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Accueil du site > Tribune Libre > Emmanuel Giboulot, infirmier de la terre et protecteur des abeilles, (...)

Emmanuel Giboulot, infirmier de la terre et protecteur des abeilles, condamné ?

24 février 2014 - 

481 746 signatures à la lettre de soutien à Emmanuel Giboulot ont été recensées en 10 jours.

Ce même jour -

Son procès souvre à Dijon. Il risque 30 000€ d'amende et 6 mois d'emprisonnement.


"La terre… Combien sommes-nous à comprendre cette glèbe silencieuse que nous foulons durant toute notre vie, quand nous ne sommes pas confinés dans des agglomérations hors-sol qui nous la rendent encore plus étrangère ? La terre nourricière est, parmi les quatre éléments majeurs, celui qui n’a pas existé dès l’origine. Il a fallu des millénaires pour que la mince couche de terre arable d’une vingtaine de centimètres à laquelle nous devons la vie puisse se constituer."

Pierre Rabhi, L'agroécologie, l'être humain dans sa responsabilité à l'égard du vivant.

 

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Emmanuel Giboulot est viticulteur bio en biodynamie en Bourgogne.

Depuis 43 ans, il choisit de restaurer la vie qui fourmille dans la terre, cette vie que tuent les produits chimiques en agriculture industrielle ou chimique. Cette vie, gage de respiration des plantes qui s'y développent, confère à la terre sa qualité et sa fertilité naturelle. Le sol des forêts, humus noir au parfum remarquable, nourri longuement par les feuilles des arbres qui se décomposent lentement chaque automne, est le plus fertile qui soit, fourmillant de bactéries, champignons, vers et multiples organismes microscopiques.

Emmanuel Giboulot a passé alliance avec la faune naturelle (insectes, oiseaux, hérissons, crapauds...) alliée de l'homme parce qu'il l'aide à protéger les cultures en se nourrissant de leurs prédateurs. C'est ainsi que les larves de coccinelles se nourrissent de pucerons, le hérissons se délectent de limaces et les mésanges dévorent les chenilles...

Il utilise une pharmacopée à base de plantes macérées selon des recettes précises pour soigner ses plants.

Les produits chimiques de synthèse dont les effets secondaires sont meurtriers n'ont pas de place sur son terroir. Il est également vigilants à refuser l'utilisation de produits naturels s'ils sont toxiques pour la petite faune.
Il veille à l'équilibre et à la santé du petit coin de terre dont il a la responsabilité depuis 43 ans et produit un vin de qualité et reconnu.


Lundi 24 février, il est passé en procès à Dijon pour avoir refusé d'intoxiquer sa terre et la petite faune à laquelle il s'est allié. Les vignes du département voisin sont atteintes par une maladie qui les déciment. Préventivement, le préfet a ordonné à tous les viticulteurs de Côte d'Or de traiter leurs vignes. Cependant, le produit qu'aurait dû utiliser Emmanuel Giboulot détruit les abeilles et la petites faune alliée, détruit la vie du sol restaurée patiemment depuis des dizaine d'années. Il n'est actuellement pas démontré que l'efficacité réelle de l'insecticide obligatoire soit totale. Certains départements en sont au troisième traitement. Les foyers n'y sont pas éradiqués. La maladie est présente en france depuis les années 1950. Elle persiste malgré les traitements systématiques obligatoires.


"Plutôt que de traiter automatiquement, Emmanuel Giboulot et d’autres vignerons privilégient la « prospection collective ». Ils surveillent les parcelles, recensent les pieds atteints, vérifient en laboratoire que les symptômes sont bien ceux de la flavescence dorée, impossible à diagnostiquer à l’œil nu, avant d’arracher les pieds. « Il faut que chacun fasse une prévention systématique et obligatoire », préconise t-il.

Mais le Service régional de l’alimentation, une sorte de « police du vignoble » rattaché à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, ne l’entend pas de cette façon. Il le contrôle le 30 juillet dernier pour vérifier s’il a bien traité ses vignes. « Les viticulteurs en bio en Bourgogne représentent 13 % de la surface en vignoble. Or, 50 % des viticulteurs en bio ont été contrôlés », note t-il. Un de ses collègues dans le Beaujolais vient d’ailleurs lui aussi d’être contrôlé, « après avoir clamé haut et fort sur TF1 qu’il ne traitait pas ses vignes »." écrit Sophie Chapelle dans Bastamag

Pourtant le choix d'Emmanuel Giboulot est réfléchi et s'appuie sur une longue expérience de la terre. Il témoigne de son engagement pour la vie et pour la terre, ici

 Ce qui inquiéte Emmanuel Giboulot, c'est moins l'issue personnel qu'aura ce procès, que ses conséquences pour la filière bio qui pourrait à son aboutissement recevoir l'interdiction de préserver la vie qu'elle a si patiemment restaurée dans ses parcelles et de protéger la santé de chacun. Engagements qui fondent l'existence des agriculteurs bios.

Cet homme ne se présente pas comme un radical. Il accepte la nécessité d'un traitement losque l'urgence est présente. Dans la situation actuelle, il remet en cause l'application du principe de précaution tellement anticipé qu'il a l'effet contraire à son but, faisant des dégâts graves sur l'équilibre du vivant pour supprimer un insecte inexistant.

