Bon, je prends la peine de répondre.
Le nucléaire est un domaine complexe. On ne peut pas ne rien connaitre et livrer un galimatia d’idées reçues (idées qui sont instillées par la propagande anti nucléaire qui ne se soucie nullement d’exactitude scientifique ou technologique. Il s’agit de mettre des idées fortes dans la tête de gens qui ne connaissent pas le sujet. C’est aussi vrai en économie où l’on arrive même à persuader la grande majorité des gens que l’on ne peut pas sortir de l’Euro. Alors qu’ils subissent les conséquences catastrophiques de cette monnaie unique et non contrôlée).
La durée de vie réelle des réacteurs nucléaires est liée à la résistance de la cuve primaire essentiellement. Celle-ci est soumise aux cycles de contraintes, aux flux de neutrons et à la corrosion. On constate simplement que concrètement ces cuves peuvent tenir pendant au moins 20 ans de plus. Soit 60 ans. Il y a d’autres considérations notamment de sureté, mais le fait qui se dégage est que la vie des réacteurs REP peut être prolongée de 20 ans (en fait 10 + 10 à cause des examens décennaux). Pourquoi se priver d’une production d’électricité à bas coût de revient ?
Pourquoi diaboliser le démantèlement d’un réacteur non accidenté ?
* la première action est le déchargement total du combustible qui enlève du réacteur plus de 90% de la radioactivité. C’est une opération qui est pratiquée régulièrement pour le tiers du coeur lors de renouvellement de combustibles.
* les principaux composants ont déjà été déchargés et remplacés
* Il y a des opérations de décontamination sur les circuits. Rien d’impossible.
* les bétons ne sont pratiquement pas radioactifs...
Il manque juste un secteur industriel du démantèlement que les japonais sont en train de constituer chez eux pour les réacteurs accidentés de Fukushima Daiichi.
Si la très nulle « gauche plurielle » n’avait pas arrêter Super Phénix, on aurait pu approfondir la voie d’élimination des actinides par combustion et transmutation dans les réacteurs rapides.
On en vient aux économies d’énergie, qui sont certainement nécessaires, mais qui ne sont qu’un thème de campagne électorale pour les soi-disants écolos professionnels.
Il faut un vaste programme au financement lourd pour aboutir à des 10 et 20% d’économie. Si pendant ce temps là, la démographie continue son développement accéléré on va en même temps avoir besoin d’un surcroit d’énergie. Donc faire des économies d’énergie dont je ne nie pas la nécessité, bien au contraire, ne signifie baisse de la quantité d’énergie nécessaire.
De plus tout ce que savent faire nos écolos carriéristes au pouvoir c’est de créer mille taxes [taxe carbone, écotaxe, taxes multiples pour le renouvelable...] pour diminuer la consommation d’énergie. Ce qui frappe avant tout les couches populaires évidemment. Et plombe l’économie.