1958 le fln demanda a rencontrer de gaulle celui -ci accepta .
          dans une petite salle il y avait une délégation du fln et au 1° rang en uniforme des combattants de la dernière guerre toutes médailles et décorations arborées .
          rentre degaulle un peu surpris . alors le plus anciens ,le plus décoré s’avança d’un pas et dit : « quand vous êtes venu pour nous enrôler vous nous avez promis l’indépendance  ! allez vous tenir votre promesse ? » degaulle en faisant du bras un grand arrachage répondit : « l’indépendance ça ne se donne pas ,ça s’arrache » puis il tourna les talons et sorti .


          • claude-michel claude-michel 5 février 2014 11:05

            Michel Onfray, Jean-François Kahn et Franz-Olivier Giesbert...Jolie triplette d’ignorant.. ?

            De gaulle devait assoir devant l’opigon Française sa crédibilité...l’Algérie étant « le machin » pour y parvenir à l’époque...Trahison du général.. ?
            Non jeu subtil de sa part en politique... !

            • Dany romantique 5 février 2014 11:15

              Michel Onfray est, dans ses déterminants culturels rétif à l’islam car il admet que cette religion véhicule par la charia un code religieux social devant régenter le code civil. Toutes ses analyses dénoncent l’islam comme une religion tentaculaire oppressante, neutralisant la laïcité. De ce point de vue je suis d’accord avec ça, les expériences des révoltes arabes ont démontré les incompatibilités des croyants avec des principes laïques, les islamistes s’étant servis du marche pied des élections pour s’ouvrir un pouvoir à caractère religieux. 

              Mais après tout, si c’est leur choix,...cela ne nous regarde pas. En tant que Français ; ayant une construction acquise en 1789 sur la séparation de l’église et l’Etat nous avons fait notre révolution et chacun y trouve sa place, à sa place. 
              Par contre, ce qui me gêne chez Onfray c’est que concrètement il ne s’expose pas, avec la même netteté à dire l’équivalent vis à vis de la religion juive et du talmud. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? Les religieux radicaux du talmud qui animent pourtant la société d’Israël dans sa propension à la colonisation ainsi qu’à l’expulsion des arabo-musulmans palestiniens en Cisjordanie sont-ils dédouanés d’office alors que leur quête spirituelle est aussi -in fine- de régenter le code civil ? Israël, par ce sectarisme, montre bien les limites de la démocratie formelle dont il se revendique pourtant ( presse et intellectuels).
              Par cet occultisme le philosophe se rend confus et rejoint -tacitement- la pensée de la pseudo-intellectuelle Caroline Fourest tout comme le positionnement de Charlie Hebdo qui n’entend le blasphème qu’à l’aune de l’islam ; curieux non ? 
              Voilà la question que je poserais donc au laïc Michel Onfray en marge de l’article sur cet épisode historique du rôle du général de Gaulle dans l’affaire de la décolonisation, qu’il a eut raison d’initier finalement, cela va de soi. 


              • Rincevent Rincevent 5 février 2014 11:51

                Effectivement, historien c’est un métier. C’est un problème récurent à la télé que d’inviter des gens beaucoup plus par leur visibilité médiatique que par leurs compétences sur un sujet. Et encore, là, on n’a pas eu droit à l’avis d’un footeux ou d’une chanteuse…


                • Patrick Samba Patrick Samba 5 février 2014 11:51

                  Bonjour,

                  remarquable article.

                  Oui, De Gaulle est un sacré bonhomme, et oui, c’est un sacré catholique, et à ce titre il est capable des plus pernicieuses trahisons.
                  Et oui, Onfray est devenu un abruti, après avoir été quelqu’un d’estimable.

                  Décidément les gens ont parfois du mal à comprendre que même les gens très bien peuvent avoir leur face sombre, ou peuvent évoluer dans une direction scandaleuse.

                  L’affaire Dieudonné en témoigne également.

                  Quant à Onfray son attaque sans nuance et donc ridicule de Freud a apparemment signé le début de son dramatique virage. Restera-t-il incontrôlé ?


                  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 5 février 2014 12:07

                    « Quant à Onfray son attaque sans nuance et donc ridicule de Freud a apparemment signé le début de son dramatique virage. »


                    Au contraire, c’est à partir de là qu’il est devenu adulte intellectuellement. Vous voyez, rien n’est simple !

                  • Patrick Samba Patrick Samba 5 février 2014 12:12

                    Oui, De Gaulle était un sacré bonhomme, et oui, c’était un sacré catholique, et à ce titre il était capable des plus pernicieuses trahisons..... bien entendu !

                    Eh oui, d’une certaine manière De Gaulle est encore vivant... C’est toujours comme ça avec les grands personnages. De même Jean Moulin et Jean Zay. Mais des fois ces derniers devraient l’être un peu plus...


                  • Patrick Samba Patrick Samba 5 février 2014 12:20

                    Qaspard : « Au contraire, c’est à partir de là qu’il est devenu adulte intellectuellement. Vous voyez, rien n’est simple ! »

                    Tout à fait d’accord sur la 2ème partie de l’affirmation. Et vous verrez vous y viendrez à ce qui fait sa première partie, quand vous aurez bien compris la seconde !  smiley


                  • Onecinikiou 5 février 2014 13:19

                    « je suis tout juste un goy » - Onfray, lors de la polémique provoquée par la sortie de son livre démystificateur sur le freudisme. 



