« Mais celà nous flatte sûrement de comparer nos 65 Ms d’habitants à la première économie mondiale. »
Je constate que certaines vérités font mal à lire.
Quand j’écris cette phrase, je pense à cette fable de Lafontaine qui s’appelle « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf ». Je veux dire que quand, en plus d’un système social coûteux et inefficace qui nous a doté d’une dette préoccupante et d’une économie au dynamisme mou, on se retrouve avec un FN présent au second tour d’élections présidentielles, avec 30% environ des votants qui veulent une dictature (20% FN +5% LCR +5% LO), on se remet en question avant de donner des leçons. Au lieu de celà, nous nous sommes payé le luxe de dire NON à la constitution Européenne, qui était une occasion d’avoir une taille équivalente à celle des USA, et une structure politique qui pouvait rééquilibrer la vision Européenne du monde (un premier pas vers celà en tous cas), et on critique le système social des USA (et ce que je dis c’est que c’est dans le but de ne pas voir nos échecs). Bref, ce que je veux dire par cette phrase c’est que j’estime que la vanité n’est pas le moindre de nos défauts, à nous Français. Les Américains ont certainement beaucoup de défauts, mais ils ont une capacité de remise en question qui force le respect, et qui explique sûrement pourquoi ils restent les premiers malgré toutes leurs erreurs.
« Alors, oui les USA constituent la première économie mondiale, mais est-ce suffisant pour en faire un exemple à suivre ? ».
J’ai dit au contraire que ce n’était pas transposable en France. On peut juste constater que ça marche mieux chez eux pour une pauvreté comparable. C’est donc qu’il y a un problème chez nous. N’oublions pas que, face à nos besoins énormes, nous courrons après toute source d’argent, jusqu’à avoir des impôts non-déductibles (CSG ou RDS) ou calculés sur le chiffre d’affaire TTC (taxe professionnelle, si je ne m’abuse). Quand on a un tel besoin d’argent, alors oui, c’est peut-être bien un exemple à suivre. Mais si vous voulez dire que le bonheur ne se mesure pas à l’épaisseur du compte en banque, je suis tout à fait d’accord. Mais reconnaissez que ça y contribue pas mal.
On peut changer de pays si vous voulez. Quelqu’un sait-il où en est la pauvreté en Suède ? Est-on plus heureux avec un Etat qui intervient à tous les niveaux de la vie d’un individu ?