Évidemment que les grands enjeux sont mondiaux. Évidemment que la démocratie doit être vécue à partir du local. Mais il n’est pas moins évident à mes yeux que l’articulation entre le local et le global, c’est l’échelle nationale. L’atout de l’Etat-nation, c’est de réunir un nombre important de citoyens sur un territoire et dans des frontières qui permettent l’exercice de la souveraineté. Et grâce à une langue commune, la liberté d’expression et la communication des idées permettent la prise de décision démocratique. La Suisse n’a pas d’unité culturelle, mais elle a des frontières et un fonctionnement démocratique : en cela, elle est une préfiguration de l’Europe à venir, multilingue et multiculturelle mais démocratique (on peut très bien concevoir un référendum d’initiative citoyenne à l’échelle du continent, en transformant l’actuelle I.C.E. - Initiative Citoyenne Européenne - purement consultative, en référendum décisionnel - R.I.C.E.).
Il me semble que l’urgence est donc l’obtention du RIC national, car avec une France réellement démocratique on imagine difficilement des transferts de souveraineté à une instance supranationale qui ne le serait pas. La transformation de la France en une vraie démocratie serait donc une chance inouïe pour le continent tout entier ! Et même si le RIC à lui tout seul (avec son côté binaire : oui / non) ne permet pas l’élaboration de « projets de société » complexes, il n’en constitue pas moins le FONDEMENT DÉMOCRATIQUE, dont tout le reste découle ! (les droits de l’homme, la lutte contre les inégalités, la transition énergétique, etc.) En effet, des institutions vraiment démocratiques ont l’avantage de favoriser l’intérêt général au détriment des intérêts particuliers, en particulier ceux de la finance... (voir mon article : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/contre-la-dictature-de-la-finance-148262)