                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 5 février 2014 19:59

                    La psychanalyse a toujours bien soigné le compte en banque des psychanalystes ,c’est d’ailleurs la seule chose qu’on ne puisse lui retirer .


                  • Patrick Samba Patrick Samba 6 février 2014 07:20

                    Ce n’est peut-être pas la seule chose qu’on peut leur retirer, mais si c’était possible de retirer leur « beaufitude » aux gens qui en général ont de l’esprit, qui sait si même la psychanalyse n’aurait pas à y gagner...


                  • Patrick Samba Patrick Samba 6 février 2014 07:59

                    Onecinikiou, puisque vous citez Onfray dans le texte en vue de nous démontrer une dimension qui doit être de la plus grande importance, auriez-vous l’amabilité de nous apporter un éclaircissement sur la phrase ultime de son texte :
                    "Preuve définitive, d’ailleurs, de l’inutilité de ce genre de pratique [la psychanalyse] pour en finir une bonne fois pour toute avec les pathologies mentales, non ?"

                    Un éclaircissement... ou simplement votre avis...


                  • Rincevent Rincevent 5 février 2014 12:20

                    Il arrive que des gens qui nous ont intéressé finissent par nous décevoir. Pour moi Onfray en fait partie : son traité d’athéologie m’est tombé des mains. Quand à JF Kahn, depuis son bug chez Calvi à propos de Bilderberg, pour moi il est mort. http://www.bing.com/videos/search?q=jean+fran%C3%A7ois+kahn+bilderberg&FORM=HDRSC3#view=detail&mid=BEF080E0927F04C879CEBEF080E0927F04C879CE


                    • jef88 jef88 5 février 2014 12:47

                      la fidélité en politique ?
                      vaste problème ...
                      Est à l’électeur de rester fidèle à l’élu ou à l’élu d’être fidèle à l’électeur ?
                      les « politiques » exigent la première notion car eux sont fidèles à un parti !
                      je préfère la seconde ; c’est cela la démocratie ....
                      quand a De GAULLE il avait bien compris que le peuple français en avait assez de cette guerre sans fin ....1954 - 1962 ..... qui venait après celle d’Indochine 1945 - 1954....
                      elle détruisait l’unité nationale, sacrifiait des jeunes, créait tensions et clivages (Hollande aurait adôôôré )
                      ensuite il a donné l’indépendance à l’Afrique : indépendants ? ok mais dem***ez vous !


                      • jaja jaja 5 février 2014 13:05

                        Pas indépendance mais néocolonialisme... De Gaulle est à l’origine de la Françafrique telle qu’on la connait aujourd’hui et qui débuta par le massacre (occulté) des Camerounais (des dizaines de milliers de morts, « 156 Oradour, autant de villages totalement détruits avec ceux qui n’avaient pu les fuir. » )..

                        http://saoti.over-blog.com/article-monstruosite-francaise-en-afrique-massacres-au-cameroun-46496654.html


                      • jef88 jef88 5 février 2014 14:30

                        - la décolonisation c’était la liberté pour les peuples
                        - la francafrique le produit de la corruption

                        la faute à qui ????


                      • ahtupic ahtupic 5 février 2014 12:52

                        Comment peut-on encore regarder la télévision et surtout ce Giesbert qui a bouffé à tous les rateliers, qui critique le service public tout en se goinfrant avec des émissions de merde. Il est bon à mettre avec Philippe Tesson.
                        Et puis JFK qui ne connaît pas le Bildenberg


                        • Crab2 7 février 2014 11:58

                          C’est tout ?


                        • Onecinikiou 5 février 2014 13:10

                          Que de Gaulle ait trahi la parole donnée, vis à vis des populations européennes et indigènes, et vis à vis de l’armée qui l’avait pourtant porté au pouvoir, c’est incontestable.

                          Que de Gaulle est eu tord de le faire, cela reste à démontrer. Mon avis est que les évènements lui donnent largement raison. Qui peut croire un instant que la France puisse demeurer la France sans le peuple idoine, « de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-latine » ? Billevesée que tout cela. 

                          Et la République, qui est un cadre politique et institutionnel parmi tant d’autre, ou plutôt ceux qui s’en revendiquent exclusivement, n’ont pas à s’opposer à la France, son histoire, son intégrité. Pas plus qu’ils n’ont a professer les mensonges maçonniques sur sa prétendue universalité, et qui est une hérésie pour le coup anthropologique.

                          La honte et l’indignité dans cette affaire ont été de laissé massacrer les musulmans qui avaient fait le choix de la France, au risque de leurs vies donc. Oui, ça c’est à déplorer. Pour le reste, la réalité est en train de trancher.

                          L’ironie de cette histoire est que l’auteur est en tout point d’accord sur la vision qu’en avait Jean-Marie Le Pen, qui lui aussi voulait intégrer les populations indigènes au corps national français, il l’a dit explicitement à la tribune de l’assemblée.

                          Qu’en pense l’auteur ?

                          • julius 1ER 5 février 2014 15:00

                            L’ironie de cette histoire est que l’auteur est en tout point d’accord sur la vision qu’en avait Jean-Marie Le Pen, qui lui aussi voulait intégrer les populations indigènes au corps national français, il l’a dit explicitement à la tribune de l’assemblée.

                             ....et faire toute sa carrière en surfant sur l’immigration et la haine de celui-ci !!!

