Le problème avec les ultra-nationalistes jacobins (pléonasme) hostiles à la Charte Européenne des langues régionales, qu’ils soient de droite ou de gauche, ou plus exactement du Grand Orient de France (Guaino, Mélenchon etc), c’est qu’ils tiennent un discours totalitaire ici, et son exact contraire là-bas (un discours émancipateur voire séparatiste en faveur des minorités régionales francophones à l’étranger), le tout en fonction des lubies du chauvinisme panfrancophone.
A les entendre, imposer l’usage et l’hégémonie de la langue anglaise aux locuteurs Acadiens ou Québécois relèverait de « l’impérialisme Anglo-Saxon », tandis qu’imposer l’usage et l’hégémonie de la langue française aux locuteurs Bretons, Corses, Basques, Catalans, Occitans, Flamands ou Alsaciens-Mosellans relèverait de « l’intégration républicaine ». Dans le genre foutage de G... on fait difficilement pire !
La « République » est honteusement dévoyée pour servir de faux-nez à l’impérialisme et au colonialisme pan-francophone.
Curieusement, ces ultra-nationalistes jacobins (pléonasme) sont tous ultra-favorables à la co-officialité des langues régionales lorsqu’il s’agit de défendre les droits linguistiques spécifiques et collectifs des minorités régionales francophones à l’étranger (dialectophones Québécois, patoisants Acadiens, Wallons, Romands, Valdotains etc) et ils y sont hyper-hostiles lorsqu’il s’agit de s’opposer à ceux des Bretons, des Corses, des Basques, des Occitans, des Catalans, des Flamands ou des Alsaciens-Mosellans. Quelle hypocrisie, quelle duplicité idéologique !
Ils soutiennent tous en choeur le séparatisme ethno-linguistique au Québec (« vive le Québec libre ! ») et même le rattachisme Wallon (« la Wallonie manque à la France ! ») tout en condamnant avec véhémence ce même séparatisme lorsqu’il est Catalan, Corse ou Breton etc.
M. Mélenchon s’oppose à la réunification de la Bretagne au nom de « la lutte contre les communautarismes », tout en appelant de ses voeux le rattachement de la Wallonie à la France page 118 de son dernier livre intitulé « Qu’ils s’en aillent tous ! », ...au nom de ce qu’il ’oublie’ complétement d’appeler le communautarisme panfrancophone et l’irrédentisme Grand-Gaulois !
Cette duplicité idéologique est intolérable. La France doit d’abord donner elle-même l’exemple du respect de la pluralité linguistique sur son propre sol avant de l’exiger du Canada, de la Belgique, de la Suisse et de l’Italie en faveur des minorités régionales francophones qui s’y trouvent. Il faut un minimum de cohérence et d’honnêteté intellectuelle ! Les relations internationales sont basées sur la réciprocité, sinon c’est du chauvinisme et de l’impérialisme panfrancophone...