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Commentaire de Analis

sur Le gouvernement français doit cesser immédiatement tout contact et tout soutien aux responsables néo-nazis d'Europe de l'est


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Analis 24 mars 2014 22:30

Il y a toujours autant de choses à redire à vos discours.


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Quant à nous, en France, nous ce serait se donner trop d’importance que de voir un impérialisme Français derrière les détestables manipulations et rodomontades belliqueuses de notre gouvernement contre les Russes ou les Syriens.

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Le problème est que les dirigeants français se donnent eux assez d’importance pour croire encore à cet impérialisme. Aussi limité soit-il forcé d’être du fait de sa taille. Et en Russie et Ukraine en ce moment-même, l’importance du rôle de chacun peut se discuter, mais en Syrie, non, la France n’a pas fait de « suivisme », que ce soit sous Sarkozy ou sous Hollande, mais a été en pointe, et oui, souvent même devant les USA. Sa motivation première étant sans doute de prendre sa revanche sur 1946 et de récupérer son ancienne colonie. Et en Afrique, parler d’une relation égalitaire est un vœu pieux. L’intervention au Mali a servi à réparer la déstabilisation causée par la France elle-même à la suite de la chute de Kadhaffi, et encore elle ne l’a même pas fait, elle a laissé prospérer les gropupes terroristes touaregs qu’elle avait nourris, cela afin de maintenir un foyer de troubles à utiliser pour l’avenir (parce que si la France peut opprimer les minorités chez elle, par contre elle interdit hypocritement aux autres de le faire, le plus fort étant que c’est pourtant elle qui a imposé le jacobinisme au Mali), ce qui signe ses véritables intentions, la prolongation de la Françafrique. En Centrafique, la France a eu encore une position très brutale, qui rappele de fait que l’idée d’une «  France naturellement modérée dans toute tentative impérialiste en raison de sa taille [...] même modérée là ou elle n’a eu besoin de personne pour se comporter en impérialiste, en Afrique, et [qui] pourra se présenter aux pays qui sont l’avenir de la Francophonie, et donc du rayonnement de la France, non plus en colonisateur mais en partenaire égal », relève d’une vue de l’esprit.


Il est drôle de préciser que la notion de nation n’est pas ethnique et de poser la France en exemple, dans la mesure où elle a toujours essayé d’imposer un modèle linguistique et culturel unique, donc ethnique. Après tout, s’il n’y avait jamais eu de telle préoccupation ethnocentrique, les dirigeants français ne se seraient pas préoccupés d’éradiquer les cultures et langues locales, tâche nullement nécessaire pour l’unité d’un Etat, nation ou pas. La nation repose sur une identité culturelle, non politique, un modèle social ou un régime ne faisant pas une identité digne de ce nom. Il est curieux aussi que les jacobins prônent la francophonie comme alternative et comme « libération », dans la mesure où ils ont toujours prôné l’uniformité. En toute logique, ils devraient militer pour la suppression des minorités francophones là où il y en a. Je ne vois d’ailleurs pas comment le français pourrait être vecteur d’émancipation, vu que là où il est présent c’est parce qu’il a été imposé et a servi l’oppression coloniale ; d’ailleurs, son utilisation scolaire perturbe l’éducation des africains. Et le discours jacobin éculé d’utiliser la langue française pour atteindre l’universel tombe à plat, dans la mesure où cette langue française est désormais un obstacle à cet universel, c’est l’enseignement de l’anglais que ce discours devrait défendre – où à la rigueur, pour les utopistes, l’espéranto.

Et opposer le peuple (ou la nation) aux élites dans le cas français est de toute façon étrange, dans la mesure où la France est une construction purement élitiste, création des rois puis des jacobins-républicains.


Quant à ça :


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La construction européenne nous met clairement dans l’obligation, pour espérer conserver notre modèle social jacobin qui nous convient en France, de l’appliquer à tous les autres pays.

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Vous persistez quand même à vouloir faire l’Europe à votre image, et sans doute une superpuissance qui « prolongerait » et « recréerait » la super-puissance française perdue par la force des choses. Mais là, c’est prendre ses désirs pour des réalités, et c’est très dangereux, car on sait déjà que les européens n’en veulent pas. Ils l’ont rejeté il y a deux cent ans, et encore au cours de la construction européenne récente. Vouloir le leur imposer ne mènerait qu’à de nouveaux bains de sang, et je sais qui gagnerait (et au sujet de l’accession égalitaire aux services publics, les autres pays ne font pas moins bien que les fançais, pas besoin de jacobinisme pour cela). La suite de votre texte montre que vous en êtes certes conscient, et que cela laisse logiquement une seule alternative : la sortie de l’UE, ce qui n’est pas raisonnable.


Mais bon, cela ne doit pas faire perdre de vue le sujet de l’article. Il est juste important de noter au passage que nombre de jacobins soutiennent la campagne anti-russe, comme ils avaient soutenu celle anti-syrienne et anti-libyenne, au nom de la « mission civilisationnelle française » - il ssuvent en cela une longue tradition... Mais le point selon lequel il convient de soutenir Poutine pour faire obstacle à l’expansionnisme occidental est le seul sur lequel je me retrouve. Cela, quel que soit son côté antipathique. Car ce n’est pas lui qui a agressé et occupé l’Irak, a renvoyé la Libye des dizaines d’années en arrière, a lâché des hordes de mercenaires et de djihadistes en Syrie et a accusé les troupes syriennes de leurs massacres etc...


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