Cher Damien,
je suis surpris que tu ais pu écrire cette phrase qui ne te ressemble plus tout à fait sans t’interroger :
« Car il n’y a plus qu’une seule classe dans le monde : la classe bourgeoise et l’économie de Marché pour créer des richesses afin qu’elles soient redistribuées équitablement. »
Une seule classe bourgeoise ?
Mais alors il n’ y a plus de classe et nous sommes tous également propriétaires des moyens de production et d’échanges ; il s’agit alors de communisme, sans bourgeois ni prolétaires par le seul fait que nous serions tous devenus des pronétaires ! Cette vision me parait pour le moins idyllique au vue des inégalités économiques, sociales et politiques e culturelles réelles qui sont loin de s’être évaporées dans le monde, sinon dans celui virtuel que nous aimerions pratiquer ; mais nous sommes loin du compte : la pub et ses contraintes de rentabilité très idéologiquement orientées vont n’en doutons pas, s’y investir et imposer leur objectif vendre et faire vendre sans aucun souci du développement de l’autonomie des personnes.
La loi du marché serait telle qu’elle pourrait, par elle même, être équitable ?
C’est oublier qu’elle ne soucie que de la demande solvable et qu’elle n’a que peu à voir avec l’exigence de qualité de la réflexion et de créativité esthétique (pour ne rien ire de justice sociale) dans le domaine de la culture que nous pratiquons tous les deux. Le marché, sans règles, ni exigences, a plutôt tendance à tirer le consommateur vers le bas : ce qui se vend à l’instant est toujours ce qui plaît avec le minimum de distance critique possible ; à savoir, ce qui va dans le sens des codes symboliques les plus habituels, c’est à dire automatiques, et les préjugés les plus établis, c’est à dire perçus à tort comme indiscutables.
Rassure moi, cette phrase serait-elle ironique ?
En tout cas si tu as voulu provoquer mon commentaire ou un commentaire semblable, tu as réussi et je t’en remercie.