Le procès d'Emmanuel Giboulot nous interpelle sur notre choix face à la vie. Menacée de façon grave par les activités humaines depuis la montée de l'ère industrielle, la vie sous sa forme actuelle pourrait majoritairement disparaitre si des décisions politiques radicales ne sont pas prises.
La survie de pieds de vignes par des méthodes stérilisantes semblent plus importantes aux représentants de l’État que la sauvegarde des insectes qui assurent la croissance de nos légumes et de nos fruits, notre nutrition quotidienne.

Nos dirigeants renient notre dépendance à la nature et à son équilibre alors que le mythe d'une nourriture par pilules des années 1980 a vécu.


L'être humain pense s'être élevé au-dessus de son appartenance au système vivant de la planète. Il croit être sorti de la solidarité qui lie chaque élément vivant de la planète aux autres éléments vivants.
Il se considère comme un être de technologie, un être de consommation, un être de pouvoir et d'argent, un être de savoir. Mais il a perdu la co - naissance. Il oublie qu'il est fait d'une matière qui se nourrit de matière vivante. Que si cette matière vivante est malade, chimiquement perturbée par des produits toxiques comme les engrais ou la pollution, il en deviendra lui-même malade. Que si cette matière vivante est en voie d'extinction, il créera les conditions de sa famine.

"Au cours des 65 derniers millions d’années, le taux d’extinction moyen [des espèces] a tourné autour d’une extinction par an pour un million d’espèces. Aujourd’hui, (...) beaucoup affirment que ce taux serait 100 fois plus important et qu’il continue d’augmenter.© DR (...) Le rapport du Millennium Ecosystem Assessment (2005) (groupe de scientifiques internationaux), évoque la disparition de 12% des oiseaux, 25% des mammifères et 32% des amphibiens d’ici à 2100. (...) Selon d’autres études, les deux tiers de l’ensemble des espèces vivant sur Terre risquent de s’éteindre d’ici 100 ans simplement sous l’effet de la destruction de leurs habitats. Si l’on ajoute les récents travaux concernant l’extinction possible de 15% à 37% des espèces de la planète d’ici 2050 sous l’effet du réchauffement climatique, il est possible d’affirmer, même si ces études donnent encore lieu à des discussions, que l’on se trouve dans une période d’extinction massive." expliquent René Aufray et Manuelle Rovillé du CNRS



Quand l'être humain de pouvoir s'attaque aux agriculteurs biologiques et biodynamiques, ce sont les infirmiers de la terre qu'il tue.

La terre arable, aujourd'hui, est morte. Les produits chimiques (insecticides, pesticides, engrais) ont exterminé la vie qui l'animait et qui faisait sa fertilité et sa qualité, comme ils tuent chaque année des agriculteurs. Il faut des quantités de plus en plus grandes de produits chimiques pour obtenir des résultats de production pourtant en régression sur certaines terres.
Si le gouvernement est en train de reconnaitre timidement les maladies graves et décès dus aux produits chimiques chez les travailleurs de la terre, il est loin d'en reconnaitre les conséquences sur la faune, la flore et par conséquent sur chacun de nous.


L'être humain a perdu le contact avec l'instinct de conservation et travaille à sa propre extinction.



Emmanuel Giboulot a reçu le soutien :

  • D'un Institut bruxellois qui a fait connaître son combat : L'IPSN
  • D'une députée européenne, juriste environnementale de formation :  Sandrine Bélier
  • De nombreuses associations de défenses environnementalistes et naturalistes
  • Et de 481 746 personnes signaire d'une lettre de soutien au 24 février à midi : Voir la lettre de soutien


Une amende de 1 000 euros, assortie pour moitié du sursis, a été requise à l'encontre d'Emmanuel Giboulot. La décision a été mise en délibéré pour le 7 avril. L'infirmier de la terre, protecteur des abeilles, encourait une amende de 30000€ et une peine de prison de 6 mois.

 

Pour en savoir plus :

  • Microbiodiversité : vie et mort des sols par Lydia et Claude Bouguignon, microbiologistes des sols. A voir ici
  • Solutions locales pour un désordre globale par Coline Serreau, réalisatric. A voir ici
  • Sauvegardons les semences de la vie par Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur. A lire ici

 


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44 réactions à cet article    


  • cathy30 cathy30 25 février 2014 09:25

    Aux infos hier soir, ils ont fait passer cet agriculteur pour un irresponsable, alors que ce n’est pas du tout le cas. Donc merci pour lui pour tous les détails de son action pour combattre cet insecte sans empoisonnement pour l’environnement et surtout nos abeilles.
    Il n’agit absolument pas en dilétant.


    • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 09:49

      Cela relance la question si actuelle : la télévision est-elle un outil de propagande des pouvoirs politiques ou du lobby financier ou un outils d’information ?


    • César Castique César Castique 25 février 2014 11:29
      «  ils ont fait passer cet agriculteur pour un irresponsable, alors que ce n’est pas du tout le cas. »

      C’est vous qui le dites, alors il faudrait le prendre au mot. On lui fout la paix, mais à la condition qu’il assume la facture de son inconscience si la flavescence dorée transite par chez lui avant d’attaquer les vignes voisines. 

      Il signe, on met tous ses biens sous « séquestre préventif » avec interdiction d’aliéner quoi que ce soit, et il fait ce qu’il veut ! S’il « perd » son pari, il perd tout, il devient ouvrier agricole ou SDF, il sait pourquoi, on sait pourquoi, fin de l’histoire. 

      On complique souvent beaucoup trop les choses. Et il vaut mieux responsabiliser les gens que de les punir, lorsqu’ils ont les moyens d’assumer les conséquences de leurs actes.

