la réalité est un peu plus compliqué qu’il n’y parait :
l’ancien conseiller du président
Carter, Zbigniew Brzezinsky, écrivait – au compte de cercles
dirigeants de l’impérialisme US – en 1997, à propos de
l’Ukraine.
l’Ukraine est un « pivot stratégique
», c’est-à-dire un pays qui n’a aucun intérêt en soit, mais
qu’il faut séparer définitivement de la Russie car « Sans l’Ukraine, la Russie ne peut
prétendre devenir un empire eurasien ».
Derrière l’Ukraine, écrivait le
même Brzezinsky en 1997, il faut préparer une deuxième étape : la
dislocation de la Russie elle-même : « Compte tenu de la
taille du pays et de sa diversité, un système politique
décentralisé et une économie de marché libre
réaliseraient les conditions
idéales pour faire fructifier (…) les vastes ressources naturelles
de la Russie. Une Confédération de Russie – composée d’une
Russie européenne, d’une République sibérienne et d’une
République d’extrême orient – serait également plus bénéfique
pour développer des relations économiques plus étroites avec ses
voisins. Chacune de ces entités confédérées sera mieux à mêmes
de développer le potentiel créatif local, étouffé pendant des
siècles par la lourde patte bureaucratique de Moscou. Ainsi, une
Russie décentralisée sera moins susceptible de faire valoir ses
prétentions impériales » (Géostratégie pour l’Eurasie,
Foreign Affairs, 1997).