Il ne s’agit pas de faire un copier/coller du passé sur l’avenir, mais d’interroger les enseignements de l’Histoire, pour s’orienter vers l’avenir de façon éclairée.
Le passé, le présent est l’avenir sont liés, il est très réducteur d’opposer de manère aussi stricte la passé et le futur.
Je n’en ai pas parlé dans mon article, mais l’avenir de l’Europe qui se dessine en ce moment, est peu réjouissant :
- Crise économique dont on ne sortira pas de sitôt, malgré les discours pour « donner confiance », qui consistent à balayer les dangers pour « ne pas faire peur », comme le gros risque de déflation
- Montée des extrémismes qui se nourrissent de la désespérance
- Risque de déflagration en Ukraine par incapacité diplomatique
Le rêve des fédéralistes se confond avec le rêve des ultra-libéraux = limitation voire suppression de l’Etat, extension du pouvoir des firmes privées.
L’avenir de l’Europe passe par une refonte totale du système en place :
- Refonte du système monétaire pour permettre une vraie politique monétaire qui seule pourra nous sortir des ornières de la déflation probable
- Réforme de la Commission Européenne, pour en faire uniquement un organe d’exécution
- Un parlement européen qui soit l’émanation directe des parlements nationaux
- Extension des mécanismes de coopération renforcée entre les Etats
- Suppression des mécanismes qui instaurent une concurrence sociale et fiscale entre les pays d’Europe
- Arrêt total des négociations sur le Traité Transatlantique de Libre Echange qui nous mettra définitivement sous la coupe des multinationales privées
- Réforme des paradis fiscaux présents au sein de l’Union Européenne
Etc...
L’objectif étant une Europe des Nations, où les différents Etats coopérent entre eux à travers des institutions réformées, qui n’empiètent pas sur la souveraineté des peuples, seule garante de la démocratie.
Quant au pluralisme des cultures, il sera mieux préservé dans une Europe des Etats que dans une Europe des Régions, qui consisterai à revenir à une organisation territoriale d’ancien régime, chapeautée par un pouvoir ultra-centralisateur.
Lutter pour la souveraineté des peuples, c’est lutter pour leurs langues et leurs cultures, consubstantielles au sentiment national.
L’Europe des Régions pourrait bien sûr être l’Europe des cultures régionales, mais certainement pas l’Europe de la démocratie ! Je n’ose pas imaginer les conflits autour des frontières régionales !