      P.S. -.S’il refuse de signer, on fait traiter la vigne de force, sous la protection de CRS.

    • joletaxi 25 février 2014 11:37

      Comme ce sympathique vigneron ne serait sans aucun doute capable de faire face, en cas d’infestation des vignobles voisins(je crois qu’il ne s’agit pas de bibine autour de lui ?), pourquoi un assureur « citoyen » n’assurerait pas le risque, ainsi que les collègues verts ?
      Une autre question, que l’on a pas posé à ce bienfaiteur du vignoble:est-il pour ou contre la vaccination ?
      car il faut aller au bout de la logique,et laisser faire mère nature dans sa sagesse.
      Tiens, le virus de la polyo aurait muté ?
      laissons faire la nature... je vais investir dans une petit société qui met au point des fauteuils roulants, à l’électricité solaire bien entendu.


    • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 11:58

      Les OGM contaminent les champs voisins. Et si l’on trouve des OGM dans votre champs, vous devrez payer les redevances !

      Elle est pas belle la vie, pour les truands, en Libéralie ?


    • julius 1ER 25 février 2014 15:17

      @joe


      j’espère que tu as signé la pétition en faveur de ce pauvre vigneron ???????

    • César Castique César Castique 25 février 2014 16:06

      « Comme ce sympathique vigneron ne serait sans aucun doute capable de faire face... »


      Faut voir... Une dizaine d’hectares, 5’600 bouteilles à l’hectare, à 10 euros la bouteille départ propriété, en moyenne, au pifomètre, ça nous fait déjà du 500-550’’000 euros de chiffre d’affaires annuel...

      Et, vu les enjeux, on ne doit pas exclure que la menace de tout perdre à cause de ses décoctions de rebouteux, ramène notre ami à de plus solidaires sentiments - parce que c’est bien de solidarité entre viticulteurs qu’il s’agit, n’est-ce pas ?

    • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 09:55

      Relire Matin Brun.

      Cathy ci-dessus a écrit : ’’Aux infos hier soir, ils ont fait passer cet agriculteur pour un irresponsable’’

      Souvenez vous comme ils traitaient de passagers clandestins ceux qui refusaient leur vaccination contre le H1N1. Demain, nous serons tous obligés de nous faire vacciner pour les mêmes mauvaises raison que celles invoquées par ces truands dont les médias mainstream sont les porte-paroles.

      La définition du corporatisme par Naomi Klein : la grande entreprise et le gouvernement tout puissant combinant leurs formidables puissances respectives pour mieux contrôler les citoyens.

      Étrangement, cette définition rejoint celle que Mussolini donnait du fascisme : « Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’État et des pouvoirs du marché. »


      • doctorix, complotiste doctorix 25 février 2014 20:48
        Un jour, il n’y aura plus besoin de traiter.
        Parce que tous les insectes seront morts, y-compris les abeilles et les autres insectes protecteurs ou utiles, y-compris les prédateurs des insectes nuisibles. Morts aussi les microscopiques habitants de la terre, et les vers de terre, si utiles à sa fertilité.
        L’agriculteur qui loue les terres familiales m’a montré une zone où il avait oublié l’engrais : rien n’avait poussé. En fait, les terres sont mortes, empoisonnées par l’agrochimie, qui a tué toute vie.

        A QUELLES CULTURES PROFITE, LA POLLINISATION PAR LES INSECTES ?
        Certaines cultures sont complètement indépendantes de la pollinisation par les insectes, comme, par exemple, les céréales. La plupart, au contraire, sont tributaires à des degrés variables de l’activité des insectes, depuis 10 % de la pollinisation (vigne, betterave ), jusqu’à une dépendance totale vis-à-vis des insectes pollinisateurs (amandier, pommier, cerisier ..).

        Il y aura bien des raisins, puisque c’est le vent qui le pollinise en majeure partie.
        Mais pour beaucoup d’autres espèces végétales, ce sera le grand désert.
        Enfin... on n’aura plus de cicadelles. C’est le principal. Et puis on aura du pinard, pour oublier...

        QUEL EST L’IMPACT DE LA POLLINISATION PAR L’ABEILLE SUR L’AGRICULTURE ?
        On estime que l’accroissement des productions agricoles qui dérivent de l’activité des abeilles correspond à une valeur 100 à 1000 fois plus élevée que celle correspondant à la production du miel. En pratique, les abeilles se révèlent au moins 100 fois plus utiles à l’arboriculteur qu’à l’apiculteur. En France, l’apport économique de l’abeille pour l’agriculture peut être évaluée approximativement à 4 milliards de francs.

        On dit aussi que si les abeilles disparaissaient, en sept ans il n’y aurait plus une seule espèce végétale sur terre.

      • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 21:19

        A Doctorix,

        Merci pour ces informations précises qui permettent d’appréhender encore mieux les enjeux de la question.


      • joletaxi 25 février 2014 22:19

        oui, c’est un scandale

        de faire payer des indemnités pour fumures et arrière fumures

        http://www.fdsea57.fr/sites/d80/actu/fiscalite/sortie_de_ferme___comment_fi xer_les_indemnites__.aspx

        surtout que après exploitation, les terres sont mortes hein, bien sur

        un fermier paie même parfois des indemnités si sa terre a été laissée à l’abandon... bien que mère nature normalement....

        fou non ?


