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Commentaire de chapoutier

sur Ukraine et Vénézuela : même combat ?


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chapoutier 26 février 2014 12:52

l’auteur
votre phrase citée ci-dessous est proprement scandaleuse et calomniatrice
c’est pourquoi je cite la position de la quatrième internationale datée d’avant l’ élection de Maduro

’’’’Ricardo Zuñiga, ancien dirigeant de la station de la CIA à La Havane où il recrutait des agents pour former l’opposition à Fidel Castro, est actuellement chargé de fomenter la révolte trotskyste au Vénézuela…’’’’

http://quatrieme-internationale.org/spip.php?article420

14 avril : la IVe Internationale et ses sections sont au côté des travailleurs et du peuple vénézuélien qui vont voter Maduro, contre l’impérialisme et son laquais Capriles

Déclaration de la IVª Internationale

par le Secrétariat International de la IVe Internationale
5 avril 2013

La véritable commotion et la mobilisation populaire qui se sont emparées des rues du Venezuela à l’annonce de la mort du président Hugo Chavez trouvent leurs racines profondes dans les luttes des travailleurs et du peuple pour la souveraineté nationale et contre l’impérialisme.

La réaction du président des USA, Barack Obama, a été de déclarer que la mort de Chavez « ouvre un nouveau chapitre » et d’annoncer que « les Etats-Unis continueront à soutenir des politiques qui soutiennent des principes démocratiques ». Ce qui, pour les peuples, sonne comme un avertissement. Car dans la bouche de l’impérialisme de tels « principes » ne recouvrent en réalité qu’une politique d’ingérence.

Cette situation se répercute dans toute l’Amérique Latine.

En fait, l’impérialisme US, sur lequel retombe le poids de la crise du capitalisme mondial, cherche à reprendre les positions perdues sur le continent en faisant pression sur tous les gouvernements pour qu’ils appliquent des mesures en faveur de ses multinationales.

Ceci dans le cadre une offensive qui s’inscrit dans sa politique globale de guerre et d’exploitation visant à contenir la réaction des peuples qui, en Europe comme en Tunisie et en Egypte, refusent de payer la facture de la crise du système.

Les manifestations de solidarité et de sympathie envers le peuple vénézuélien, de la part de peuples et de gouvernements d’autres pays, en particulier d’Amérique Latine, renforcent son combat pour la souveraineté. Laquelle se manifeste dans son attachement aux conquêtes qu’il a obtenues par de durs combats tout au long des 14 dernières années, qui se concrétisent dans une amélioration de ses conditions de vie.

Ceci n’a été possible que parce que le gouvernement Chavez – fruit d’une vague de rejet de la politique de l’impérialisme américain qui a balayé le continent du nord au sud, et qui a conduit à l’élection des gouvernements qui - bien qu’ils gardent des différences entre eux - sont soutenus par des organisations populaires et syndicales (Équateur, Bolivie, Brésil, Uruguay) – a été amené, sous la pression de la lutte de classes, à adopter des mesures partielles, à différents niveaux, favorables aux intérêts des plus larges masses et contradictoires avec la domination de l’impérialisme.

Cependant, la transition vers un régime socialiste au Venezuela suppose le monopole du commerce extérieur et l’expropriation des multinationales présentes dans diverses branches de l’économie, souvent associées au capital d’Etat, ainsi que certaines groupes de propriétaires des grands moyens de production.

Indépendamment des limites du « chavisme » ou du « bolivarisme » (il abrite en son sein des secteurs patronaux — la « bolibourgeoisie » — qui profitent des affaires avec l’Etat) les masses populaires, dans les conflits du travail, les grèves et manifestations, ont imposé une situation nouvelle.

La question clé : le combat pour l’organisation indépendante de la classe ouvrière

La IVe Internationale et ses sections se sont toujours inconditionnellement mises du côté du peuple et du gouvernement vénézuéliens lorsque le gouvernement Chavez a adopté des mesures de rupture avec l’impérialisme, aussi minimes qu’elles aient été, et lorsqu’il a été agressé ou menacé par l’impérialisme US et ses laquais.

En même temps, nous l’avons toujours fait sur la base d’une position indépendante considérant que l’avancée dans le processus révolutionnaire au Venezuela, comme dans tous les pays du monde, n’est possible qu’à partir de l’organisation de la classe ouvrière sur son terrain de classe, en opposition à l’impérialisme mondial et à la bourgeoisie.

Ceci, tant sur le terrain syndical, dans le combat pour la consolidation de l’UNETE, produit directe de la résistance ouvrière contre le putsch pro-impérialiste d`avril et le lockout de PDVSA de décembre de 2002 qui ont donné lieu à fondation de la UNETE en avril 2003 ; comme sur le terrain politique par la nécessaire organisation d’un parti ouvrier indépendant au Venezuela, place que le PSUV est loin d’occuper.

Il n’y aura pas de socialisme sans organisation propre et indépendante de la classe ouvrière.

Le 14 avril le peuple du Venezuela va élire un nouveau président. A partir de l’expérience qu’il a vécue ces dernières années, le peuple vénézuélien est déterminé à empêcher le retour au pouvoir de la minorité de laquais de l’impérialisme représentée par Capriles, dont les déclarations putschistes appellent les Forces Armes Nationales à « ignorer la légalité » au nom des généraux supposément disposés à l’appuyer.

Le peuple a raison de voter massivement pour Nicolas Maduro pour défaire la réaction, comme le confirment les derniers meetings électoraux, sachant bien que Maduro n’est pas Chavez et que des questions se posent sur l’évolution de la situation dans le pays (par exemple, le gouvernement vient de dévaluer la monnaie sans aucune mesure de compensation salarial), mais avec la ferme volonté d’approfondir le processus de libération nationale contre l’impérialisme.

Ce qui inclura des mesures qui se discutent déjà dans les milieux ouvriers et populaires :

  • Augmentation de 70% du salaire minimum !
  • Immédiatement, des nouvelles conventions collectives !
  • Défense des droits des travailleurs inscrits dans la LOT (Loi organique du travail) et l’abrogation des articles qui menacent l’indépendance syndicale !
  • Droit de grève, non à la criminalisation de la protestation, fin des poursuites contre les dirigeants syndicaux !
  • Embauche des travailleurs précarisés ! Embauche immédiate des précaires de l’administration publique !
  • Réforme agraire !
  • Nationalisation des secteurs clés contrôlés par les multinationales, le commerce extérieur et les banques !

La IVe Internationale et ses sections ne se distinguent pas de ce profond mouvement du peuple travailleur vénézuélien. Et, sur la base d’une politique de Front unique anti-impérialiste, elles chercheront à l’aider avec des propositions et des mots d’ordre permettant d’avancer vers la rupture avec l’impérialisme, pour parvenir à la totale souveraineté nationale dans le combat pour une Union libre des nations souveraines d’Amérique Latine et des Caraïbes, en alliance avec les travailleurs et opprimés des Etats-Unis et du Canada.


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