Mais c’est encore pire que celà....
En fait, la prohibition a des effets très pervers sur le produit lui même et sur ses modes de consommation.
Si on regarde la consommation d’alcool aux USA durant la période de prohibition, on constate l’existence de deux sources d’approvisionnement. Celle de la contrebande, qui donnait accès (pour un prix très élevé) à peu près aux mêmes produits qu’avant, mais aussi la production locale d’un alcool de TRES mauvaise qualité, voir carrément dangereux (methanol et autres saloperies). Le tout permettant d’engraisser à grande vitesse les diverses mafias se partageant le marché.
Bref, la conso ne baisse pas, mais les prix s’envolent, la qualité chute, et des marchés juteux s’ouvrent au grand banditisme.
Regardons le cas de l’héroïne. Si on prend les prospectus de l’ASUD sur le shoot propre, on se rend compte qu’il est parfaitement possible de consommer le produit sans se l’injecter, mais au risque d’une baisse de son éfficacité. Moralité, pour un produit cher et difficile à obtenir, le mode de consommation choisi sera prioritairement celui qui provoque l’effet maximum pour la dose minimum. Quitte à prendre le risque du SIDA, de l’Hépatite ou toute autre cochonnerie.
Fumer le cannabis ? Très bien, mais comme je le précisais dans un précédent post, on pourrait très bien le vaporiser ou le manger... Il suffirait de disposer de quantités + importantes à un prix raisonnable (n’oublions pas qu’il s’agit d’un produit agricole, il n’y a aucune difficulté technique à le produire...).
Quant aux raisons de la prohibition, elles n’ont à voir avec la santé publique que dans l’esprit de ceux qui veulent bien y croire. Jack Herer a bien démontré qu’il s’agit au départ d’une politique industrielle (favoriser les textiles synthétiques et les hypnotiques synthétiques en diabolisant le chanvre), initiée par un certain Harry Anslinger (http://en.wikipedia.org/wiki/Harry_J._Anslinger).
Mais c’est pas tout. Je crois que je vais aller m’en fumer un petit...