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 25 février 2014 10:11

        la flavescence dorée a une incubation d’un an environ : quand un pied est visiblement infecté, l’arracher ne suffit pas car les pieds aux alentours sont aussi contaminés et il faut aussi les détruire.


        Le traitement préventif est la seule façon de lutter contre la remontée de la maladie vers le Nord.

        • Shawford43 25 février 2014 10:14

          Et sinon le bear tu penses quoi de l’intéressé dont traite l’article, tu le soutiens ou pas ?


        • Shawford43 25 février 2014 10:17

          Hésite pas à passer une journée avec lui avant de me répondre utilement : http://rue89.nouvelobs.com/2014/02/21/journee-vigneron-juge-avoir-dit-non-pesticides-250124


        • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 11:54
          ASSEMBLÉE NATIONALE

          OFFICE PARLEMENTAIRE D’ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

          « LES EFFETS DES PESTICIDES
          SUR LA SANTÉ HUMAINE »
          Audition publique, ouverte à la presse
          Jeudi 9 avril 2009« 

          (...) Par phytosanitaires, on entend les pesticides, les antiparasitaires humains
          et animaux, les produits à usage anti-fourmis, anti-cafards ou autres qui

          constituent la première cause d’exposition dans les maisons.(...)

          Milieu concerné par la présence de résidus de pesticides, les sols,
          milieu jusqu’à présent largement oublié. Avant que l’ORP ne travaille sur le sujet, on ne disposait que de très peu de données, d’ailleurs disparates. Aussi avons-nous défini une méthodologie, que nous avons appliquée à la zone qui s’étend de la Seine maritime jusqu’au Nord et sur une ligne allant de Brest à Colmar. Ce travail a permis de trouver les dépôts de pesticides existant d’est en ouest. Le lindane se retrouve partout, dans
          100 % des échantillons, et son taux n’est jamais inférieur à la limite de quan tification. Nous avons été surpris d’en trouver une concentration élevée même dans la zone du Nord et du Pas-de-Calais, car cette région ne possède pas d’usines pouvant expliquer des rejets industriels, et n’a pas une production agricole plus importante qu’ailleurs. Il semble que cela soit dû aux dépôts humides suite à des précipitations localement fortes dans une zone de dépression. Ce constat conduit d’ailleurs à considérer les sols comme une réserve de certains polluants, cela dans des lieux parfois
          surprenants, ce qui impose de les rechercher et de s’assurer que les personnes y sont le moins possible exposées. Je pense en particulier aux jardins familiaux, où pourraient se concentrer certains produits phytosanitaires anciens. »

          (...)

          M. Pascal Gauduchon, directeur du Groupe régional d’études sur le
          cancer (GRECAN)
          La population agricole française représente 1,3 million d’actifs, 700 000 chefs d’exploitation, et deux fois plus si l’on inclut les retraités.
          « Pour ce qui est du lien entre cancer et agriculture, on peut évidemment
          identifier les pesticides parmi les facteurs de risques en milieu agricole. C’est sur ce type de contaminants ou de nuisances que les études les plus nombreuses ont été réalisées. Mais il ne faut pas oublier les autres expositions, intégrées dans l’étude AGRICAN, qui vont des substances naturelles, comme les mycotoxines, à des virus animaux et à des substances issues de l’activité humaine.
          En ce qui concerne les pathologies en milieu agricole, le cancer a sans
          doute été le plus étudié. Ce n’est que plus récemment que
          l’on s’est intéressé auxtroubles de la reproduction et aux maladies neurologiques. (...)
          Les risques supérieurs de cancer sont cependant limités si l’on s’intéresse
          au milieu agricole en général. Ce n’est que si l’on s’intéresse aux applicateurs de pesticides, que le risque apparaît alors un peu plus élevé, par exemple pour les cancers de la prostate, les adénopathies malignes, dont les lymphomes non Hodgkiniens.
          Ces études présentent des limites : il s’agit souvent d’études
          rétrospectives ; la puissance statistique n’est pas toujours atteinte ; la qualité des données d’exposition aux pesticides reste limitée » ;

          Une étude en cours d’exploitation permettait de mettre en évidence, dans durant les cinq années de suivi, une augmentation du risque de :
          1. 14 % pour les cancers de la prostate dans le cas de cultures où l’exposition est de 50 % de la population concernée,
          2. et de 32 % dans le cas d’expositions beaucoup moins fréquentes, soit 5 % de la population par exemple.
          3. Il devrait en aller de même pour les pathologies moins fréquentes comme les lymphomes non Hodgkiniens.
          Les études portant sur les cancers de l’enfant sont plus alarmantes.
          Plusieurs d’entre elles montrent une augmentation du risque de leucémie et de tumeurs cérébrales lorsque les parents ont utilisé des pesticides dans le cadre domestique au moment de la conception ou pendant la grossesse. Mais cesrésultats doivent être confirmés dans la mesure où ces études, peu nombreuses, présentent un problème de mémorisation : les mères d’enfants malades font davantage l’effort de se rappelerles circonstances d’exposition. (...)
          La notion, apparue dans les années 1970, de dose journalière admissible – signifiant que le risque est permanent –, détermine le seuil d’acceptabilité sociale et le rapport entre coûts et bénéfices :
          combien peut-on admettre de malades, de morts, et dans quels types de populations, pour le bénéfice (...) de la population
          générale ? Des rapports d’institutions internationales font état de ces questions de façon très détaillée, voire crue.

