Bonjour,
Je suis très perplexe à la lecture de ce « compte-rendu d’expérience. »
Il existe une contradiction flagrante chez l’auteur
- lorsqu’il se distancie du résultat supposé en posant n’avoir pas de conviction formée quand à celui-ci,
- lorsqu’il communique afin de faire connaitre une méthodologie dont il semble convaincu de l’efficacité en s’appuyant sur cette expérience.
En clair, je crois que l’auteur y trouve ses espoirs tout en se composant une posture qui se voudrait réaliste.
Mais il n’a pas répondu au questionnement oh combien pertinent de Soi-même, relatif à l’existence potentielle « d’engagements librement consentis », ce qui n’a déjà que bien peu de sens chez un adulte, (disons qu’il est nécessaire pour les décisions de justice d’établir un niveau de responsabilité chez un individu, et qu’il est à cette fin pratique de lui attribuer un libre-arbitre), mais est complètement loufoque chez un enfant !
Il est affligeant que sur ce point, le débat n’ait pas porté sur le développement moral de l’enfant, par exemple en s’appuyant sur les travaux de Kohlberg, ce qui aurait nécessairement amené à relativiser la possibilité d’un quelconque « consentement consenti chez l’enfant ».
Mais au-delà de cette remarque méthodologique, le problème se situe surtout pour moi dans la volonté apparente de l’auteur d’enfermer les troubles du comportement relevés à un niveau pathologique, celui de la psychologie, alors même que la gravité des troubles observés impliquerait d’étudier également l’hypothèse d’une origine psychiatrique éventuelle dans la génèse des troubles relevés.
Car si une telle origine psychiatrique est peu ou prou associée aux troubles constatés, et que le traitement psychologique agit comme un pansement refoulant les troubles jusqu’à leur débordement suivant, pas difficile de deviner quand se produira le prochain débordement : A l’adolescence, et lié à son cortège hormonal associé.
Et dans cette hypothèse, le problème n’aurait pas été traité, mais éludé.
Sur qui, dans ce cas, se porterait la responsabilité d’une rechute traumatisante ultérieure ?