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Commentaire de Electric

sur Fukushima, un désastre illimité


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Electric Electric 11 mars 2014 11:57

Salut Olivier, triste anniversaire.

Un exemple passé sous silence des dégâts de Fukushima : maintenant, ce sont aussi les personnes qui prennent l’avion qui courent des risques. On note une augmentation des attaques cardiaques et problèmes radio-induits, sur les personnels navigants ou gros voyageurs.

http://exopolitics.blogs.com/peaceinspace/2014/02/radchick-fukushima-triggers-unprecedented-increase-in-airline-pilot-passenger-heart-attacks-cancers-radiation-illness-s.html

Les radio éléments de Fukushima sont dans la haute atmosphère. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres des dégâts mondiaux et qui ne font que commencer.

Autre chose : sait-on qu’un accident nucléaire majeur est en cours aux USA sur un site d’enfouissement de déchets ultimes à vie longue, dont du plutonium ?

http://enenews.com/tv-officials-now-confirm-plutonium-andor-americium-reached-carlsbad-10th-most-populated-city-in-new-mexico-container-of-radioactive-waste-may-have-blew-up-video

Dans la ville de Carlsbad, au Nouveau Mexique, le stockage de plutonium dans une mine de sel à grande profondeur (500m) vient de tourner au cauchemar. 17 employés ont été fortement contaminés et la pollution touche maintenant la ville, même si bien évidemment les autorités de veulent rassurantes (avec du plutonium, ouarf !).

Que s’est-il passé ? A ce stade, 2 hypothèses : un fut s’est enflammé ou la mine de sel s’est effondrée sur les déchets. Mais vu les taux de contamination, nul ne peut plus aller voir ce qui se passe. Normalement, ce type de stockage doit être ventilé (dégagement d’hydrogène). Mais quand l’accident se produit, on ne peut ventiler sans rejets atmosphériques. Le chat se mord la queue, et comme à Fukushima, et comme pour tous les accidents, on ne peut pas faire grand chose. Catastrophe majeure à venir ?

Ce seul exemple devrait condamner définitivement le projet d’enfouissement français à Bure, une future bombe à retardement comme le cas américain vient de le démontrer. Mais la France n’en tiendra pas compte, tout comme elle n’a pas tenu compte du fiasco américain de réacteur au sodium après l’explosion du réacteur expérimental californien de Simi Valley en 1959 :

http://enenews.com/us-nuke-commission-essentially-lied-about-one-of-worst-nuclear-disasters-in-history-near-los-angeles-up-to-240-times-three-mile-island-13-fuel-rods-melted-with-no-containment-video

Quant au modèle nucléaire français, c’est un fantasme qui n’a jamais existé. La filière française, c’est les PWR Westinghouse. Les deux seuls projets français, savoir Superphénix et l’EPR de Flamanville sont d’ores et déjà des fiasco technologiques et économiques. L’abandon du projet finlandais par Areva cité par Olivier marque la mort de la filière nucléaire française avant même son commencement. Et Atomic Anne (Mme Lauvergeon) d’encore plastronner sur les plateaux TV en se reposant sur son expertise, alors qu’elle devrait déjà rendre des comptes devant les tribunaux pour le fiasco de l’EPR et la livraison de MOX à Fukushima dans un réacteur non dimensionné pour accueillir ce combustible hyper dangereux. Le MOX fond à 800°C, l’uranium à 2000°C, ce qui réduit considérablement les temps de réaction en cas de pépin).

Maintenant, il va falloir, comme le fait remarquer Mr Kan, l’ancien Premier Ministre japonais au pouvoir le 3/11, envisager ce modèle qui fait froid dans le dos : De l’électricité pour une génération, des déchets, des enmerdes, des catastrophes, des COUTS EXORBITANTS pour les 3000 suivantes.

Quand les pro nucléaires, sans parler de la forte probabilité d’un pépin majeur dans les bouilloires françaises dans les 20 qui viennent, vont voir arriver les factures du démantèlement, on va bien rire (jaune).

Ce modèle économique n’a jamais été rentable, ne le sera jamais, et ça va même devenir le plus grand fiasco pour la France des années 2030.

En attendant, et puisque personne ne semble en France se préoccuper du MIX énergétique français, on peut d’ores et déjà annoncer le grand retour des centrales à charbon et au gaz pour la décennie 2020.

Une dernière chose : en Ukraine, les gentils néo-nazis de la place Maydan ont aussi pris d’assaut la centrale nucléaire de Rovno en cramant les bâtiments administratifs et le système informatique :

http://french.ruvr.ru/news/2014_02_20/Lopposition-ukrainienne-a-pris-d-assaut-la-centrale-nucleaire-de-Rovno-2514/

Comme l’a démontré Greenpeace, nos centrales françaises sont des passoires en matière de sûreté. Imaginons ce qui se passerait en cas d’émeutes révolutionnaires en France avec 58 bouilloires atomiques. Après Fukushima, Merkel a pigé le danger, et charbon ou gaz, fuit le nucléaire et les éventuels chantages qu’il fait peser sur un pays.

En France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Des idées de cerveaux malades.


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