          La question est donc de savoir comment faire pour retrouver une
          liberté de soins agronomiques, avec des technicités différentes, en diminuant l’usage des produits phytosanitaires, sachant qu’une telle diminution se traduit par un avantage en termes de santé et d’environnement.

          Reste bien sûr la question fondamentale de la compétitivité. Aujourd’hui,
          des agriculteurs réussissent à utiliser 50 % de moins de produits phytosanitaires que d’autres – il ne s’agit pas d’agriculteurs biologiques : ceux-ci utilisent 100 % de produits phytosanitaires de moins. Or ces
          agriculteurs sont les plus compétitifs au niveau mondial. Il n’y a donc pas d’opposition entre moindre utilisation de produits phytosanitaires et compétitivité. Si les autres ne les suivent pas, c’est parce que les
          plus compétitifs sont aussi les mieux formés, les plus actifs dans la recherche d’information. Ils se structurent en réseaux."

          Ce rapport confirme les risques avérés sur la santé des produits phytosanitaires. Ils sont encore insuffisamment étudiés au moment de la sorite de ce rapport, qui explicite les enjeux : combien de vies individuelles une société accepte-t-elle de sacrifier pour le maintien du travail de plusieurs et mais aussi des bénéfices de quelques autres ?

          La question n’est pas tranchée puisque le nombre des victimes est mal connu.

          D’autre part, les effets de la disparition de la faune et de la flore, garant de la perennité du fruit de l’agriculture, notre alimentation, n’est ici pas développé.

          Jusqu’à quand l’homme survivra-t-il aux espèces qu’il fait disparaitre de façon beaucoup plus large que par la seule action de l’agriculture ?



        • joletaxi 25 février 2014 12:11

          Jusqu’à quand l’homme survivra-t-il aux espèces qu’il fait disparaitre de façon beaucoup plus large que par la seule action de l’agriculture ?

          le plus longtemps possible, car à l’allure où la population vit de plus en plus en bonne santé, que va-t-on faire d’une société de centenaires ?
          On devrait encourager l’usage des pesticides et autres saletés chimiques et revenir au bon temps des famines, des épidémies,des intoxications massives bref, au paradis naturel.

          Une étude(mais les études hein, on peut leur faire dire ce que l’on veut, surtout quand elles comportent un volet statistique) faite par un groupe de scientifiques US(bof, les ricains hein...) qui tentait de démontrer la présence de pesticides dans le panier de la ménagère Mme Michu locale a eu une surprise de taille:95% des substances « pesticides » trouvées étaient parfaitement naturelles, secrétées par les plantes( et oui, elles se défendent nos carottes) et parmi celles-ci quelques molécules carcinogènes pas tristes.
          Paraît que pour le poison tout est question de dose,comme pour les ondes wifi,les retombées nucléaires,les particules, les hamburgers ...

          un autre avis(un type qui semble s’y connaître,quoique scientifique ce qui le disqualifie immédiatement)
          http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/02/24/lideologie-absurde-des-ecologistes/

          et pour ce que j’en sais, le vin n’est jamais, non traité, et fort heureusement d’ailleurs


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 26 février 2014 01:41

          Et sinon le bear tu penses quoi de l’intéressé dont traite l’article, tu le soutiens ou pas ?


          Il est hors de question pour moi de soutenir un abruti pareil.

          Déjà, comment peut-il penser que le nombre des signataires d’une pétition est une preuve de probité et de raison ?

          A ce niveau là, on va faire libérer Dutroux avec les signatures de 50 000 pervers en guise de gage de moralité !

          Ensuite, ce qui lui est reproché est de ne pas vouloir traiter ses vignes pour préserver l’équilibre écologique.

          Si la défense de la nature est une chose importante, la lutte contre les maladies est plus importante encore et un système écologique peut parfaitement supporter les inconvénients d’un traitement ponctuel. On ne protège pas la biodiversité en laissant la pourriture gagner les plantations saines. N’importe quel étudiant en lycée agricole sait cela !

        • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 26 février 2014 10:11

          Votre comparaison entre les personnes qui soutiennent la protection de la vie et l’engagement d’Emmanuel Giboulot et de son père avant lui avec des pervers qui soutiendraient un malade dangereux est édifiante. Il s’agit encore une fois de défendre 43 ans de travail pour réparer les dégâts de l’agriculture industrielle chimique toxique. Vos propos montrent malheureusement les armes que vous et certains défenseurs des lobbies chimiques et certains agriculteurs industriels, sont prêts à mettre en œuvre pour arriver à leurs fins : l’éradication de tout ce qui vit et ne fait pas profit.
          Combien d’années pensez-vous pouvoir ainsi survivre à votre œuvre d’empoisonnement collectif au nom de la lutte contre la maladie ?


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 26 février 2014 13:45

          Votre comparaison entre les personnes qui soutiennent la protection de la vie et l’engagement d’Emmanuel Giboulot et de son père avant lui avec des pervers qui soutiendraient un malade dangereux est édifiante.


          Edifiante mais justifiée. Le viticulteur a racolé sur le net pour se défendre en se disant que le nombre lui servirait de justification. Qu’il ne vienne pas se plaindre si cela se retourne contre lui.


          Il s’agit encore une fois de défendre 43 ans de travail pour réparer les dégâts de l’agriculture industrielle chimique toxique. 

          Si les engrais chimiques étaient aussi mortels que vous le dites, nous serions déjà tous morts.
          Ce ne sont pas ces produits qui sont dangereux, mais leur mauvais usage. J’ai vu beaucoup d’agriculteurs ne pas savoir doser correctement leurs mélanges et mettre beaucoup trop de produits que nécessaires. 