                            • alberto alberto 5 février 2014 15:24

                              Oui, Julius, cet article ressemble bien à du lepenisme rampant !


                            • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 7 février 2014 00:18

                              Messieurs Onecinikiou, Julius et Alberto,

                              Dans les années 1950, le jeune député Le Pen, partisan de l’Algérie française, était rallié au projet de l’Intégration des population arabo-berbères d’Algérie. En revanche, dans les années 1990, devenu leader du Front National, il expliqua qu’il avait eu tort, et qu’il donnait rétrospectivement raison à Charles de Gaulle dans son choix d’avoir largué l’Algérie. Car, expliqua JM Le Pen, l’Algérie française aurait conduit à la France algérienne...

                              Nulle incohérence, donc, de la part de Jean-Marie Le Pen, mais simplement une évolution, et un reniement de ses convictions de jeunesse, à trente ans de distance...

                              Il résulte de ceci que partager le point de vue du JM Le Pen (ou de Claude Lévi-Strauss, ou de Jacques Soustelle, ou encore de Germaine Tillion...) sur l’Intégration dans les années 1950, n’implique nullement de partager les convictions de Jean-Marie Le Pen sur la question de l’immigration dans les années 1970 et suivantes...

                              Pour finir, Monsieur Onecinikiou, vous qui affirmez que « les événements donnent largement raison » à Charles de Gaulle, je vous invite à méditer sur la notion de prophétie autoréalisatrice, touchant à une Algérie (et à une Afrique...) déclarée définitivement incapable (ou indigne...) d’être française, et par conséquent mise au ban de la République, et finalement livrée à la tyrannie, à la misère, au lavage de cerveau et au bourrage nationaliste et obscurantiste, sous la férule du FLN...

                              Dans mon livre Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, j’ai essayé d’expliquer tout cela : je ne saurais trop vous inviter à le lire...

                              Enfin, un conseil pour l’avenir : méfiez-vous des simplismes...

                              Alexandre Gerbi


                            • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 5 février 2014 18:23

                              Je voudrais revenir sur la « fraternisation » de 1958.

                              Des « indigènes » y ont cru. Mais pour la plupart des Pieds Noirs, il n’était pas question de donner les mêmes droits aux « indigènes » !
                              Par ailleurs, le caractère massif du ralliement des « indigènes » aux manifs a été bien arrangé par les camions de l’Armée (j’étais à l’école militaire de Cherchell à cette époque) qui allaient embarquer les manifestants « spontanés » dans les douars !

                              Quant à savoir ce qu’il y avait dans le crâne de de Gaulle quand il a prononcé le fameux « je vous ai compris ».... Tout le monde n’est pas Mme Irma ! Malgré tout, il y a des témoignages pour prouver que de Gaulle ne croyait pas à l’Algérie « française » à l’ancienne...

                              • oj 5 février 2014 19:05

                                Ce qui est lassant (et facile) sur ces sites comme Agoravox c’est qu’il est devenu impossible d’y lire une référence à un personnage un minimum connu , de l’histoire ou de l’actualité, sans qu’il soit systématiquement suivi de CONNARD, ABRUTI, SALOPARD, DEGENERE, FUMIER, POURRI,...etc... etc... etc....

                                Pour ceux-là, imaginez que l’on vous pose le cul sur un siège d’un studio télé et que vous deviez y tenir la réplique en real time....

                                ah... moins facile .. hein !!


                                • Patrick Samba Patrick Samba 6 février 2014 07:10

                                  Ce qui est encore plus lassant c’est d’y lire la bêtise crasse et les propos orduriers, voire pire ce qui n’est pas facile, d’un certain nombre d’inconnus d’extrême-droite ou de fascistes ou de lepénistes ou de sarkozystes !

                                  Mais bon on n’est pas obligé de venir y posé ses yeux... Mais quand même...

                                  Et il y a aussi les observations d’une grande perspicacité qui laissent pantoises et qu’il arrive malheureusement de croiser. C’est ainsi qu’on peut découvrir grâce à certains, connus ?, inconnus ?, que la distance qu’il peut y avoir entre des interjections à caractère parfois familier comme abruti ou enfoiré et des insultes comme CONNARD, SALOPARD, DEGENERE, FUMIER, POURRI,...etc. est à peu près du même ordre que celle qui existe entre leur lucidité et le simple bon sens...

                                  Et je vous parle même pas des comparaisons qu’on peut y lire ! Comme celle de comparer un studio de télé où les protagonistes viennent à priori à visage découvert et un site internet où les intervenants usent très fréquemment de pseudo... Pour ne parler que de ce point de comparaison !


                                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 février 2014 19:10

                                  J’ai lu aussi « C’était de Gaulle » de Peyrefitte et les explications que vous donnez ne sont pas complètes.

                                  De Gaulle estimait que la France n’avait pas les moyens financiers d’assurer aux Algériens le même niveau de vie qu’aux Français.

                                  Les attentats auraient continué quand même et les Français ne voulaient plus entendre parler de la guerre d’Algérie.


                                  • Lali 5 février 2014 20:52

                                    J’ai lu aussi « C’était de Gaulle » de Peyrefitte et les explications que vous donnez ne sont pas complètes.De Gaulle estimait que la France n’avait pas les moyens financiers d’assurer aux Algériens le même niveau de vie qu’aux Français.

