@ Grasyop
Durant les années 2000-2010, on a vu apparaître sur les chantiers BTP, en région PACA, les premiers ouvriers tchétchènes, pour la plupart réfugiés politiques.
Ayant sympathisé avec eux, je les ai questionné sur la situation de leur pays d’origine, en m’appuyant naïvement sur les informations et autres commentaires distillés par les merdiats de l’époque.
Cela les a beaucoup amusé et, bien que s’exprimant difficilement en français, ils m’ont très bien fait comprendre que :
- Nos merdiats ainsi que la plupart des occidentaux ne racontent que des « conneries » ;
- Toute la « merde a Tchétchènia » est a imputer à « amériqua & saudia » ;
- Les combattants tchétchènes seraient presque tous « wahabi & al qaïda » ;
-« Pétrole Tchétchènia » serait la cause principale de ce bain de sang ;
- « Problème Tchétchènia beaucoup pareil Algéria » et « beaucoup tchétchènes armée russe » .
Je crois que c’est là une des rares fois où j’ai apprécié d’être un modeste ouvrier du BTP.
Une des rares fois où j’ai pu mesurer la chance que j’avais de côtoyer, de façon très proche, des simples gens venus s’échiner à mes cotés et provenant d’horizons très diversifiés. (j’ai connu jusqu’à 14 nationalités différentes sur un même chantier !)
Je me suis alors rappellé les paroles de mon vieux papa, aujourd’hui décédé, qui me disait : « Fiston rien de mieux pour connaître la valeur d’un homme que de travailler avec lui dans une profession comme la nôtre , ou alors de s’enivrer avec lui et dans ce métier tu pourra faire les deux ! »