          J’en ai vu d’autres, étant gamin, les manipuler SANS protections alors qu’il était spécifié sur les emballages leur nécessité ! Bien entendu, aucun ne s’est remis en question quand ils ont fini par se bousiller les organes avec toutes ces imprudences. 

          Quand sur la notice il est marqué qu’il ne faut PAS vaporiser par grand vent, on ne vaporise PAS un jour de grand vent au motif que si on retarde d’une journée ça va foutre le planning en l’air ! Même moi je sais cela !




        • claude-michel claude-michel 25 février 2014 10:32

          Avant (mes grands parents étaient agriculteurs dans le Tarn) les saletés pour faire pousser dans l’agriculture n’existaient pas...mais pour en faire pousser toujours plus des sociétés inventent et mettent sur le marché des produits hautement toxiques...Peu importe ce que nous mangeons seul l’argent engrangé compte...Avec les décisions de Bruxelles (vous savez le bordel de l’UE) nous devons suivre aveuglément leurs directives...voilà l’Europe que nous avons...Dans nos supers marchés nous pouvons trouver la plus haute concentration de produits alimentaires hautement toxiques...Un bon conseil n’y allez plus on vous intoxique lentement mais surement...


          • Mmarvinbear Mmarvinbear 26 février 2014 01:49

            Avant les engrais chimiques et les produits phytosanitaires, les rendements agricoles étaient faibles et aléatoires.


            Les paysans usaient toutefois d’engrais naturels pour fertiliser les sols. Quand cela était possible, ils pratiquaient la rotation des cultures pour laisser les terrains se reposer.

            Pourquoi donc avoir recours aux produits chimiques ?

            Parce que la population a explosé. En deux siècles on est passé de 30 millions en 1816 à 66 millions aujourd’hui.

            Comment nourrir tout cela ? Soit en mettant en culture la maximum de terrain, mais on sacrifie les forets, les marais, les zones humides et on détruit la biodiversité naturelle, soit en limitant l’expansion des cultures mais en dopant les sols, en protégeant les plants des maladies, en sélectionnant les variétés plus fertiles et au meilleurs rendements.

            Tout retour en arrière ne peut se faire qu’au prix d’une importante saignée démographique. Qui accepterait de ne se nourrir que de produits bio en sachant que les récoltes peuvent être anéanties par la maladie ? La sécurité de l’approvisionnement alimentaire est un facteur à ne pas négliger désormais.

          • Txotxock Txotxock 25 février 2014 10:49

            Méfions nous de l’ISPN qui n’en est pas à sa première manipulation. Les moteurs de recherche sont là pour les incrédules.


            • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 11:09

              ISPN ?

              International Society of Psychiatric - Mental Health Nurses ?


            • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 11:57

              Vous pourriez un peu expliciter et argumenter ce commentaire. Il me parait un peu abscons.


            • Txotxock Txotxock 25 février 2014 12:04

              « D’un Institut bruxellois qui a fait connaître son combat : L’IPSN »
              Oui, je l’ai dans le désordre.


            • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 12:06

              Cette obligation de traiter au motif que ça contaminerait les voisins est d’une ineptie totale.

              C’est exactement le même discours trompeur que tiennent les lobbies de Big-Pharma au sujet des vaccins et des ’passagers clandestins’ !

              Si les voisins sont vaccinés, pourquoi ont-ils peurs de la contamination ? N’auraient-ils pas confiance dans leur vaccin ?

              Moi je prétends que ce sont les non vaccinés qui ont tout à craindre des vaccinés, lesquels sont porteurs de virus et protégés par les adjuvants qu’on leur a inoculés en même temps que la souche pathogène : les non vaccinés eux, ne sont pas protégés par les adjuvants qui ne sont pas contagieux eux, mais sont exposés aux virus contagieux portés par les vaccinés.


              • joletaxi 25 février 2014 12:14

                ah ?
                et bien on y vient
                à bas la vaccination.

                si demain, un de vos gosses chope la polyo, vous lui expliquerez toute la sagesse de vos propos.
                 des charlots, et de dangereux charlots !


              • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 12:38

                Pour pouvoir réfléchir correctement sur ces sujets,

                encore faudrait-il que les médias mainstream arrêtent de ne donner la parole qu’aux lobbyistes des intérêts privés.

                On nous ment à longueur de journée à la population, et on lui reproche de ne pas penser ?

                Décidément, les cons ça ose tout !

                 smiley


              • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 12:40

                le taxi,

                moi je ne suis pas de ces ânes qui revendiquent leur droit à circuler quand la SNCF fait grève.


              • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 13:07

                Décidément Professeur Tournesol, ce sujet vous touche. Vous vous échauffez !

                Quel type de vin produisez-vous ? Et où se situe votre vignoble ?
                Un test comparatif avec celui d’Emmanuel Giboulot pourrait être intéressant.

                Je souhaiterais que vous communiquiez les coordonnées du stage de « biodynamie » que vous avez suivi. Votre argumentation très fournie sur la mauvaise qualité de cette formation (une semaine, c’était les prémices de l’initiation, non ?) évitera à l’un ou l’autre de se fourvoyer.

