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Commentaire de C BARRATIER

sur Avignon, la bataille de la culture


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 C BARRATIER C BARRATIER 25 mars 2014 17:47

Avignon cité des papes est devenue Festival populaire international. J’ encadrais les rencontres internationales de jeunes (CEMEA) en 1968 déjà. Ils elles étaient mille de tous les pays. Le lycée AUBANEL offrait les salles pour les groupes de 40, les jeunes campaient à la Barthelasse..Pas riches. Mais ouverts, et avides de communication. Travail avec les troupes.

Béjart donnait cette année là au palais des papes le Sacre du printemps, les 4 fils Aymon, Messe pour le temps présent, et le soir de la première de Messe ses agités tentèrent d’empêcher , au 1er rang, ce spectacle qu’ils jugeaient bourgeois (ce qu’ils étaient eux-mêmes, nous les avons rencontrés après). Harangues, confusion, la lumière baissa et l’orchestre entama un morceau fortement rythmé cependant que les danseurs mimaient la construction d’une barricade. Silence dans la salle ! Des danseurs et des danseuses vinrent chercher un par un les troublions et les entrainèrent dans le mime. Un bon moment. Puis les contestataires qui ne contestaient plus furent raccompagnés en musique et en danse à leur place. Ovation du public, debout…L’orchestre et les danseurs enchainaient et Messe fut donné sans accroc.

A la fin du spectacle après les rappels, dans la chaleur de la communication, de la communion, Maurice s’avança, un grand silence se fit. Il dit simplement : C’est par la danse que je communique avec vous. Rendez vous près du Pont d’Avignon demain à 17 heures. Le tam tam de l’info fonctionna bien et le spectacle de rue fut un autre triomphe populaire.

Comme chaque soir, nous nous retrouvions dans des restaus bon marché avec des danseurs pour continuer la rencontre. Ce soir là les contestataires, nos invités, participèrent apaisés et heureux.

Le festival d’Avignon a souvent dérangé, surtout le festival  OF. Combien de troupes populaires  sont parties  de là, ont eu là leurs chances. Des cars amenaient des spectateurs de la PROVENCE profonde, depuis les fermes et les bourgs. Des gens qui n’allaient jamais au spectacle, non pas, c’est l’esprit d’Avignon, pour consommer, mais pour échanger.

Certes il ne ferait pas bon d’être en avance, en création en anticipation :n’oublions pas déjà avec Victor Hugo la bataille d’Hernani, il ne ferait pas bon d’être en avance par rapport à un pouvoir rétrograde. Avignon, c’est à l’opposé de la « Manip pour tous » 

http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=249

à  la lettre M en table des news.

Là est l’enjeu.


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