Ce que vous dites me rappelle ce monologue de Al Pacino/le diable dans le film « l’associé du diable » : "Eddie Barzoon, regarde-le bien parce qu’il est la
figure emblématique des mille prochaines années. Les gens comme lui,
c’est pas par hasard qu’ils existent. On aiguise tellement les appétits
humains qu’ils pourraient fissionner n’importe quel atome de leur désir
acéré. On bâtit des égos de la taille des cathédrales, et la fibre
optique relie l’ensemble du monde à chaque pulsion du plus petit ego. On
rend bandant les rêves les plus tartes à force de billets verts, de
toc, de plaqué, de paillettes, jusqu’à ce que le dernier des humains se
prenne pour un empereur et devienne son propre dieu. Et une fois qu’il
en est là, pendant qu’on s’étripe pour un marché ou un autre, qui
s’intéresse à la planète ? L’air vicié, l’eau souillée, même le miel des
abeilles prend le goût des pluies radioactives, et ça n’arrête jamais.
Ça va de plus en plus vite. On ne prend pas le temps de réfléchir, de
préparer, on joue notre avenir en bourse alors qu’il n’y a déjà plus
d’avenir. Le train s’est emballé mon garçon, il y a des milliards
d’Eddie Barzoon qui courent vers l’avenir. Chacun d’eux se prépare à
fourrer son poing jusqu’au coude dans le cul de l’ex-planète de Dieu et à
se lécher les doigts avant de les poser sur le clavier virginal de son
ordinateur pour y noter ses saloperies d’heures sup de merde. Seulement,
un jour ça s’arrête, un jour ou l’autre il faut payer Eddie. Tu es allé
un peu trop loin pour quitter le jeu en cours de partie. Ton ventre est
trop plein, ta queue endolorie, tes yeux sont injectés de sang et tu ne
peux plus qu’appeler à l’aide."
Oui pour l’humain est corrompu et incapable d’une saine révolution. L’espoir fait vivre dit-on...