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Commentaire de Gugu

sur Diabolisation n'est pas raison : décrédibiliser le FN


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Gugu Gugu 1er mars 2014 10:39

Si je me retrouve dans votre critique de la diabolisation « simpliste » dont le Front National est victime depuis des décennies, je ne me retrouve absolument pas dans l’exemple choisi pour la définition de l’extrémisme.
Vous dites : ...avec la préférence nationale. Celle-ci consiste à accorder la priorité aux demandeurs d’emplois français sur les étrangers.
Beaucoup de pays « démocratiques » pratiquent cette sélection à l’entrée (Canada, US, Suisse jusqu’à il y a quelques années, Australie...), peut on pour autant les qualifier de pays extrémistes ? Pratiquer une telle sélection leur permet de ne pas avoir de surplus de main d’œuvre inutilisée dans certains secteurs, sans qualification, impossible d’aller travailler au Canada, par exemple. Si une telle sélection s’opérait en France, les toubibs des pays de l’est continueraient à être accueillis à bras ouverts, rassurez vous.

Peut-on réellement assurer une cohésion sociale complète dès lors que des individus intégrés sur le papier ne le sont pas en réalité, et que l’on exclut les étrangers du pays sous le prétexte qu’ils ne souhaitent pas participer à la communauté nationale ?
Là j’y vois contradiction, dans la première partie de la phrase, vous parlez de volonté de l’Etat de ne pas vouloir intégrer, dans la deuxième partie, vous parlez de gens qui ne souhaitent pas participer à la communauté nationale. Personnellement, j’ai vécu à l’étranger quelques temps, si au début je critiquais pas mal les us et coutumes du pays en question avec mes amis français, rapidement, j’ai compris qu’il me fallait accepter de vivre et voir les choses comme les habitants de ce pays qui m’accueillait, sinon, j’allais rester à ne fréquenter que des français...
S’installer dans un pays qui n’est pas le sien impose certaines obligations, comme celle de respecter les us et coutumes du pays d’accueil. En tant qu’étranger, on est riche de sa culture d’origine uniquement si on la confronte et la mélange à la culture du pays d’accueil, c’est justement ce qui a fait la richesse de la France pendant des décennies, les italiens, espagnols, portugais et autres arméniens ont su préserver leur culture tout en acceptant la culture française. Ceux qui rejettent la culture française n’ont rien à faire en France.

Cette voix devra aussi exclure toute adaptation de son discours aux tensions sociales qui naissent de la précarité économique du pays, et se refuser à toute facilité dans ses analyses.
La facilité dans les analyses est pratiquée par tous les hommes/femmes/partis politiques. Dès qu’un individu veut poser une analyse approfondie d’une situation, on lui coupe la parole, ou ses adversaires lui envoient un slogan facile, les fameuses petites phrases si chères aux commentateurs politiques.
Quand à exclure toute adaptation de discours aux tensions sociales... c’est actuellement le quotidien d’une majorité de français. Le problème d’aborder ces sujets de façon non simpliste, soit d’une manière fouillée, c’est qu’on arrive vite au constat qu’il faut remettre à plat une énorme partie du système qui nous régie, or ça, aucun parti ne veut en entendre parler.
Donner la parole au « peuple », donc établir une vraie démocratie, reviendrait à mettre tellement de choses en questions, notamment sur un certain patriotisme économique (pratiqué par quasiment tous les pays du monde, UE exceptée), sur le fait que des intérêts privés puissent prévaloir sur les intérêts publics... que personne n’en veut, rien que le fait d’avoir évoqué ces deux sujets me condamne à être traité d’extrémiste...


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