Nous traversons une époque chaotique
et donc, prédire le futur devient un exercice d’autant plus
difficile que les aléas sont nombreux.
L’optimisme des lendemains qui chantent
étant définitivement exclu, les pronostiqueurs se répartissent sur
une échelle du pire allant d’une déconstruction-reconstruction du
système, relativement organisée mais entrainant des turbulences de
tous ordres, mais globalement plutôt soft,... jusqu’à l’Armagedon .
Vous défendez cette seconde thèse
avec des arguments sérieux et je suis, tout comme vous plutôt
(très) préoccupé de ce que produirait une réaction en chaîne
incontrôlée appliquée aux différents composants antagonistes du
système géostratégique mondial.
La référence aux années 30,
cependant, ne me semble pas ici très pertinente.
Je pense que la grosse différence
entre les deux situations réside dans la nature de l’armement
pouvant être mis en jeu par chacun des belligérants.
En effet, il n’existait , lors des
deux guerres mondiale qu’a connues le XX eme siècle, aucun armement
capable de conduire à une destruction complète de l’humanité- tel
que celui dont disposent actuellement les grandes puissances en
conflit. Et cela, de mon point de vue ne peut qu’amener les fauteurs
de guerre -où qu’ils se trouvent et quels qu’ils soient- à exclure
l’option militaire, dès lors que celle ci comporte une éventualité
aussi forte qu’ils en soient eux mêmes des victimes collatérales.
Certes les Etats-Unis ont récemment
annoncé une doctrine nucléaire dite de première frappe qui semble
montrer leur volonté de développer une capacité de maîtrise de la
riposte nucléaire Russe- donc susceptible d’épargner que Washington
et New York ne soient vitrifiés quand Moscou et Vladivostok le
seraient- mais cela me semble davantage procéder de l’enfumage
stratégique d’un empire sur le déclin que d’une option
opérationnelle militaire crédible.
Mais évidement, je peux me tromper,
et, peut être, les fous qui nous dirigent sont ils encore plus fous
qu’on ne l’imagine. Auquel cas l’Histoire pourrait effectivement
bientôt prendre fin.