                                    Où, en Agérie ou en France ???


                                  • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 6 février 2014 23:44

                                    Monsieur Lali,

                                    Relisez l’article, vous constaterez que j’évoque bien les motivations financières de De Gaulle, d’ailleurs volontiers mises en avant par lui...

                                    Bonne relecture...

                                    Alexandre Gerbi


                                  • yapamordom 5 février 2014 20:22

                                    Article très factuel et très intéressant qui défend la même thèse présentée par le président camerounais joué par Dieudonné : « De Gaulle...sous la pression internationale, il avait deux solutions : fallait-il donner la citoyenneté française à tous les Indigènes africains ? Non, il a dit non non non...c’était prendre le risque qu’un jour un Indigène deviennent président de la République. CDG a dit : »Jamais une affaire comme ça !« La deuxième possibilité était d’organiser des indépendances de façade... »
                                    Et puisqu’il partage le même avis que Dieudo, ça fait donc de Monsieur Gerbi un antisémite patenté smiley


                                    • Patrick Samba Patrick Samba 6 février 2014 08:49

                                      Quand Jean-Marie Le Pen dit qu’un noir a la peau foncée, on peut partager son avis sans pour autant être un gros con.

                                      Quand Dieudonné fait du même Le Pen le parrain de sa fille, et en plus à ce qu’il parait « pour rigoler », on peut trouver que c’est une bonne idée, mais dans ce cas après faut pas s’étonner de se faire traiter de salaud, et sans doute de raciste...


                                    • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 6 février 2014 23:42

                                      Cher Monsieur Yapamordom,

                                      Merci pour ce commentaire plein d’humour ;)

                                      Pour la bonne bouche, sachez que c’est plutôt Dieudonné qui défend la même thèse que moi (je vous raconterai le détail de cette généalogie dans une autre vie...). J’en parlais d’ailleurs dans un récent article publié sur AgoraVox...

                                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-dieudonne-a-taddei-chronique-d-146875

                                      Bien à vous,
                                      Alexandre Gerbi


                                    • yapamordom 7 février 2014 05:20

                                      Autant pour moi, je n’avais pas lu votre article du 24 janvier, ce qui prouve que Dieudo s’adonne aussi à de saines lectures. Je partage votre analyse de la ’’dérive’’ judiciaire, même si j’ai l’impression que vous la sous-estimez un peu, et au contraire, il me semble que vous y exagérez le danger du « chaud ananas », qui pourrait aussi, et tout simplement, se laisser interpréter comme la version slapstick de « l’industrie de l’holocauste » de N. Finkelstein. Et puisque GW Goldanel se permet de traiter Finkelstein de « négationniste »...je sais à quoi m’attendre avec ce genre de remarque smiley


                                    • Serpico Serpico 5 février 2014 21:50

                                      Je ne vois franchement pas comment on peut reprocher leurs mensonges et leurs inculture à JF Kahn et Onfray tout en confondant « Je vous ai compris » et « Je suis d’accord »...

                                      Le premier hypocrite, c’est peut-être l’auteur de cet article.


                                      • Serpico Serpico 5 février 2014 23:00

                                        Encore un nostalgique des colonies qui va nous jurer, le coeur sur la main, que les pieds-noirs et les algériens vivaient « côté à côté » comme des frères et autres foutaises.

                                        La réalité était carrément à l’opposé.


                                        • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 6 février 2014 23:31

                                          Monsieur Serpico,

                                          Avec autant d’aplomb et d’ignorance que Michel Onfray, vous vous permettez d’écrire : "Encore un nostalgique des colonies qui va nous jurer, le coeur sur la main, que les pieds-noirs et les algériens vivaient « côté à côté » comme des frères et autres foutaises. La réalité était carrément à l’opposé."

                                          Vous devriez prendre le temps d’écouter ce qu’en disait Ferhat Abbas, premier président du GPRA...

                                          https://www.youtube.com/watch?v=iDhk5dp-AwI


                                          https://www.youtube.com/watch?v=O8O427CRCyI

                                          Si cela ne vous suffit pas, dans la même veine, le 18 avril 2004, sur le plateau de Vivement Dimanche (invité : Jean-Pierre Elkabbach), l’humoriste algérien Fellag déclara en substance – et très sérieusement : « On a beaucoup dit que les Pieds-Noirs avaient été déchirés en quittant l’Algérie. Mais a-t-on dit combien, nous les Algériens, nous étions déchirés de les voir partir ? Bien sûr qu’il y avait des colons. Mais les colons représentaient 3 à 5 % des Pieds-Noirs. Les autres étaient des petites gens, avec qui nous nous entendions plutôt bien.  »

                                          Je vous ferai grâce d’autres exemples...

                                          Mais libre à vous de continuer à colporter les mensonges de la propagande gaullo-sartienne...

                                          Bonne continuation,

                                          Alexandre Gerbi


                                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 7 février 2014 09:40

                                          Sur 9 millions d’habitants de l’Algérie de 1962, il y avait un million de Pieds Noirs et peut-être un million d’« indigènes » tristes de les voir partir. Mais les 7 autres millions ? Ceux à qui on faisait, par exemple (fait vérifié sur place) avaliser un bulletin de paie d’une empreinte de pouce tout en ne versant que la moitié du salaire inscrit sur le bulletin ? Les familles de ceux que l’Armée française avait abattus ou dont elle avait brûlé les villages pour complicité avec le FLN ? Et je ne parle pas des ratonnades" ordinaires...