                Quant à nos scientifiques, il y en a de tout bord, de toute obédience et de mauvaise foi. Finalement, ce sont un peu des hommes comme les autres. Certains prônent des solutions radicales : ils ont même inventé l’amiante, les engrais chimiques de synthèse dont le glyphosate (round up) et la bombe atomique. Comme moyen de destruction massif de la cicadelle, ce serait peut-être un peu démesuré à y réfléchir. Mais sans doute tout à fait radical.

                Comme les peines prévues par le législateur contre l’agriculteur qui refuse d’empoisonner sa terre sur décision des préfets.

                Parmi les scientifiques, je vous conseille l’écoute de Hubert Reeves, de Jean Marie Pelt, de Lydia et Claude Bourguignon. Ce sont des gens qui aiment la terre et la vie.

                Et puis cette loi adoptée le 19 novembre 2013 au Sénat par 192 voix pour et seulement 4 contre, serait d’après vous une erreur d’appréciation de la part de nos représentants ?

                Adoption à l’Assemblée Nationale de la loi « visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national »

                et qui concerne en fait

                Article 1er
                Interdiction pour les personnes publiques, à compter du 1er janvier 2020, d’utiliser des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des espaces verts, forêts et promenades ouverts au public, sauf pour la lutte contre la propagation des organismes nuisibles.

                Article 2
                Interdiction, à compter du 1er janvier 2022, de la vente, de l’utilisation et de la détention des produits phytopharmaceutiques pour un usage non professionnel, sauf pour la lutte contre la propagation des organismes nuisibles, et sanction applicable en cas de non-respect de cette interdiction.

                 


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 26 février 2014 01:53

                moi je ne suis pas de ces ânes qui revendiquent leur droit à circuler quand la SNCF fait grève.


                Ce qui ne m’étonne pas.

                Tu sais, abruti Ier, quand les gens râlent au sujet d’une énième grève SNCF, ce n’est pas parce qu’elle les empêche d’aller à la Bourboule claquer leur 13è mois au casino du sanatorium, mais parce qu’elle les empêche de rentrer chez eux, d’aller chercher leurs enfants à l’école ou à la crèche, de rentrer avant 23 heures avec tout le décalage induit. Les gosses qui font leurs devoirs à minuit, le repas servi à une heure du matin quand il faut se relever à 6 ou 7.

                Tu comprends mieux maintenant qu’on te met la vraie vie sous le nez ?

              • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 12:15

                Vous êtes triste ou révolté. Perdre sa vigne est une épreuve terrible.

                Cela ne justifie pas la dérision et les sarcasmes envers les collègues qui ont acquis une expérience différente, celle d’Emmanuel Giboulot a démontré sa compétence et ses qualités en 43 ans de travail. Il ne réfute les traitements par ailleurs que parce qu’il n’y avait pas de risque urgent avéré.

                Vous n’avez aucune certitude que votre vigne ait été sauvée par la chimie de synthèse. Vous savez, par ailleurs, sans doute que vous auriez apporté votre contribution à l’empoisonnement de la faune, la flore, l’atmosphère, les cours d’eau environnants et des humains.
                Vous savez ou vous refusez de regarder en face qu’à long, ce n’est pas que la flavescence dorée, mais la vie dans son ensemble qui sera détruite à poursuivre l’intoxication de tout ce qui nous entoure et ne nous convient pas.

                Vous oubliez de préciser combien de temps, vous avez essayé la biodynamie. Cette approche est complexe et délicate. Elle ne commence à se mettre en œuvre qu’après un travail en bio avec beaucoup d’humilité. Est-ce de cette façon que vous l’avez abordée ?

                J’ai rencontré un marchant de miel bio, apiculteur, sur un marché. Il m’a expliqué qu’il avait choisi de se soumettre au label bio uniquement pour pouvoir augmenter le prix de son pot de miel. Il affichait un mépris insolent pour ses collègues qui avaient choisi le respect de la vie.

                Le bio, la biodynamie, on y vient parce que c’est une évidence. Pas pour des raisons économiques. Et ce n’est pas Notre Dame de Lourdes.


                • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 février 2014 12:56

                  Bonjour,
                  « La maladie est présente en france depuis les années 1950. Elle persiste malgré les traitements systématiques obligatoires.  » cette maladie est arrivée avec le débarquement des alliés ricains. Le remède chimique obligatoire aussi est américain, on trouve aussi des ceps greffés de la même origine, ne cherchez pas plus loin, c’est une invasion. Si ça se trouve, il y a du gaz de schiste sous la Bourgogne !


                  • eric 25 février 2014 13:59

                    Moi, je suis convaincu. Si chaque citoyen se met a respecter les lois, il n’y a plus de liberté possible. Surtout quand elles ne lui plaisent pas. Il y a des tas de spécialistes qui m’expliquent que je dois payer mes impôts, que c’est bon pour tous le monde, mais moi, je considère qu’ils m’empoisonnent. Du reste dans la nature, pas d’impôts. L’usage qui est fait de mon argent ne me parait pas conforme a mes idées. Si mes voisins ont envie de payer, je ne vois d’autant plus pas de raison pour le faire moi même. Après tout, mon argent ne fera pas une grande différence.

                    Toujours la même vieille rengaine de gauche,nos principes sont au dessus de vos lois. Le fait du prince, « je fais ce que je veux parce que tel est mon privilège ». « peu m’importe que tous les élus du peuple aient vote pour un aéroport, pas question, parce que je le vaut bien. » Que crève les vignes des voisins et que m’importe la loi républicaine"

                    Ces gens semblent oublier pourquoi nous avons fait la révolution française. Décidément, le féodalisme est bien le stade ultime du socialisme. Il est grand temps que le peuple réapprenne a ces petits marquis ce qu’est le suffrage populaire et la Loi.


