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Commentaire de jaja

sur Jean Zay entre au Panthéon


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jaja jaja 25 février 2014 12:20

Dommage que Jean Zay ne soit pas allé au bout de son antimilitarisme et se soit borné à dénoncer le « torche cul » national pour lequel « quinze cent mille jeunes hommes sont morts » sans aller jusqu’au bout de sa logique.
Le drapeau tricolore est le symbole de l’union entre les classes sociales de ce pays. Union factice, dans la mesure où la classe sociale bourgeoise opprime le prolétariat et toutes les autres couches de travailleurs et qu’il ne saurait y avoir d’intérêts communs entre les uns et les autres.. Jean Zay s’il se disait contre le conservatisme social se prononçait aussi contre l’utopie révolutionnaire ce qui peut expliquer pourquoi il n’ira jamais jusqu’à se revendiquer de la lutte des classes.

« Les prolétaires n’ont pas de patrie » dit le Manifeste communiste de Marx et Engels en 1848. Beaucoup ont essayé (comme Jaurès, le PCF et même comme certains théoriciens nationalistes) de tronquer leur pensée et de la réduire à
un simple « nationalisme prolétarien ». Donc de limiter la nature internationale du mouvement ouvrier à une simple aspiration vers la coopération internationale des peuples...

Pas de patrie pour le prolétariat signifie que la classe ouvrière doit considérer l’État national comme une machine d’oppression dirigée contre elle. Et elle n’aura pas de patrie non plus après la prise du pouvoir dans la mesure où les États socialistes distincts ne seront qu’une étape transitoire vers la société sans classes et sans État... Et, surtout, l’édification de cette société libérée de l’oppression n’est possible qu’à l’échelle internationale.

« l’inexistence de la patrie » dont il est question dans le Manifeste ne signifie nullement que les marxistes sont indifférents à la question nationale ni aux mouvements nationaux. L’impérialisme colonisant des pays dominés doit être combattu partout et le droit à l’autodétermination des peuples respecté même si question nationale et lutte des classes sont deux choses différentes.

Quand à Jean Zay, lâchement assassiné par les miliciens fascistes en 1944, saluons ici sa mémoire, qu’il repose en paix...Le Panthéon bof...


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