                                          Quant au départ des Pieds Noirs qui fut effectivement une catastrophe, n’avait-il pas été rendu inéluctable par la politique de l’OAS dont la plupart se sont sentis solidaires ?

                                        • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 7 février 2014 12:56

                                          Monsieur Mourot,

                                          Vous semblez oublier que le FLN, par la violence et la terreur qu’il fit régner pendant de longues années en Algérie mais aussi en France métropolitaine, s’était rendu, au moins autant que l’armée française, détestable aux yeux d’un très grand nombre d’Arabo-Berbères. Que ceux-ci, d’ailleurs, soient favorables à la France, au MNA, ou simplement neutres. Dois-je vous rappeler, par exemple, Melouza ? Dois-je vous rappeler les innombrables assassinats d’Arabo-Berbères coupables de ne pas avoir épousé la cause de l’indépendance ou versé l’impôt révolutionnaire ? Sans rien dire des sanguinaires luttes internes qui déchirèrent FLN (par exemple, l’affaire Abbane Ramdane), ou des rivalités entre les FLN de l’intérieur et de l’extérieur (avec pour conséquence, notamment, l’affaire Si Salah)...

                                          Le discrédit qui frappait, après trois ans et demi de guerre, la IVe République autant que le FLN, explique l’ampleur des fraternisations de mai 1958, notamment le ralliement de la Casbah d’Alger le 16 mai. Car dans ce contexte, le Général de Gaulle incarnait aux yeux de beaucoup un moyen d’en finir avec les criminels de tous bords, et ceci pour bien plus qu’une petite minorité d’Arabo-Berbères, contrairement à vos affirmations... Du reste, vous observerez que les déclarations de Ferhat Abbas ou de Fellag contredisent cruellement votre évaluation...

                                          Dans un autre post, vous notez : "Par ailleurs, le caractère massif du ralliement des « indigènes » aux manifs a été bien arrangé par les camions de l’Armée (j’étais à l’école militaire de Cherchell à cette époque) qui allaient embarquer les manifestants « spontanés » dans les douars !"

                                          Ce disant, vous relayez l’un des arguments traditionnels des gaullistes et de leurs alliés du FLN qui, pour des raisons faciles à comprendre, s’employèrent rétrospectivement à minorer, voire à nier les fraternisations de mai-juin 1958. Hélie de Saint Marc s’est beaucoup battu pour que ces événements ne soient pas effacés des mémoires. Cela dit, je vous accorde bien volontiers que l’armée apporta son concours aux manifestants, notamment en prêtant ses camions. Au demeurant, réduire les fraternisations de mai-juin 1958 à une manipulations de la Grande Muette ne manque pas de sel, quand on sait l’ampleur des manifestations à travers toute l’Algérie, et la ferveur qui s’y montra.

                                          Enfin, dans cet autre post, vous notez également : « Mais pour la plupart des Pieds Noirs, il n’était pas question de donner les mêmes droits aux « indigènes » ! »

                                          Là encore, vous vous méprenez en grande partie. Effectivement, vous avez raison sur ce point, les Pieds-Noirs furent longtemps, pour la plupart, hostiles à l’octroi de l’égalité politique aux Arabo-Berbères. La remarque vaut également, du reste, pour les leaders politiques métropolitains (de Pierre Pflimlin à Maurice Thorez en passant par Guy Mollet). Néanmoins, et c’est là toute l’originalité des événements de mai 1958, la majorité des Pieds-Noirs finit par rallier les thèses de l’Intégration, qu’avait patiemment défendues et diffusées Jacques Soustelle à partir de 1955, à l’instigation du ministère Mendès France. Illustration de ce retournement, l’immense popularité dont jouissait Jacques Soustelle en mai 1958, qui tranchait avec l’hostilité qu’il inspira d’abord, et longtemps, aux Européens d’Algérie...

                                          En guise d’épilogue, puisque vous prétendez avoir vécu les événements à hauteur d’homme du côté de Cherchell, je vous livre ce témoignage d’un officier de légion actif en Algérie à l’époque, témoignage tiré d’un petit ouvrage de souvenirs publié aux éditions L’Harmattan en 1995, tellement d’années après la fin de la guerre d’Algérie que le récit est peu suspect de volonté propagandiste... On y découvre que les scènes de fraternisation et de ralliement à l’Algérie française n’eurent pas pour seul théâtre les grandes villes, mais se déroulèrent jusqu’aux confins du bled.

