C’est un point de vue intéressant car tout ce qui est dit est hautement vraisemblable. Ça sonne juste. Dans un pays pauvre, gangréné par la corruption et en butte aux ingérences de pays puissants, notamment d’un gros voisin, il n’est pas étonnant que le peuple se révolte. Il n’est pas surprenant que les jeunes soient les plus révoltés, ni que les nationalistes soient nombreux, ni que les pays puissants en fassent leur terrain de jeu.Mais, le renversement révolutionnaire d’un gouvernement élu crée un
précédent extrêmement dangereux, d’autant plus que les partis opposés à euromaidan ont été interdits, ce qui empêche tout retour à la normalité
démocratique.
Il semble que les nationalistes soient décidés à ukrainiser l’Ukraine par la force, au dépends d’un tiers de la population principalement russophone. C’est moche mais ça n’en fait pas des nazis. C’est un peu comme les catalans/castillans et les flamands/francophones. Mais évidemment, cela justifierait la sécession des régions où l’ukrainien est très minoritaire ainsi que des sanctions économiques de la Russie. C’est pourquoi, souffler sur les braises comme l’ont fait les dirigeants occidentaux est totalement irresponsable. Ils devraient au minimum exiger le respect des russophones, des élections réellement libres et une enquête neutre sur les snipers d’euromaidan (eurosnipers ?).