Pas de problème.
L’opéra de Paris dégage des résultats excédentaires de 65M€ à sa subvention.
Mais il y a une dizaine d’autres secteurs. Les Arts graphiques dégagent à eux seuls dix fois le C.A du cinéma français qui affiche 330M€. Le théâtre et les concerts 10 milliards d’euros. Ah oui... pour vous, ce sont des feignants et ces chiffres sont créés de toute pièce, tombent du ciel... Tous ces salariés, artistes et techniciens n’ont aucun talent, n’ont pas reçu de formation, n’ont pas passé de concours nationaux, par exemple, hmm ?
Moi aussi je suis professionnel dans le Privé, exclusivement. Donc je cotise aussi pour vôtre chômage, que vous toucherez 2 années alors que moi au bout de 8 mois ça s’arrête ; en plus je cotise 2 fois au chômage et à la sécu : quand je travaille, et quand je ne travaille pas, les deux. Vous comprenez ? Non, je vois bien...
J’arrête là, car selon moi, vous témoigniez d’une assez faible connaissance de ces sujets. Votre commentaire le montre. Mettre sur le même plan les richesses dégagées d’un spectacle vivant en France (60 millions d’habitants) contre celles dégagées par le secteur privé du cinéma des Etats-unis (280 M d’habitants) relève de la pure fantaisie.
Je vais vous expliquer quelque chose, plus simplement, avec une histoire :
Un jour un voyageur à l’air étranger entendit un ignorant : -« Vous là bas, vous n’avez pas l’air comme nous ! D’où venez-vous ? »
Le voyageur lui répondit en dépliant devant lui une carte du monde : -« Je vais vous le dire, mais avant, pouvez-vous me dire où nous sommes ? »
Eberlué, l’ignorant qui n’avait jamais vu une carte de sa vie, ne put répondre.
Le voyageur lui dit alors : -« Si vous ne pouvez me montrer où vous êtes, comment voulez-vous comprendre d’où je viens ? »