Monsieur Cabanel,
Comme vous connaissez tout et que vous avez des idées sur tout, je ne m’adresse pas spécialement à vous, mais aux personnes qui veulent avoir un point de vue non formaté sur le nucléaire.
Si vous voulez approfondir le problème de la tenue des cuves, je vous renvoie aux travaux d’Yves Brechet. Un académicien des sciences, spécialiste de cette question. J’en ai connu d’autres. C’est un problème largement expérimental si bien que les connaissances se sont approfondies au fil du temps. On arrive aujourd’hui à une bonne maîtrise.
Jospin est un personnage pas très clair. Sa période Lambertiste est connue. Il est aussi connu que ce mouvement était manipulé par la CIA. D’une manière générale si l’on se retrouve aujourd’hui dans cette dépendance honteuse des USA et de l’OTAN c’est à la suite de l’action d’hommes politiques liés à la CIA.
Jospin a fait beaucoup de mal à notre pays. Il a traité avec beaucoup de mépris le cas de Thomson branche médicale, un fleuron technologique de notre pays par exemple. Et l’abandon de Super Phénix est carrément un crime contre la France. Ce qui a laissé le champ libre à la Russie qui est maintenant en tête sur le nucléaire et particulièrement sur les réacteurs rapides à sodium. Pourquoi croyez vous que l’on ait relancé le projet ASTRID un réacteur type Super Phénix ? Nous étions en avance sur cette 4ème génération de réacteurs nucléaires électrogènes, Jospin avec de larges complicités a liquidé cet investissement de 30 années de recherche et d’investissements.
Les fissures représentent justement une question que vous croyez connaitre et où vous êtes complètement conditionné par des affirmations émanant de Greenpeace et autres mouvements anti Nuk, sans exercer le moindre esprit critique.
Dès le début des années 80 des fissures ont été repérées sous le revêtement des cuves des premiers PWR sous licence Westinghouse.
Celles-ci ont fait l’objet d’études liées à la tenue de la cuve, à la progression des fissures notamment sous l’effet de corrosion sous contrainte,...
Framatome a même conçu un code case pour le grand code ASME pour la tenue mécanique des réacteurs nucléaires.
Cela fait donc près de 40 ans que ce problème est repéré et maitrisé.
S’il n’y a pas eu en France d’accidents au dessus du niveau 2 INES sur les REP, il faut bien comprendre que cela traduit une certaine maîtrise de la sûreté nucléaire dans notre pays.
Du coup, bien naturellement le sens des nuances vous échappe.
Vous avez entendu parlé de la radioactivité naturelle... Il y a aussi eu des retombées radioactives sur les sols à la suite des essais nucléaires et des accidents nucléaires.
Donc, il peut évidemment y avoir des traces de radioactivité dans des bétons.