                                          « Pendant que nous jouions à la guerre, d’autres, ces mêmes jours, jouaient à la révolution. (…) De bavardages en discutailleries, de complots en Salut Public, de légalité bafouée en larmes de crocodiles, de finasseries en calculs sordides, nous apprîmes ainsi un beau jour que le numéro de la République avait changé. Le Grand Charles, qui n’était pas encore la Grande Zohra, à grands coups de menton conquérants gueulait comme tout le monde Vive l’Algérie française, et tous les gogos gobaient comme du bon pain les promesses et les affirmations : enfin un pur qui ne mentait pas. Pour moi et mes légionnaires, le seul résultat fut de quitter un beau matin notre cave, aux cuves toujours désespérément vides, pour nous retrouver en enfants perdus à 200 kilomètres plus au sud, bien loin du régiment de Grand-Papa. Oued Kébarit n’a rien de remarquable, sinon d’avoir une gare. C’est là qu’une bifurcation de la ligne de Tébessa part vers les mines de l’Ouenza. Tout le monde s’en serait foutu si, à cette époque d’intense fermentation patriotique, le village n’avait pas traîné une réputation sulfureuse : rien que des cheminots, une cellule du Parti, des grèves sauvages, un vrai nid de communards. Nous y fûmes accueillis à bras ouverts, comme seuls des pieds-noirs simples savent le faire. Le maire, devenu en ces temps de ferveur patriotique, Président du Comité de Salut Public local, était un brave homme qui, s’il avait été rouge, avait beaucoup rosi. Quant à ses administrés, le plus grand nombre étaient des Arabes, pardon des Français musulmans, chauffeurs, graisseurs, serre-frein, pousse-wagons, raccommodeurs de ballast, tous métiers demandant plus de muscles que d’instruction, mais permettant d’être syndiqué et de savoir causer de tout avec une assurance de fonctionnaire. Quant à nous, ce n’était pas la gloire : garde de ponts, patrouille après patrouille le long du barrage, jour après jour, nuit après nuit. Les fels paraissaient assommés par leurs saignées des mois précédents et, surtout, par l’invraisemblable enthousiasme pro-français qui avait saisi les masses autochtones depuis le 13 mai. Rien de glorieux donc à se mettre sous la dent, sinon un beau matin un pied abandonné dans un pataugas au milieu d’un champ de mines ; le propriétaire avait disparu et ne vint pas le réclamer. Le référendum approchait et tout le monde en attendait monts et merveilles. Petits meetings locaux, affiches, slogans, badigeonnage des murs. Je prêtais mes légionnaires, qui s’en foutaient comme de leur première rougeole, mais que cochonner des murs changeaient d’un train-train trop quotidien. Le clou fut le meeting féminin de Clairfontaine, chef-lieu local, proclamé à grands sons de trompe. Le maire avait fait une moue sceptique à son annonce et haussé les épaules quand je lui dis que l’on nous envoyait une rame de camions du Train. Il ne comptait que sur mesdames les épouses de ses cheminots, et encore… il fut époustouflé lorsque, dégorgées de toutes les mechtas des environs, une horde bariolée de fatmas, revêtues de leurs plus beaux atours, violemment parfumées, parées de bijoux bringuebalants et brandissant pancartes et banderoles à la gloire du Général, de Salan, du 13 mai et du Salut Public, monta à l’assaut des camions. Les véhicules militaires sont hauts et les jupes abondantes de ces dames les entravaient fort. Jamais mes légionnaires, hilares, n’ont pris à pleines mains autant de fessiers musulmans féminins, mais c’était pour la bonne cause : il fallait les hisser à bord. A Clairfontaine, ce fut du délire. En ce pays de machos triomphants, les femmes étaient appelées à faire de la politique et rien qu’entre elles. Ce qui fut dit, ce qui fut chanté, ce qui fut braillé n’avait aucune importance ; une chose, une seule chose comptait : elles devenaient des citoyens, comme leurs grands imbéciles de bonshommes. Quand enfin une oratrice, jeune et jolie, vêtue à l’européenne, s’empara du micro et leur hurla Dieu sait quoi, mais avec toutes ses tripes et de vrais accents de passionaria, cela tourna à l’hystérie. On aurait pu leur demander d’aller à mains nues tordre les couilles de ces petits cons de fels de l’autre côté de la frontière, pas une n’aurait manqué. Vint enfin le grand jour, le jour du référendum. La compagnie était en alerte, mais de fels, point. Par contre le maire, qui connaissait son code électoral sur le bout du doigt, me vira fermement du bureau de vote car je m’y étais présenté, le pistolet au côté. J’y revins sans arme et pus constater que tout s’y passait dans la plus stricte légalité républicaine : chaque électeur prenait bien sagement ses deux bulletins, le oui et le non, passait par l’isoloir et les ‘a voté’ se succédaient avec régularité. Seul incident de la journée, mais à l’extérieur : un grand escogriffe, certainement pas très malin, se vit entouré de trois ou quatre malabars, aussi français musulmans que lui, qui lui retournèrent les poches, en sortirent avec indignation un bulletin ‘oui’ non utilisé, et, après l’avoir copieusement engueulé, lui cassèrent deux ou trois côtes. Les résultats du vote d’Oued Kébarit furent triomphaux : la quasi-totalité des inscrits avait rempli son devoir civique et le oui était de l’ordre de 99%, score après tout normal dans un ancien fief des rouges : éducation politique oblige. Quant à la compagnie, son exil était terminé : nous rejoignions le régiment où de grandes choses se préparaient. » Alexandre Le Merre, Sept ans de Légion, Ed. L’Harmattan, 1995, pp. 84-86.

                                          Bien cordialement,
                                          Alexandre Gerbi


                                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 7 février 2014 19:32

                                          Bien belle page dont je ne mets pas en cause la véracité. Elle émane d’un militaire de carrière, commandant une arme d’élite qui combattait sans état d’âme.

