Vous êtes triste ou révolté. Perdre sa vigne est une épreuve terrible.
Cela ne justifie pas la dérision et les sarcasmes envers les collègues qui ont acquis une expérience différente, celle d’Emmanuel Giboulot a démontré sa compétence et ses qualités en 43 ans de travail. Il ne réfute les traitements par ailleurs que parce qu’il n’y avait pas de risque urgent avéré.
Vous n’avez aucune certitude que votre vigne ait été sauvée par la chimie de synthèse. Vous savez, par ailleurs, sans doute que vous auriez apporté votre contribution à l’empoisonnement de la faune, la flore, l’atmosphère, les cours d’eau environnants et des humains.
Vous savez ou vous refusez de regarder en face qu’à long, ce n’est pas que la flavescence dorée, mais la vie dans son ensemble qui sera détruite à poursuivre l’intoxication de tout ce qui nous entoure et ne nous convient pas.
Vous oubliez de préciser combien de temps, vous avez essayé la biodynamie. Cette approche est complexe et délicate. Elle ne commence à se mettre en œuvre qu’après un travail en bio avec beaucoup d’humilité. Est-ce de cette façon que vous l’avez abordée ?
J’ai rencontré un marchant de miel bio, apiculteur, sur un marché. Il m’a expliqué qu’il avait choisi de se soumettre au label bio uniquement pour pouvoir augmenter le prix de son pot de miel. Il affichait un mépris insolent pour ses collègues qui avaient choisi le respect de la vie.
Le bio, la biodynamie, on y vient parce que c’est une évidence. Pas pour des raisons économiques. Et ce n’est pas Notre Dame de Lourdes.