Plus j’avançais dans mes propos, plus je me rendais compte que j’évoquais notre société et non celle de l’ancien régime ; il y avait de telles ressemblances qu’il fallait bien se rendre à l’évidence : rien n’avait vraiment changé.
Ce qui est absolument faux. Beaucoup de choses ont changé, même si certains aspects semblent identiques.
La société de l’ Ancien Régime était bloquée, c’était une société de caste : malgré vos talents et vos compétences, vous ne pouviez pas accéder à certains postes ou certaines fonctions de par les lois en vigueurs. Le rang d’officier dans les armées était fonction du degré de noblesse, non de compétence. La Révolution a brisé cela. Le fils de menuisier, s’il est doué et bien conseillé, peut devenir Premier Ministre. Le rejeton du pâtre pouvait finir sa carrière Général.
Ce qui ne veut pas dire que tous les fils et filles de menuisiers accèderont à ce poste !
Il y aura toujours une compétition, un parcours pour s’élever, un chemin que les élèves devront parcourir par eux-même. Ils devront faire les bons choix pour exploiter au mieux leurs capacités. Cela leur demandera des sacrifices. Finies, les soirées à glander devant les « marseillais à Rio » ou la manette de la PS 4 en mains des heures durant.
Si les enfants d’enseignants et de cadres semblent sur-représentés dans les études supérieures, portes ouvertes sur un meilleur avenir, c’est bien parce que leurs parents sont plus intelligents, ayant compris la nécessité du travail et du conseil au lieu de les laisser divaguer jusqu’à deux heures du matin sur le parking.
Vous allez me dire : c’est encore de la faute aux parents.
Mais c’est bien parce que c’est vrai !