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Commentaire de Pierre Régnier

sur Démocratie : combat pour un mot !


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Pierre Régnier Pierre Régnier 10 mars 2014 13:01

Bonjour Gil

Au fur et à mesure que je lisais votre texte je pensais, tout en l’approuvant vivement : C’est quand même stupéfiant que l’on doive aujourd’hui exprimer noir sur blanc de telles évidences pour les faire prendre en compte ! Quelle réussite de ce que François Brune appelle « l’impérialisme publicitaire » ! Quelle régression sociétale !

Et, toujours intérieurement, le militant de gauche que je suis depuis toujours enchaînait : Mais quelle belle illustration de l’ambiguïté, de la destruction du sens et des valeurs, de la confusion amenée dans les esprits par la « gauche » au pouvoir ! Quelle triste illustration de ses renoncements et de ses franches trahisons !

C’était le sens de mon second NON.

Puis je suis arrivé à la lecture de l’évocation de la peine de mort, exemple parmi d’autres de la non-démocratie de fait (refus de principe d’un référendum sur l’éventualité du rétablissement de cette peine parce qu’on sait qu’il risquerait de faire apparaître qu’une majorité le veut) et cela m’a fait bondir : Ah NON, pas ça ! Et même si vous précisez qu’il « ne s’agit nullement », pour vous, "de prendre parti pour la peine de mort".

Et j’ai pensé que c’est d’abord cette réaction que je devrais exprimer dans mon commentaire.

C’est que c’est peut-être là le seul refus de la démocratie que j’assume : en aucun cas laisser faire une telle régression vers ce qui est pour moi un « assassinat légal », une pratique barbare en aucun cas justifiable. Et le signe du plus grave des échecs humains, civilisationnels : se débarrasser du porteur de l’horreur (quand la peine de mort paraît « justifiée ») plutôt que de rechercher, encore et toujours, avec intelligence et obstination, l’élimination de ce qui l’a conduit à servir l’horreur.

Mais votre texte se terminait sur Jean-Claude Michéa, et j’ai tenu alors à évoquer comment, il y a deux ans, un bon et très utile ami m’en a conseillé la lecture, laquelle m’a alors beaucoup remonté le moral. Et m’a remis sur un chemin d’espérance de gauche.


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