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Commentaire de Nicolas Cadène

sur Lettre piègée dans l'univers de la tauromachie


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Nicolas Cadène Nicolas Cadène 3 avril 2006 21:08

Merci de votre réponse « Icks Pey », je dois avouer que le débat est ici d’assez bonne qualité et qu’il est bon de parler tauromachie sans pour autant s’insulter.

Je vous réponds donc à nouveau, mais de manière succincte cette fois-ci. D’une part, pour ne pas ennuyer le lecteur ; d’autre part, par véritable manque de temps.

Je suis d’accord, il n’y a pas à « étaler » les intellectuels pour et ceux contre la tauromachie ; mais je ne me souviens pas en avoir ainsi parlé !

Il est vrai, que pour moi, il y a un vrai respect du taureau autour de la tauromachie.

Ensuite, vous dites que je me « méprends » sur la nature du taureau et sur sa nature à combattre et donc à mourir... Etrange...

Pensez-vous donc mieux connaître cette « nature » que ceux qui la vivent au jour le jour ? (je n’en fais pas forcément partie, mais je les fréquente et les comprends)

Je vous le répète, même si vous n’êtes pas disposé à l’entendre, le taureau de corrida est un taureau de combat.

Cette espèce est sélectionnée et ses gênes en font des animaux courageux qui ont besoin d’exprimer leur agressivité.

Vous ne me croyez pas ?

Et bien sachez que ces taureaux qui « soi-disant » n’ont pas cette nature de « combattant à mort » s’entretuent parfois...

Vous lisez bien, sans aucune intervention humaine, il arrive que dans leurs étendues, en liberté, deux taureaux s’affrontent... jusqu’à la mort. Nous n’ « imposons » donc absolument rien à l’animal.

Vous soulignez ensuite l’ « artificialité » de la corrida. Pardon ? Il me semble que s’il y a encore des événements tout à fait concrets, la corrida en fait partie !

Rien n’est faux, le sang, l’émotion, la peur, la beauté, le combat, les accidents (mortels parfois pour l’homme).

Il y a certes des artifices. Mais cela, c’est la culture, celle venue d’Espagne, d’Andalousie. C’est un artifice essentiel dans ce combat à mort entre l’ « humain » et la « bête ». Un humain et une bête qui finissent par se confondre, qui finissent par créer une harmonie indéfinissable.

Puis, vous considérez que je vous dénigre. Absolument pas, j’en suis navré si vous le prenez ainsi.

Vous parlez de la réserve en Camargue.

Mais dois-je vous rappeler que justement, concernant les taureaux, ils sont élevés et entretenus par de véritables aficionados ! Bien que tous les taureaux de Camargue ne soient pas des taureaux de corrida (loin de là, c’est en réalité une petite minorité), la culture qui les entoure est la même, celle de la tauromachie.

On en revient donc à ce que j’écrivais : si vous interdisez les corridas, qui va gérer de telles « réserves » que vous souhaitez tant ? Ces éleveurs qui sont les premiers aficionados ? Ces individus à qui vous supprimez toute une culture ?

Enfin, et là il n’est pas besoin d’épiloguer, il est très regrettable que vous pensiez que la corrida a pour but de « ressentir le plaisir de l’homme victorieux contre l’animal », « de prouver quelque chose ».

Si vous pensez cela, c’est que vous n’avez décidément pas compris mon message. Le mieux est de vous inviter à nouveau, à aller voir une corrida, mais bien accompagné...


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