                                          Je pourrais moi aussi vous citer des pages de souvenirs d’appelés qui témoignent des exactions de l’Armée française que n’excusent pas les exactions réelles du FLN.
                                          Pour ma part, mes années de bled ne m’ont pas montré beaucoup d’arabo-berbères fraternisant avec des Français de souche. La plupart de ceux que j’ai connus attendaient de voir venir en donnant des gages au FLN et à l’armée ou l’administration française.
                                          Quant aux petits Pieds-noirs, j’en ai surtout connu un : mon interprète, un oranais d’origine espagnole. Bien que scolairement peu instruit, il n’aurait jamais accepté d’être commandé par un arabe, fût-il dix fois plus instruit et compétent que lui !

                                          Rien dans ce que vous dites ne justifie les insultes à l’égard de M. Onfray et de JF Kahn.

                                        • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 7 février 2014 21:07

                                          Monsieur Mourot,


                                          Cet échange prend un tour déplaisant, puisque vous me faites dire ce que je ne dis pas. Voilà qui m’incite à couper court à l’échange. Je vais néanmoins prendre la peine de vous répondre, car je ne voudrais pas que nos éventuels lecteurs puissent être dupes de vos effets de manche.

                                          D’abord, relisez mon post : je n’ai jamais dit que les crimes du FLN excusaient ceux de l’armée française. Je me suis borné à vous rappeler les crimes du FLN (que vous passiez sous silence...) afin d’expliquer qu’une grande partie des populations arabo-berbères avaient pris le FLN en horreur et s’étaient ralliées, aux côtés des Pieds-Noirs, au De Gaulle de l’Intégration en mai-juin 1958.

                                          Concernant le racisme des Pieds-Noirs, tarte à la crème des gaullo-sartriens (dont vous faites manifestement partie, sans le dire...), il me fait sourire, venant de quelqu’un tel que vous, qui vous montrez si plein de mansuétude à l’égard de Charles de Gaulle, dont le racisme inspira la politique de démantèlement de l’ensemble franco-africain, et en particulier de largage de l’Algérie (sans parler de la tragédie des Harkis, également conséquence du racisme gaullien). Mais tout cela n’a pas l’air de tellement vous déranger...

                                          Pour votre édification, vous trouverez ci-après un florilège de citations du grand homme, concernant les Arabo-Berbères mais aussi les Noirs africains et les Pieds-Noirs...

                                          Quant aux insultes que j’aurais, selon vous, proférées à l’encontre de Michel Onfray et Jean-François Kahn, vous serez bien aimable de me les indiquer. J’ai qualifié leurs déclarations concernant le discours d’Alger de mensonge crasse ou d’hypocrisie, ce qui me semble être les qualificatifs appropriés.

                                          Comme promis, donc, quelques citations racistes de Charles de Gaulle :

                                          Olivier Todd, dans Albert Camus, une vie (Gallimard, 1999), note que le Général aurait répondu à l’auteur de L’Etranger qui réclamait une politique de justice et de démocratie en Algérie : « Nous aurions cinquante bougnoules à la Chambre ». Dans La Tragédie du Général (Plon, 1967), J. R. Tournoux explique : « De Gaulle en tombe bien d’accord : quelque 45 millions de Français ne peuvent absorber dix millions d’Infidèles. Sous les effets conjugués de la démographie galopante des Musulmans et des conséquences de l’intégration, la France ne serait plus la France. "Voulez-vous être bougnoulisés ?" interroge de Gaulle. Au député Raymond Dronne – le capitaine Dronne qui entra, le premier dans Paris, en août 1944, à la tête de ses chars – le Général lancera bientôt, en défi, la question : "Vous, donneriez-vous votre fille à marier à un Bougnoul ?  » Toujours selon JR Tournoux, cette fois face au député Léon Delbecque, De Gaulle interroge : « Vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? » Dans C’était de Gaulle (Ed. Fayard, 1994), Alain Peyrefitte rapporte ces propos du Général : « Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Elysée ? » « Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain, seront vingt millions et après-demain quarante ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » Jacques Foccart, dans ses mémoires, Tous les soirs avec De Gaulle. Journal de l’Elysée, 1965-1967 (Fayard, 1997), se rappelle cette sortie exaspérée du Général : « Vous savez, cela suffit comme cela avec vos Nègres, vous me gagnez à la main : alors, on ne voit plus qu’eux. Il y a des Nègres à l’Elysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de Nègres ici (…) Cela fait très mauvais effet à l’extérieur. On ne voit que des Nègres tous les jours à l’Elysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. » Enfin, concernant les Pieds-Noirs, cet échange avec J. R. Tournoux, au sujet du général Jouhaud : « C’est un imbécile. Et puis, ce n’est pas un Français. » Et comme Tournoux s’étonne : « Mon Général... », de Gaulle réplique : « Je veux dire  : ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un pied-noir »,(La Tragédie du Général, Plon, 1967).

                                          Si d’aventure vous répondez, M. Mourot, merci de ne plus déformer mes propos.

                                          Bonne soirée,
                                          Alexandre Gerbi
















                                        • CN46400 CN46400 8 février 2014 08:39

                                             La nationalité française était alors très facile à obtenir en Algérie si.... vous n’étiez pas indigène. Pour devenir français, il suffisait à un espagnol, ou un italien, d’en faire la demande écrite, avec enveloppe timbrée pour la réponse et il pouvait postuler pour l’administration ou les fonction d’encadrement dans les entreprises privée. Par contre, à Paris, cette procédure, accélérée, n’existait ni pour les espagnols, ni pour les italiens, et bien sûr pas pour les divers indigènes issus des colonies. 

