Voici ce qu’on lit en Quatrième de couverture de l’ouvrage de Susan McKinnon cité c-dessus :
« À l’heure où les idées politiques sur les »valeurs familiales"
divisent l’opinion, les psychologues évolutionnistes affirment être les
seuls à pouvoir donner une juste interprétation à ces valeurs.
A une époque où les idées sur le sexe et le genre connaissent une
évolution sans précédent et sont profondément contestées, les
psychologues évolutionnistes racontent comment la différence entre les
genres sexuels s’est fixée une fois pour toutes dans l’histoire de
l’évolution humaine et génétique.
Alors que les principes en vertu desquels les êtres humains
souhaitent organiser la société nous sont devenus accessibles, la
psychologie évolutionniste réduit les relations humaines à un réflexe
d’auto-maximisation des gènes régi par la sélection naturelle.
A l’heure où l’économie néolibérale anglo-saxonne assoit son empire,
tout en étant profondément critiquée, les psychologues évolutionnistes
nous servent une théorie de l’évolution offrant une explication
naturelle aux valeurs néolibérales (notamment en ce qui concerne le
clonage).
Bref, au moment où l’urgence de comprendre toutes les nuances de la
complexité et de la variété de la vie sociale se fait profondément
ressentir, la psychologie évolutionniste témoigne, par les mythes et les
fables morales qu’elle propage, d’une approche extrêmement réductrice.
Comme le démontre brillamment Susan McKinnon, ce récit détruit non
seulement toutes les preuves qui témoignent de la créativité humaine et
de la diversité culturelle dans le monde, nais il restreint
considérablement notre champ d’investigation. ’’