Suit également notre lettre de ce jour aux personnels des laboratoires du CNRS, enoyée dans l’urgence
Aux personnels des laboratoires du CNRS
Cher(e) Collègue,
La question de la souffrance au travail au CNRS et dans la recherche
publique en général a été évoquée également dans un article de l’Humanité
intitulé « Le mal-être des chercheurs transformés en orpailleurs »,
http://www.humanite.fr/social-eco/le-mal-etre-des-chercheurs-transformes-en-orpaille-561121
En revanche, il ne semble pas qu’à ce jour la direction du CNRS et
son ministère de tutelle, pas plus que les responsables des autres
établissements de recherche, aient tiré des conclusions conséquentes
des constats récents. Quant à la politique globale à l’égard de la
recherche, l’actuel gouvernement persévère dans sa logique de
privatisation avec des conséquences de plus en plus lourdes. La
recherche publique se trouve vraiment en danger.
De même, dans notre précédente note d’information, nous avions
souligné les très graves dangers pour l’avenir de l’internet
générés par la stratégie de la Commission européenne que le
Parlement Européen risque d’entériner prochainement si une
mobilisation citoyenne n’intervient pas sans tarder. En effet, après
le vote plein de dangers de la Commission de l’industrie (ITRE)
intervenu le 18 mars, une mini-plénière du Parlement Européen du
3 avril risque de confirmer le contenu du rapport de cette
Commission. Et de mettre fin, de fait, à la neutralité du réseau
et, par là, à une garantie essentielle de la liberté de
l’internet.
Malheureusement, une situation de désinformation et de
démobilisation (à cause de cette désinformation) de la majorité des
citoyens et des internautes s’est créée à cause du silence gardé par
le monde politique, les associations et syndicats, les grands
médias... au cours des derniers mois alors que le lobbying des
grands fournisseurs d’accès fait son chemin à Bruxelles.
On trouve cependant quelques articles dans les médias spécialisés,
par exemple dans ZDNet :
Neutralité du Net : levée de boucliers après un vote européen
Il nous semble donc qu’il appartient tout particulièrement à des
professions comme la nôtre de rompre le silence, d’informer un maximum de citoyens sur ces dangers imminents et d’intervenir dans la campagne des élections municipales pour interpeller devant
les électeurs les listes, candidats et partis politiques sur
cette question essentielle pour la sauvegarde des droits et libertés
fondamentaux qu’est l’avenir de l’internet et sur les raisons du
silence gardé par le monde politique à l’égard de la grande majorité
des citoyens. De même, toute initiative destinée à dénoncer
directement le rapport de la Commission ITRE et la réunion du
Parlement Européen du 3 avril sera extrêmement utile en ce moment.
Suivent les résumés de nos trois derniers articles (des 16, 18
et 19 mars)
[sont joints les résumés du présent article et des articles Internet, Parlement Européen : le vote
de la Commission ITRE (I) et Neutralité du net, URGENCE : défense de cet acquis, élections
municipales... ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia