Ah si seulement l’état était aussi déterminé et « proactif » dans sa lutte
contre les inégalités entre les ultras riches et les pauvres, entre
ceux qui possèdent presque tout : propriétés, argent et pouvoir et ceux
qui ne possèdent presque rien ! Avoir comme priorité l’égalité
hommes/femmes dans notre pays quand des millions de gens vivent en
dessous du seuil de pauvreté, doivent choisir entre manger à leur faim,
se loger, se chauffer ou se soigner parce qu’un 1% de la population juge
bon de confisquer la majeure partie des ressources de la collectivité,
me semble totalement indécent. L’égalité pour tous devrait exiger, toute
autre affaire cessante, de mettre fin immédiatement à la pauvreté. Dans
les familles où l’on a du mal à remplir les assiettes à chaque repas,
je peux vous assurer que la question de savoir si c’est monsieur ou
madame qui va faire la vaisselle ou sortir les poubelles est très très
très secondaire.
Comme toujours, les gouvernements excellent à
détourner l’attention des questions les plus vitales et les plus
essentielles - comme le pillage et la destruction galopante des
ressources naturelles ou l’inconcevable misère de tant d’êtres humains à
une époque où nous n’avons jamais produit autant de richesses - avec
des débats aussi cruciaux que la quenelle de Dieudonné ou le mariage
pour tous !
Pendant ce temps, les vrais priorités des gouvernants
restent les mêmes : enrichir les plus riches et appauvrir les masses.
L’égalité pour tous est une formule vidée de son sens, un slogan pour
endormir les consciences, un abominable mensonge.