J’ai lu avec intérêt votre article mais je ne suis pas du tout d’accord avec votre charge contre la langue arabe. Je ne suis pas linguiste mais je constate qu’une langue n’est ni morte ni vivante que par qu’on en fait ceux qui l’utilisent. L’histoire de l’herbeux ( langue réputée morte et ressuscitée en Israël est pertinente à ce sujet).
On peut toujours bien sur spéculer sur la renaissance d’une langue Maghribia qui viendrait supplanter la langue arabe, langue non maternelle ( ou est donc cette langue) ; la Darija que nous parlons par exemple au Maroc est un mélange d’arabe et de berbère auquel se sont ajouté le français et l’espagnol. L’amazigh parlé par les berbères lui est divisé en trois dialectes ( au nord du pays,au moyen atlas et au sud dans le Souss). Par ailleurs vous pensez vraiment que les pays maghrébins se mettront -ils un jour d’accord sur une Darrija commune ; il ne faut pas rêver.
Ce que je constate autour de mois au Maroc, c’est que la langue arabe est en plein essor. Si la presse de langue française est à l’agonie et maintenue artificiellement sous perfusion à travers notamment les subventions accordées aux partis politiques ou subventionnée directement par l’état ; la presse indépendante de langue arabe vit ses beaux jours avec de gros tirages sans aucune subvention.
Quand à la presse électronique en langue arabe elle bat des records (ex : le le seul site d’information Hespress en langue arabe bat tous les records dans le pays avec 1 Millions de visiteurs et plus de 3 millions de pages vues). A lui tout seul, ce site fait plus que tous les sites d’information en français réunis.
La langue amazigh ou berbère a été certes érigée par la constitution de 2011 en deuxième langue nationale après l’arabe mais la loi organique sur les modalités de sa mise en oeuvre est toujours en discussion. Cette discussion tourne autour de son domaine d’utilisation mais butte sur la question des dialectes berbére déjà citée.