« Pour la dette, si elle a commencé à grimper à partir de Mitterrand, c’est que nous sommes passés des emprunts de l’ Etat à la Banque de France à 0%, aux emprunts au marché et aux banques privées, avec intérêts. »
Sauf que la loi en question date de 1973 donc ça fait quelques budgets avant l’arrivée de Mitterrand ! Par contre, le dernier budget en équilibre ne date pas de Mitterrand, mais de la première année du mandat de VGE, en 1974 ! Sous Pompidou, le budget à été en excédent pendant 4 ans. Avant cela, il y a eu 4 années de déficit ! La France vie au dessus de ses moyens depuis 1967. Qu’elle emprunte avec ou sans intérêt, c’est un fait. Comme il n’y a pas d’argent gratuit, même en empruntant à taux zéro à la banque de France, vivre à crédit pendant cinquante ans aurait eu des effets économiques (inflation ? ce n’est pas automatique, mais emprunter à taux zéro à la banque de France revient à créer de la monnaie, donc risque d’inflation),. De toutes façons, le fait qu’il y ait des intérêts à payer sur la dette Française, ne veut pas dire que ce n’est pas de la responsabilité de nos politiques qui se sont révélés incapable de voter un budget à l’équilibre depuis si longtemps ! L’Europe n’y est pour rien !
« Dans le traité de Lisbonne c’est l’article 123 qui impose aux Etats de ne plus emprunter aux Banques Centrales »
De toutes façons, depuis Maastricht, le déficit ne devait pas excéder 3%, qui n’a été respecté que sept ans sur une vingtaine d’années.
« Ce sont les articles 38 & 39 qui imposent une agriculture intensive dans toute l’ UE, avec beaucoup d’investissements en matériels et en intrants et peu de salariés. »
Et la France, qui se voudrait souveraine, elle fait quoi ? Bah elle bénéficie largement de la PAC mais elle n’aide visiblement pas assez les agriculteurs, dont le malaise est économique, mais aussi social.
On peut parler de tous les articles un par un, mais je souhaite surtout souligner que l’Europe n’est pas la source de tous les mots. Elle n’est pas parfaite, mais la France n’est pas mieux. Rejeter l’Europe c’est se jeter dans les bras des politiciens Français qui nous ont mené là où nous en sommes aujourd’hui ! Qui est responsable de notre méconnaissance, collective, des institutions, de la politique et du droit Européen ? Comment, avec cette méconnaissance, peut-on penser avoir une opinion éclairée ? Et comment savoir que l’on ne connait pas le sujet, si on ne s’y intéresse pas, si l’on ne fait que crier avec les loups, reprendre des informations qui viennent de populistes, alors que sur internet nous avons les textes, une partie des débats, les résultats des votes. Nous avons un encyclopédie et des dictionnaires gratuits (certains devraient y chercher la définition de la démocratie d’ailleurs...). Nous pouvons recouper les informations, plutôt que de se laisser instrumentaliser.
Je ne connais pas le contexte dans lequel Viviane Reding aurait déclaré les Britaniques « trop ignorants ». Je n’ai trouvé cette phrase que sur le daily mail. Repris ensuite par Agoravox, Economie Matin sans plus de contexte. De toutes façons, l’idée selon laquelle, pour prendre une « bonne » décision, il faille bien connaitre le sujet dont on parle ne me semble pas choquant. Chacun peut avoir ses idées, mais il faut déjà savoir de ce dont on parle. Or comme je l’ai déjà dit plus haut, je ne pense pas que les Européens dans leur ensemble, connaissent assez les institutions Européennes pour choisir objectivement.
Voter, pour un élu ou pour un référendum c’est très bien. C’est ça la démocratie. Mais lorsque le citoyen n’est pas assez informé, qu’il n’a pas les armes pour choisir en connaissance de cause, alors la démocratie ne marche pas correctement. C’est pourquoi la culture générale, l’histoire, la géographie, les langues et cultures étrangères, les langues et cultures régionales, l’éducation civique, la littérature, l’économie etc... sont fondamentales à l’école car elles servent à former des citoyens qui auront les connaissances pour se faire des opinions et faire vivre la démocratie Française et Européenne. (Je m’égare un peu, c’est un autre sujet, mais j’étais lancé là...).
A qui profite le crime ?