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Commentaire de JMBerniolles

sur Fukushima, un désastre illimité


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JMBerniolles 13 mars 2014 10:10

Trois années se sont écoulées et les tentatives de diabolisation des accidents nucléaires de Fukushima Daiichi sont de moins en moins crédibles.


Et ce n’est pas avec des citations d’organisations professionnelles de l’anti nucléaire primaire, de plus à la gestion et aux méthodes très peu démocratiques, comme Greenpeace [je ferai une distinction avec l’ACRO qui est aussi anti nucléaire, mais plus sérieuse dans ses démarches], ainsi que de données mal comprises ou fausses que l’on va convaincre les gens qui veulent bien réfléchir hors idéologie.
* dans ce style on nous a expliqué que le cas de la piscine de stockage de l’unité 4 était terrible : la piscine allait tomber, le bâtiment s’enfonçait... En fait le déchargement se passe bien et atteint presque le tiers. C’est la toute première phase du démantèlement des réacteurs accidentés. Qui prendra de l’ordre de 40 ans, notamment parce qu’il faut mettre au point des méthodes de récupération des corium et les outils de robotique adaptés qui n’existent pas.
* Les corium sont majoritairement sur les fonds de cuves dans les réacteurs 1,2 et 3. Une petite part est tombée à l’intérieur du piédestal dans l’enceinte, ce qui rend difficile l’observation. La décision, prise par le super intendant du site, contre l’avis du gouvernement japonais, d’utiliser l’eau de mer pour refroidir les corium en fusion a permis d’éviter que ceux-ci attaquent sérieusement le radier en béton protégé par une peau d’acier.
* les fuites d’eaux radioactives concernent avant tout le site même [essentiellement des rayonnements béta lorsqu’elles viennent des stockages fuyards. Lorsqu’il y a du Césium radioactif, en concentration relativement faibles, - cela se traduit par des microsieverts à la surface et n’empêchent nullement d’intervenir pour pomper ces eaux-, ce sont des fuites qui proviennent des bâtiments, -fissures dues au séisme ou drainage-.] 
* ces eaux de fuites ne parviennent dans l’espace marin qu’en très faibles quantités et l’impact marin confirmé par des mesures, est nul, contrairement à ce qui est affirmé ici.
* effectivement ce sont plutôt des travailleurs d’entreprises extérieures qui intégrent des doses biologiques qui restent dans des fourchettes faibles.
* la Tepco est obligée de préserver des techniciens qualifiés pour intervenir dans les zones les plus chaudes. Qui restent l’intérieur des bâtiments des réacteurs accidentés.

* Qu’il y ait mille problèmes n’est pas niable. Ce sont tout de même des accidents d’un niveau maximum, avec contamination de l’environnement. La décontamination n’avance pas assez vite, des débris et terres contaminés, qui en résultent, entrainent des problèmes de stockage... 
* Mais l’impact sanitaire reste très faible. Pas de décès de techniciens, -les plus exposés-, du fait d’irradiation. Dans la population extérieure la surveillance médicale a permis de diagnostiquer près de 30 cancers de la Thyroîde chez des jeunes. Qui ne sont pas tous attribuables à l’irradiation. Mais il y a clairement quelques cas qui le sont, ce n’est pas niable. 
* dans l’échelle des problèmes du 11 mars 2011, il faut tout de même avoir la décence de rappeler qu’il y a eu plus de 20.000 morts et disparus du fait du séisme et du tsunami

* le nucléaire n’est pas un choix mais une nécessité pour le Japon [et encore plus pour la France que l’arrêt de son nucléaire précipiterait dans l’abime. Il faut tout de même savoir que le démembrement de notre pays et sa soumission complète à Bruxelles est un objectif d’EELV]
* le nucléaire va être relancé cet été au Japon. Avec au moins 2 réacteurs de la centrale d’Ohi et 2 réacteurs de la centrale de Sendai.




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