@ Au sceptique, a celui qui doute.
Pour ne pas dire , je ne le savais pas, je l’ignorais , je pensais que c’était de la propagande anti-Bachar , le massacreur en Syrie.
1) Un très bon documentaire sur ARTE du mardi 4 mars à 20:50 que chacun peut consulter « Homs , chronique d’une révolte ». Ce documentaire , pour la première fois retrace l’enchaînement fatal des faits qui ont mené la Syrie de la révolte pacifique du début à la révolution puis de la révolution à la guerre et les crimes du dictateur Bachar Al-Assad.
En ce jour de samedi 8 mars 2014 , « Journée internationale de la femme » ma pensée va vers les femmes syriennes , victimes innocentes d’un conflit ou elles sont exposées à la soldatesques d’un régime barbare et a ses milices.
La journaliste Annick Cojean auteure de l’article du MONDE du 6 mars 2014 sous le titre « Viols des femmes en Syrie , comme arme de guerre » interviewée par Juliette Rengeval de la station de radio RFI. 8/03/12014.
Extraits :
- J.R : Vous avez recueilli les témoignages de femmes syriennes qui racontent les pires sévices. Ces femmes , elles n’avaient pas parlé jusqu’ici. Qu ’est-ce qui les a décidées à ce livrer ?
- A. Cojean : C’est très difficile de les faire parler . C’est bien pour ça que toutes les ONG, les organisations internationales les plus multiples ont parfois essayé —même l’ONU— de faire des rapports là-dessus . Mais on se heurte toujours à ce terrible silence des femmes ! Parce que non seulement on leur fait du mal , on les viole , mais en plus elles ont peur d’être tuées et de toute façon bannies par la société lorsqu’elles sortiront de prison, lorsqu’elles se relèveront de ces violes. C’est ça , c’est toujours la double peine pour les femmes . Elles sont coupables d’être victimes.
Et donc elles ne parlent pas. Elles ont tout à perdre, pensent-elles. J’ai réussi à convaincre certaines d’entre elles qui m’ont dit qu’effectivement le silence a toujours été le meilleur allié des bourreaux. Elles se sont décidées, mais toutes tremblantes, en me regardant au fond des yeux et en disant : vous avez ma vie entre vos mains. Donc c’est effectivement très périlleux.
-J.R : Ce sont des témoignages souvent insoutenables qu’elles vous racontent. Quelle est leur vie après ces viols répétés, ces sévices qu’elles ont subis ?
- A. C : Ca se passe toujours très, très mal en sortant , parce que de toute façon elles sont totalement traumatisées évidemment. Ce sont vous l’avez dit, des viols terribles qui s’accompagnent d’humiliations, d’insultes, des coups , de blessures !… Ce sont des viols parfois, quand lorsque c’est fait dans la maison, c’est fait devant leurs maris et devant leurs enfants. On se débrouille quelquefois pour forcer des frères à violer leurs soeurs ! Ca paraît incroyable. On cache les visages , on les révèle au dernier moment… Enfin… Ce sont des scènes d’une perversité et d’un sadisme fou ! On se demande qui peut penser ce genre de choses.
Et donc effectivement , elles sont complètement prostrées. Elles ont toujours très peur en sortant. Certaines - les belles filles - quelquefois sont chassées de la famille. Les maris veulent divorcer , ne veulent plus voir leurs femmes. Les enfants sont confisqués . Certaines femmes tombent enceintes et dans ce cas-là essaient d’avorter. Quelques-unes se sont suicidées pour n’avoir pas réussi à avorter. Quelques-unes se sont suicidées parce qu’on les poussait au suicide. Et elles se retrouvent quelquefois dans les camps. la plupart, c’est vrai ne parlent pas, ne disent rien et espère que personne ne le saura. Mais il y a en plus cette suspicion qui fait que de toute façon une femme arrêtée qui a été détenus quelques heures par la police ou les services secrets, est considérée comme une femme qui a été violée. Et c’est le bannissement social.
- J.R : Vous le dites dans votre enquête , certains viols se déroulent dans les villages, sur les lieux où habitent les familles. Et là on voit toute la dimension de punition collective que peut voir ce type de viol. Mais il y a également beaucoup de viols qui se produisent dans des centres de détention !
-A.C : Oui, tout à fait. Ce n’est même pas vraiment dans les prisons , c’est dans des centres de détention des services secrets. Tous les témoignages se recoupent. Les femmes descendent dans les étages, dans les caves des sous-sols de ces centres de détention. En général elles ont une cagoule sur la tête ou les yeux bandés. Et puis elles me décrivent des salles de torture ! Elles passent dans des couloirs où elles voient des hommes nus, attachés au mur, toujours les bras en croix, les bras écartés… Et elles assistent à des tortures. C’est en soi une torture d’ailleurs, de voir d’autres torturés, d’autres hurler , ou d’avoir ces menaces de torture. On m’a raconté des choses terribles !. etc.
Voilà comment le régime du dictateur et fils de dictateur Bachar Al-Assad, sa soldatesque et ses milices traitent les femmes syriennes. De pauvres femmes , de simples femmes !
Bachar Al-Assad est un criminel de la pire espèce.
la nuit finira bien pour le peuple Syrien !