@ coprolithe
Permettez-moi de jeter une pierre dans votre jardin, et pas un simple étron.
A propos de E. Mourey, vous dites :"il n’y a pas d’autres courants, il n’y a que Mourey et ses élucubrations poético-mystiques, il n’y a pas d’arguments dans ses textes (il interprète comme il veut des passages tronqués d’auteurs antiques, du style Platon, dit ça mais en réalité il pense autre chose et dès qu’il arrive sur du concret par exemple l’architecture de Petra, il trouve quelqu’un pour montrer ses errements... mais à part réfuter d’autorité, il ne cherche pas à convaincre qui que ce soit... cela devient très lassant)
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le problème principal est qu’en science on ne peut pas avancer n’importe quoi comme cela il faut prouver un minimum de choses..."
C’est effectivement de votre jardin que vous voyez les choses comme ça, mais E. Mourey a parfaitement le droit de « penser l’histoire autrement » et d’écrire ce qu’il pense. Même si ce qu’il pense est faux.
Il faudra un jour qu’on se mette dans la tête que l’Histoire n’est PAS une SCIENCE. C’est une science HUMAINE, ce qui est très différent.
Napoléon disait que l’histoire est écrite par les vainqueurs. Bien qu’on le présente toujours comme un visionnaire très en avance sur son temps, il avait tort. L’histoire ne s’écrit pas QUE par les vainqueurs. Elle s’écrit par les politiques, et seulement durant le temps où ils sont au pouvoir. S’ils y restent longtemps, et particulièrement de pères en fils comme ce fut le cas de nos royautés et de la caste religieuse, alors, on est amené à croire ce qu’on nous a inculqué, parce que c’est la seule chose qui est laissée à notre disposition, outre le conditionnement psychologique qui va avec. Tout le reste a été interpolé, trafiqué, ou carrément gommé. Et pas seulement du temps des monastères remplis de moines copistes. C’est toujours vrai de nos jours. (voir les médias américains depuis cinq ans)
Mais dès qu’on trouve des choses dissonnantes des prétendues vérités enseignées par l’université ou par la religion (et ce fut très longtemps la même chose), on est amené à se poser des questions... E. Mourey en pose. Et de sérieuses ! C’est son principal mérite et Agoravox fait très bien de l’accueillir.
Les réponses qu’il apporte à ces questions sont évidemment plus discutables. Qu’il y mêle une certaine « poésie personnelle », comme vous dites, c’est le lot de nombreux chercheurs indépendants, mais ce sont aussi très souvent les chercheurs indépendants qui font avancer le schmilblick en osant poser sans complexe les problèmes sur la table. Chose que peu de docteurs autorisés s’autoriseraient à faire sans risque d’y perdre leur sacro-sainte crédibilité.
C’est en cela que la démarche de E. Mourey m’intéresse. Parce que, quelle que soit sa fantaisie apparente, elle concourt à agiter le bocal d’alligators.
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