mac nab
non, désolé mais dans le cas que vous évoquez concernant le nucléaire, le thorium n’est qu’une solution illusoire
Il s’agit d’utiliser ce Thorium, plus abondant que l’uranium sur notre planète, pour en faire de l’Uranium 233.
C’est l’un des problèmes, car cet uranium à une période (ou demi-vie) de 159 000 ans. lien
En fin de cycle, cette installation produit aussi de l’uranium 233, lequel a une demi-vie plus courte (70 ans quand même) mais qui est de loin plus toxique que le plutonium. lien
Le thorium 232 est très radiotoxique, à preuve la limite fixée par inhalation (90 Bq/an) alors que leplutonium, dont la période est de 24 400 ans voit sa limite annuelle par inhalation repoussée à 300 Bq/an.
Sur le papier, cette technologie semble « très jolie » et Kirk Sorensen, expert en Thorium, affirme que dans les centrales au Thorium, une explosion à l’hydrogène, telle celles qui se sont produites à Fukushima, ne peut arriver, puisque ce type d’installation « fonctionne à la pression atmosphérique, et qu’il n’y aurait eu dans ce cas aucune fuite de radioactivité » lien
Mais il oublie au passage qu’une explosion d’hydrogène peut avoir lieu, qu’il y ait, ou pas, de pression atmosphérique.
Si une réaction chimique se produit, il y aura impossibilité de fuite de cet hydrogène et au-delà d’une concentration de plus de 5%, le mélange explose.
Le professeur Robert Cywinksi, de l’université d’Huddersfield affirme « le thorium peut être bombardé de neutrons pour produire une fission, mais sans que cela crée une réaction en chaîne. La fission cesse dès que l’on arrête le rayon de photons ».
Sur le principe, on comprend donc que la réaction devrait s’arrêter d’elle-même en cas d’accident.
Des physiciens se sont penchés sur cette filière et ils démontrent toute la complexité de cette technologie, pour laquelle ils dénoncent un manque d’expérience.
Si dans les années 70, le Canada et l’Inde, qui avaient adopté la filière eau lourde/uranium naturel, ont étudié le remplacement de l’uranium par le Thorium dans leurs réacteurs « Candu », ils ont vite abandonné cette piste, en évoquant que les « temps de doublement » ont été jugés trop longs en comparaison avec ceux des réacteurs rapides.
Il y a bien eu, à Oak Ridge en 1965 un prototype mis en œuvre, mais ces physiciens pensent que le cycleThorium manque cruellement des « quelques 5 décennies de recherche et de développement dont à bénéficié le cycle uranium ». Lien
En fait ce type de centrale ajoute au risque nucléaire, le risque chimique.
Bref, le thorium ne fait pas mieux que les autres
quand à la fusion... pourquoi chercher une hypothétique utilisation alors que nous avons mieux ailleurs et tellement plus simple...