                                             Le racisme était très largement majoritaire parmi les pieds noirs, bien plus que parmi les soldat du contingent qui, pourtant, étaient travaillés, en permanence, par les gradés, pour éviter toute fraternisation non contrôlée par les autorités coloniales. Il est toujours plaisant de constater la distance qui sépare la perception de certains nostalgiques de l’OAS, du vécu, à la base, de 2° classe venant le la « métro », pour reprendre une formule pied-noir !

                                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 février 2014 10:42

                                          @ M.Gerbi

                                          « Quant aux insultes que j’aurais, selon vous, proférées à l’encontre de Michel Onfray et Jean-François Kahn, vous serez bien aimable de me les indiquer. J’ai qualifié leurs déclarations concernant le discours d’Alger de mensonge crasse ou d’hypocrisie, ce qui me semble être les qualificatifs appropriés. »

                                          Sur ce point, je suis d’accord avec vous : ce ne sont pas des insultes, mais, selon moi,des qualificatifs inappropriés.
                                          Quant au qualificatif de « gaullo-sartrien » appliqué à moi-même, il ne convient pas dans la mesure ou si, à l’époque, j’étais plutôt d’accord avec Sartre (hormis le soutien direct au FLN) mais pas avec de Gaulle que j’avais mal « compris » ! Un de Gaulle qui avait dû lire Machiavel...
                                          Cela dit, je considère, moi aussi, que le lâchage des harkis a été criminel. Voilà au moins un autre point sur lequel nous sommes d’accord !

                                        • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 8 février 2014 13:43
                                          @CN46400

                                          Ferhat Abbas, premier président du GPRA, qui connaissait les Pieds-Noirs environ 10.000 fois mieux que vous, dit exactement le contraire de ce que vous vous permettez d’avancer à leur sujet, comme vous pourrez le constater dans ces documents : 


                                          Même remarque concernant le célèbre humoriste algérien Fellag (je vous renvoie au post que j’ai adressé à M. Mourot, à ce sujet, un peu plus haut).

                                          Enfin, vos remarques très approximatives sur la nationalité française en Algérie démontrent l’ampleur de votre ignorance sur la question : s’il est vrai que l’inégalité politique était la règle en Algérie avant 1958 (les Algériens étaient déclarés citoyens français sur le papier, mais des citoyens de deuxième catégorie, dont la voix valait 1/10 d’une voix européenne, ce qui était évidemment un scandale), en revanche, l’égalité complète fut instaurée en 1958, avec la Constitution de la Ve République, approuvée par référendum par l’écrasante majorité des Pieds-Noirs, avec 96% de OUI en Algérie.


                                        • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 8 février 2014 13:52

                                          M. Mourot,

                                          En quoi les qualificatifs que j’ai employés au sujet des remarques de Michel Onfray et Jean-François Kahn touchant au discours d’Alger de De Gaulle sont-ils inappropriés ?

                                          Merci de m’indiquer quel(s) qualificatif(s) serai(en)t plus appropriés pour qualifier des déclarations consistant à juger « ambigu » un discours ne contenant aucune espèce d’ambiguïté (je vous suggère, avant de répondre, de relire le discours d’Alger et accessoirement celui de Mostaganem).



                                          Au plaisir de lire votre réponse...

                                        • smilodon smilodon 7 février 2014 14:34

                                          @ alexandre Gerbi : J’ai une profonde admiration pour Michel ONFRAY... Et beaucoup de sympathie pour les 2 autres. Bref, à quand une émission TV entre vous et « onfray » !.... « ON f’rait » de nous autres, les « taches sublimes », des gens plus intelligents !... Sans aucun doute !... Je n’attends que ça !... J’aimerai tant mourir intelligent !... Enfin !... Adishatz. J’ai lu tant de « gens », Onfray, finkielkraut et même soral !...Ces « gens » sont forts, très forts !.... Nos « penseurs » actuels !... Et de ces 3-là, la seule idée qui surgisse, le seul « point commun », c’est que l’islam et la laïcité sont ennemis jurés !.?... Ou peut-être n’ai rien compris !... Pourtant, 1 laïque, 1 juif, et 1 extrémiste de droite, si les conclusions de chacun d’eux arrivent au même point !!.. Moi, pauvre « salarié » sans idéal, je me pose la question !.... Relisez bien tout ce qu’ils ont écrits, nos « érudits » !.... Tout ce qu’ils ont dit !..Relisez, réécoutez !... Et convainquez-moi de ne plus penser ce que je pense, moi, pauvre « salarié » à 1200 euros nets par mois !..... Le « petit peuple », qui gamberge !... Ca devrait vous inquiéter !... Au moins un peu !...Adishatz. Le « peuple » est petit, certes !... Mais il est nombreux !....Au moins 50 millions, si on enlève les parisiens et les délinquants !... 50 sur 65 millions !.... Qui pensent que les truands doivent finir en taule, et qu’une majorité de citoyens « honnêtes » ne vivent pas qu’à PARIS ou sur CANAL PLUS !!... Ca fait du monde !.... Ca fait un « pays », on disait la « FRANCE », avant !.... Adishatz. Dommage que nos élites actuelles en aient honte de ce pays !... C’est celui qui les a mis à leurs places !... S’il le tue, ils sont morts aussi !... Mais bêtes comme ils sont, ils ne l’ont même pas compris !.... Ciao !...

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