@ Pelletier Jean
Personne, parmi les commentateurs de ce référendum, n’a compris que le choix des Suisses n’est pas un choix idéologique, mais un choix rationnel.
En effet, la Suisse, pays de 8 millions d’habitants possède une densité de population extrêmement élevée de 194,7 habitants par km2, soit le double de celle de la France, qui est déjà un pays en voie de surpeuplement. Or une bonne partie de la Suisse est composée de hautes montagnes et de milieux naturels sensibles peu, voire pas du tout, habitables. Lorsque les Suisses signèrent des accords de libre circulation avec l’UE, ils prévoyaient une immigration annuelle de 8 000 personnes, or ce sont 80 000 personnes chaque années qui ont migré vers la Suisse ( proportionnellement à la population suisse, c’est comme si la France devait construire tous les ans trois villes nouvelles de la taille de Lille ! ) Aucun pays au monde ne peut gérer un pareil afflux de population.
Pour essayer de loger tous ces nouveaux arrivants, la Suisse perd chaque jour onze hectares d’espaces naturels et de terres cultivables. Il faut bien se rendre à l’évidence, la Suisse est pleine, et si elle veut garder sa qualité de vie, elle n’a qu’une seule option : empêcher tout accroissement ultérieur de sa population. Le moyen le plus efficace d’obtenir ce résultat est de stopper l’immigration ou de mettre de sévères quotas.
D’autres pays européens tels que les Pays-Bas, le Royaume Uni et, à un moindre degré, la France, sont dans la même situation de surcharge démographique que la Suisse, et devront également à brève échéance arrêter toute immigration.
Par ailleurs, d’un point de vue culturel, la Suisse, qui est la démocratie la plus avancée du monde avec l’Islande, ne peut pas importer chez elle en grande quantité des nouveaux habitants dont les modes de pensée moyen-âgeux feraient que, s’ils venaient à voter en Suisse, ils risqueraient de prendre des décisions qui mettraient à bas très rapidement tout le brillant édifice démocratique qui caractérise la Confédération Helvétique.
En résumé, la Suisse s’est exprimée démocratiquement et intelligemment, il faut donc saluer ce vote de bon sens avec des applaudissements.
Il est absolument certain que les français, s’ils avaient été consultés sur le même sujet, auraient voté exactement de la même façon que les Suisses. Malheureusement, la France et l’UE ne sont que des pseudo-démocraties !