                    • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 14:21

                      Le plus grand crime du PS quand il est au pouvoir,

                      c’est de saloper dans la têtes de générations entières, les beaux idéaux de la Gauche.


                    • zygzornifle zygzornifle 25 février 2014 17:33

                      Bientôt le gouvernement Fauxcialiste utilisera des radars qui prendront les excès de vitesse mais aussi quand on roulera trop lentement et on sera condamné pour entrave à la circulation avec une belle prune à la clé .....


                      • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 21:10

                        Et de 3 messages hors sujet, faisant de la polémique, sur fond de dénigrement.

                        Pour Eric, votre texte est confus, la plupart des sujets abordés n’ont rien à faire dans ces commentaires : les impôts, les aéroports, le féodalisme, les marquis et autres digressions n’ont aucun rapport avec l’engagement d’Emmanuel Giboulot ni avec son passage au tribunal. Votre commentaire ressemble à une litanie de poncifs incompris mélangés dans un inventaire à la Prévert. Il manque le raton laveur.

                        A JL, que viennent faire ici les idéaux de la gauche ?

                        A Fauxcialiste, effectivement un radar pointerait votre hors sujet totalement dans le rouge.

                        Je remercie les commentateurs de rester dans le sujet et d’écrire leur propre article sur les hors sujets qui les intéressent.


                      • eric 26 février 2014 08:59

                        Nous avons des lois, votes par des élus, sur la base de concertation avec les spécialistes et professionnels d’un secteur, a l’aide d’expertises.
                        Dans la cas de votre type, l’ensemble de la profession boit les vins qu’elle produit elle meme, avec ou sans traitement. Votre type arrive et dit, je suis le chemin, la verite et la vie et tousles autres ont tort et ne comprennnent rien et leur loi republicaine, ce n’est pas pour moi.



                        • Francis, agnotologue JL 25 février 2014 19:15

                          Visiblement ce qu’on veut punir ce n’est pas tant l’indiscipline d’Emmanuel Giboulot que les études alternatives aux pesticides de l’agrochimie mondiale.

                          Ces multinationales, monstres froids s’il en est, ont la prétention d’être propriétaires de toutes les études qui concernent tout ce qui pousse sur la planète.


                        • Montdragon Montdragon 25 février 2014 20:55

                          Soit, la biodynamie est excellente mais menée par des gourous, dans le même temps je ne me suis pas déplacé en voisin pour le soutenir devant le tribunal car la flavescence dorée peut ruiner les récoltes.
                          Sur le coup, la lutte est noble mais too much vis à vis des confrères, dont certains travaillent très proprement, à cheval et non enjambeurs, et eux sur des parcelles plus remarquables, voyez plutôt :

                          http://www.vins-bourgogne.fr/connaitre-les-vins-de-bourgogne/ses-hommes.../les-vignerons-et-maisons-de-bourgogne/giboulot-emmanuel-beaune-21200,27,21.html?&args=Y29tcF9pZD00NTEmYWN0aW9uPXZpZXdGa
                          WNoZSZpZD1WSU5CT1UwMDAwMjAwNTcyJnw%3D


                          • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 21:13

                            Je ne comprends ce que vous voulez dire ni ce que vous cherchez à démontrer par votre lien. Pouvez-vous nous donner quelques explications ?


                          • Montdragon Montdragon 25 février 2014 21:16

                            @l’auteur :
                            il est facile de faire le Don Quichotte de l’écologie totale avec des appellations communales, des pinards à 12 € max., c’est moins risqué.
                            Néanmoins sa démarche globale est courageuse, mais là c’est trop.


                          • L'Oeil qui court L’Oeil qui court 25 février 2014 23:46

                            Vous parlez de votre peur pour votre vignoble puisque vous avez semble-t-il un terroir plus côté que celui d’Emmanuel Giboulot et mitoyen. Elle est respectable et compréhensible. Personne n’a envie de voir son « outil de travail » détruit (ce terme traduit sans doute mal l’amour que vous devez portez à vos pieds de vigne et les soins que vous leur dispensez quotidiennement depuis des années). Emmanuel Giboulot ne souhaite pas plus perdre son vignoble même si sa terre n’as pas l’excellente qualité de la vôtre.

                            Cependant, le vin accessible aux moins riches est-il à déprécier ?

                            Et le combat d’Emmanuel Giboulot aurait-il à vos yeux plus de prix s’il vendait ses vins 40€, 100€, 500€ la bouteille ?

                            http://avis-vin.lefigaro.fr/vins-champagne/bourgogne/cote-de-beaune/beaune/d14319-domaine-emmanuel-giboulo

                            Ici se pose la question d’une tentative de protection de vignobles par des moyens qui détruisent la vie. Si on a pris la mesure de l’étendue de la mise en danger de cette vie et de sa disparition aujourd’hui sur la planète, on sait qu’elle est en sursis si nous n’arrêtons pas de façon drastique nos diverses pollutions.

                            Alors la question qui se pose c’est encore une fois : sauver des vignobles ou sauver la vie et la communauté humaine dans un terme relativement proche ?

                            Continuer à soutenir et à développer la chimie mortelle pour l’agriculture ou unir les expériences et les recherches pour développer les moyens de restaurer la vie de la terre, de la faune, de la flore et assurer notre pérennité ?

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