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Commentaire de

sur Jean-Claude X, tabassé à mort par « la racaille »


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(---.---.49.11) 4 novembre 2005 08:12

L’article fait dans l’amalgame facile et la débauche verbale qui ne mèneront qu’au fascisme, pour le plus grand malheur de masses, de gauche comme de droite, et peut-être le bonheur de certains arbitres d’Agoravox.

Les adolescents victimes de la terreur policière à Aulnay ne sont pas ceux qui ont commis un meurtre à Epinay. Le terme « racaille » vise à mettre tous les jeunes de banlieue dans la même catégorie, mais surtout à dédouaner les vrais responsables de la situation économique et sociale tendue en France.

Les deux jeunes adolescents décédés (plus un brûlé) ont, selon toute vraisemblance, fuit par peur de contrôle policier. Faut il rappeler les promesses de Sarkozy ? Ces gamins n’avaient pas envie d’être passés au kärcher. Ce qui est terrible dans ce drame, c’est que cette fois ce n’est même pas directement une bavure. Aucun coups de feu n’est parti « par accident » dans le fonds d’un commissariat. Cet événement révèle la peur dans laquelle vivent les jeunes de banlieues. Une peur qui les pousse à risquer leur vie pour échapper à un contrôle policier. Cela s’appelle de la terreur. L’Etat et sa police font régner la terreur dans les banlieues, suivant une politique qui a mûrit depuis des décennies.

C’est un fait facile à vérifier et parfaitement connu que la police fait de la chasse au faciès. Et cela vient du sommet du pouvoir et de la classe dirigeante, pas par accident. Le « bruit et l’odeur » de Chirac n’a comme écho que celui de « je crois que ça va pas être possible » infligé aux deuxième génération par des employeurs, banquiers, etc. C’est une politique mûrie depuis des décennies. Le crime est sans aucune comparaison possible même avec la délinquance de banlieue.

D’une part, la classe dirigeante actuelle cherche un bouc émissaire à la crise sociale qu’elle a généré. Dans la cadre d’une compétition capitaliste planétaire, la bourgeoisie française doit serrer la vis à la masse salariée. Le racisme est une corde facile à faire vibrer quand les masses ont faim, et qui envoie les pauvres se battrent entre eux...

D’autre part la classe dirigeante se fait la main pour des conflits sociaux-économiques majeurs. L’exemple de la SNCM a récemment montré que la militarisation de la société est la méthode choisie par la bourgeoisie française pour imposer ses choix. Finie la guerre froide, adieu la paix sociale. Masses de France, prolétaires en déroute, obstacles à la bête assoiffée de profits, sachez que la matraque va désormais régner sans partage.

Les masses salariées ont un intérêt direct à écouter et comprendre la colère qui gronde, à défendre les jeunes de banlieue contre la terreur policière, et à fermer le caquets de ceux qui propagent des amalgames racistes.


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