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Commentaire de TB

sur Voyage interreligieux en Algérie


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TB (---.---.21.162) 1er mars 2007 00:06

Je voudrais d’abord dire que j’ai été censuré deux fois sur cet article pour l’unique raison de ne pas dire du bien de l’Eglise catholique que j’ai renié quelques années après avoir été baptisé dès ma naissance (sans mon consentement, évidemment) . J’avais oublié de copier sur word mon 2ème commentaire, dommage c’était mon meilleur, et n’ai pas le temps de le reprendre. Le censeur n’a aucun respect pour les commentateurs (un texte peu prendre du temps pour être pensé et écrit, pauvre (bip) de censeur).

TEXTE INTEGRAL de la revue catholique « Golias », ainsi personne ne pourra me taxer d‘esprit partisan :

« La hiérarchie couvre toujours »

« Golias », la revue lyonnaise catholique critique, a relaté l’affaire Pican dès l’été dernier. Ce n’est pas la première fois que la question du silence de la hiérarchie catholique dans les affaires de pédophilie est abordée de front par ses journalistes et son directeur, Christian Terras, qui nous donne ici son point de vue. Il est à noter que, de toutes les Eglises et de toutes les religions, les chrétiens sont les seuls à contester leur hiérarchie sur ces sujets dits « délicats » et à poser à leur clergé les questions qui gênent.

Le Nouvel Observateur. ­ Depuis un an ou deux, on voit de plus en plus de prêtres mis en examen pour « viols sur mineurs ». Comment expliquer cela ?

Christian Terras. ­ D’après nos enquêtes, il n’y a pas de recrudescence des cas de pédophilie dans l’Eglise. Il y en a toujours eu, simplement aujourd’hui l’omertà a moins de force, les parents ou les enfants osent parler, porter plainte. Aux Etats-Unis, on a comptabilisé 100 000 victimes de prêtres pédophiles ces dernières années. Ce chiffre est lié bien sûr à la culture procédurière propre aux Américains. C’est une catastrophe pour les Eglises américaines, qui n’arrivent plus à faire face aux frais de justice. Elles ont été obligées de publier un texte très explicatif de mise en garde à leurs prêtres. Au sein de l’Eglise belge, c’est un cataclysme ! Toutes les affaires de prêtres pédophiles sont en train d’émerger au grand jour. Les enfants osent parler. Et surtout on les écoute.

N. O. ­ La situation est donc si grave ?

C. Terras. ­ Attention, il y a 25 000 prêtres en France et il n’y a pas 25 000 pédophiles ! Il s’agit quand même d’une toute petite minorité. J’estime ces cas à un ou deux par diocèse actuellement ­ soit jugés, soit en cours d’instruction, soit à venir. (Il y a cent diocèses en France.) La situation est donc préoccupante. En France les évêques ont tendance à couvrir systématiquement les penchants déviants de certains de leurs prêtres. Dans nombre d’affaires que j’ai pu suivre, celles sur lesquelles « Golias » a enquêté, j’ai toujours constaté que l’évêque « savait », mais qu’il ne faisait rien. Ils biaisent, argumentent de cette manière :« Ça lui passera, c’est une mauvaise passe... », ils déplaçent le problème (en changeant le prêtre de paroisse) et ne regardent jamais la vérité en face. Ils fuient leurs responsabilités et se réfugient en permanence derrière l’argument du secret de la confession. Il faut que la situation devienne publique pour que, pressés, dans l’improvisation, les évêques prennent les mesures adéquates, avec toujours la même langue de bois : « C’est à la justice de suivre son cours... »

N. O. ­ La formation des prêtres est-elle mal faite ?

C. Terras. ­ Ce n’est pas la formation des prêtres qui favorise l’inclination à la pédophilie. Mais il est vrai que des jeunes gens à tendances pédophiles peuvent trouver dans la prêtrise le moyen d’assouvir leur sexualité déviante. Par exemple l’affaire Lucas, en Vendée. Un prêtre brillant, estimé, qui vient de prendre dix-huit ans de prison. Il a violé sept frères d’une même famille. L’évêque était informé, l’enquête l’a montré, mais il n’a rien fait. Et déjà au séminaire, le propre frère du futur prêtre était venu se plaindre auprès du directeur parce que son frère le violait ! Le directeur lui a ordonné de se taire, sous peine d’être viré. Et Lucas a été ordonné prêtre.

N. O. ­ Pourquoi ? L’Eglise aurait-elle une indulgence particulière pour ces cas ?

C. Terras. ­ Pas du tout. Aucune indulgence. L’Eglise est très dure pour tout ce qui concerne la sexualité. Il faut voir comment elle traite ses prêtres mariés ou en concubinage. Le sexe reste très tabou, la pédophilie encore plus ! En fait, il existe une « raison d’Eglise », tout comme il existe une raison d’Etat : il faut cacher la face sombre. L’émoi est plus intense aussi concernant ces affaires parce que la sacralisation de la personne du prêtre a pour les gens un impact émotionnel très fort. Dans la culture catholique, le prêtre est le représentant de Dieu sur terre. Cela génère un sentiment d’impunité chez les responsables d’Eglise. Les parents catholiques sont souvent timides, obéissants, ils éprouvent du respect et de l’admiration pour leur curé. Ce sont souvent d’ailleurs des gens très conservateurs, s’il leur arrive une histoire pareille, c’est un cataclysme pour eux et cela provoque un tel ébranlement chez eux que cela leur donne enfin la force de contester la hiérarchie et de porter plainte. La gestion catastrophique de ces affaires de pédophilie est en train de miner l’Eglise.

Propos recueillis par M. M. (*) « Golias », BP 3045, 69605 Villeurbanne Cedex.

http://216.239.59.104/search?q=cache:8iZswwvm5XMJ:www.ilfautlesavoir.com/presse/spip.php%3Farticle77+p%C3%A9dophilie+%C3%A9glise+catholique+chiffre&hl=fr&ct=clnk&cd=7&gl=fr


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